A quelques semaines des municipales, La Règle du jeu présente, chaque jour, un candidat FN (haineux, raciste, antisémite, violent, corrompu ou, simplement, incompétent ou farfelu).​
Président du Front national jeunesse et candidat aux municipales à Montélimar, Julien Rochedy fait partie de ces nouveaux visages du Front national censés apporter de la « fraîcheur ». À condition, bien sûr, de ne pas trop creuser.
Julien Rochedy nous explique qu’« un Bernard-Henri Lévy a la haine, pas un Éric Zemmour. Chez les patriotes, aucune haine. Simplement, parfois, un immense mépris… » Pas de haine, donc, quand Rochedy qualifie une femme (Vanessa Wisnia-Weill) d’« hommasse fossoyeuse ». Pas de haine quand il voulait « exploser la gueule » de deux invités à l’université d’été du Front national, dont l’un a depuis porté plainte pour menace de mort. Pas davantage de haine quand il regrette de ne pouvoir reprocher une défaite des Bleus à « Samir (N.) [Nasri, NDLR] et Moussa (S.) [Sissoko, NDLR] » sans être accusé de racisme, comme si cette affirmation était formulée sans arrière-pensée (pourquoi utiliser les prénoms des joueurs plutôt que leurs noms, si ce n’est pour stigmatiser leur origine ?). Pas de haine quand il dit qu’« a priori », il aimerait interdire « la propagande LGBT à l’école […] et dans les rues et sur les murs aussi, pourquoi pas », propageant ainsi les mensonges sur le sujet, ce qu’il fait aussi sur l’inexistante « théorie du genre », détournant par exemple une déclaration de Vincent PeillonPour donner la liberté du choix, il faut être capable d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel, pour après faire un choix ») en affirmant qu’elle confirmerait l’existence de la « théorie du genre », omettant le début de la citation : « Le but de la morale laïque est de permettre à chaque élève de s’émanciper, car le point de départ de la laïcité c’est le respect absolu de la liberté de conscience. », et s’inquiétant par ailleurs qu’une refonte de la législation puisse avoir lieu sur le processus de changement de sexe, allant jusqu’à ajouter « mon fils, tu n’auras pas de travail, tu vivras dans la peur, mais grâce à la gauche tu pourras fumer des joints et devenir une femme. » Pas de haine, lorsqu’il relaye un tweet affirmant que « bientôt on pourra se marier, acheter un enfant, divorcer, se faire euthanasier dans la même journée » (!). Pas de haine, encore une fois, lorsqu’il dit que « sans notre arrivée au pouvoir, une guerre civile risque d’éclater » entre « toutes ces communautés ». Pas de haine, lorsque son mouvement « les Jeunes avec Marine » s’affiche à plusieurs reprises avec le GUD durant la campagne présidentielle. Pas de haine, lorsqu’il ne sait pas choisir entre « la France qui conserve son triple A ou l’espérance de vie qui augmente de 15 ans en Afrique ». Toujours pas de haine lorsqu’il fait partie du groupe Facebook « le Printemps français en marche », ce qu’il reprochera au « système d’ajout automatique dans un groupe », et qu’il dit envisager de participer à une des actions du Printemps français « s’il a le temps ». Pas de haine, enfin, lorsqu’il parle des « gauchistes antichrétiens à mort » qui doivent « vomir » la visite de Hollande au Vatican.
Rochedy nous explique par ailleurs que « de Platon à Heidegger, ils [les philosophes, NDLR] sont tous pour la peine de mort, sauf quelques illuminés des Lumières. » Voltaire et le Marquis de Sade sont donc des « illuminés des Lumières ». De même pour Victor Hugo et Albert Camus, qui ne sont aucunement des auteurs français fondamentaux.
Rochedy nous apprend aussi que la France est « fille aînée de l’Église », qu’« il est à peu près certain, en se replongeant dans l’Histoire de France, que ce système et ce gvt [gouvernement, NDLR] déliquescents ne tiendront pas longtemps ». Guerre, révolution, coup d’état ? Réponse : « ce siècle sera celui d’une lutte à mort entre les peuples et l’oligarchie représentée par les partis au pouvoir ». Rochedy affirme par ailleurs qu’il y aurait « une révolution dans la semaine » si les français connaissaient la « Loi de 73 »… ce qui n’est le cas ni de Rochedy, ni du FN. Du FN, Rochedy nous dit d’ailleurs qu’il (n’)est (qu’)un parti pour dire « merde ».
Selon Christian Bouchet, candidat FN à Nantes, « il y a de l’Alain Soral en Julien Rochedy » (il s’agit pour lui d’un compliment), Soral que Julien Rochedy dit d’ailleurs lire. On veut bien le croire.

 
Demain, nous vous présenterons un candidat qui n’aime pas ces « ces p… de g…. et de j…. »

Capture d'écran du compte Twitter de Julien Rochedy
Capture d’écran du compte Twitter de Julien Rochedy
Capture d'écran du compte Twitter de Julien Rochedy
Capture d’écran du compte Twitter de Julien Rochedy

8 Commentaires

  1. en même temps, la règle du jeu, vous faites un peu d’agitations là
    vous vous parlez à vous-même grosso modo

    soyons sérieux…

    il y a un très gros vent de révolte qui souffle dans ce pays, très bien structuré via le net, quelque chose de transcourant, trans couleurs, milieux, etc
    le seul truc qui rassemble vraiment, virer les dominants, dont vous faites partis, avec une maxi influence pour une mini représentation
    si vous regardez bien, vous avez compris que ça va se produire
    une question de semaines ou de mois, pas plus
    faudrait vous mettre à l’abri ; quand ça va partir en live, ça va pas prévenir et le balayage, et bien il sera du genre définitif et sans nuance.
    prévoir de quoi s’accrocher aux grilles des palais nationaux, ça rendra la tripe plus présentable

  2. Avant même d’entamer le débat, le vice-président du Vice plante le décor. La république serait menacée. Par qui? par celui qu’il afFRONTe, ce soir, en prime time, lui, le principal opposant au gouvernement UMPS. D’un bout à l’autre de la joute, la res publica ne quittera pas le bord de table d’où le fils de l’antifranquiste tient l’abruti dans le viseur de son œil sec, — on ne pleure pas avec n’importe qui. — Sauf que cette pauvre république est une femme publique, se donnant au plus offrant, — il faut bien remplir le ventre famélique. — Et toute la question est là. Doc Saldmann ne me contredira pas, le tout n’est pas le combler un vide angoissé, mais de nourrir la veinure violacée d’un arbre de vie dans la chair duquel avait été creusée la salle de toutes nos projections, et puis, soigner la sélection des images mentales que l’on souhaite voir s’y réaliser. La République des antifascistes n’est plus la République des antimonarchistes. Elle s’est dépassée. Elle a progressé dans la conscience qu’elle diffuse de la chose humaine. Elle aurait pu progresser autrement, certains l’avaient presque touché du poing, tentant, à la Libération, de profiter d’Yalta pour se positionner, et par «se», j’entends «la République delacrucienne», «la République époumonée», «la République aux pieds sanguinolents», sous la férule écarlate de l’Union des RÉPUBLIQUES Socialistes Soviétiques. Vous pouvez remplir de tout ce qui est à votre goût un concept vide. Un jour, le chantre de la République islamique de France viendra se confronter au ministre de l’Intérieur d’une République menacée par le complot judéo-maçonnique. Ce jour-là, il faudra que la république antifasciste ne craigne pas de nommer la république ennemie, de la qualifier, de la pousser dans ses retranchements sournois, car le vice-président du Vice ne doit pas s’approprier impunément une républicanité spécifique dont il ne respectera les fondements que jusqu’à ce que les outils qu’ils lui fournissent aient permis à ses troupes de s’offrir la liberté de nous retirer, dès lors que leur victoire aux législatives dans le vent des présidentielles de la honte leur auront conféré la possibilité de dévaster notre Constitution de fond en comble, ce trésor de citoyenneté nationale qui nous fait jouir d’un effet de réverbération cosmopolite humanisant ayant déjà transfiguré les enfants de l’égalité réelle, celle qui ne cherche pas à spolier la place des autres mais se borne à faire estimer la valeur de chacune.

    • Nous avons été programmés pour identifier le fascisme dans le camp des antirépublicains. C’est là où le bât blesse. Les fascistes New Generation sont en train d’opérer sous nos yeux une mutation inédite dans notre histoire nationale. À force de côtoyer leurs concurrents néo-totalitaires, ils ont fini par admettre que l’on pouvait combiner un principe républicain qu’ils avaient longtemps situé à l’origine du pourrissement de leur Ossement sacré, avec un axe racialiste qu’ils n’abandonneront jamais puisqu’il représente le véritable motif de leur xénophobie. N’attendons pas que la République française se soit nassérisée pour reprendre nos esprits! Le français ne continuera à flamboyer à travers le monde que d’avoir su ouvrir sa sémantique aux arcanes linguistiques de toutes les nations.

  3. J’ ai juste oublié de rajouter que pour ce débat organisé sur le thème de la fraternité, il faudrait obligatoirement l’ organiser en direct pour obliger Dieudonné à accepter de venir et faire taire tous les complotistes qui pourraient s’il était enregistré s’ imaginer une fois de + que tout a été manipulé en coulisses .

  4. A l’ école, il faudrait peut-être apprendre aux enfants à ne pas se laisser endormir par des personnes au physique avenant ?

    Comme l’ a si bien écrit BHL sur ce site il y a peu, ce qui manque en ce moment en France c’est la fraternité.
    En commençant à le lire je ricanais intérieurement, en finissant son billet j’ ai été pour la première fois depuis longtemps touchée par ce qu’il a écrit.
    Espérons que dans les prochains jours, des hommes comme BHL iront dans les médias pour propager cette sage parole, chez Frédéric Taddeï ou chez Jean-Pierre Ellkhabach.
    Soyons fous, pourquoi ne pas y inviter à débattre avec lui sur ce beau thème Dieudonné, Elie Sémoun et d’ autres , histoire de calmer le jeu une bonne fois pour toutes ?

  5. J’attire votre attention sur l’allusion de laquelle il faut, évidemment, détourner l’attention du lecteur que je suis. Je pense à la réduction ontologique que Rochedy tente de réaliser à partir des initiales patronymiques de Nasri et Sissoko. J’ignore si ces derniers emboitent le pas d’un footballer que le guru de la Main d’or a récemment cherché à rallier sur son propre territoire de permutation. Ce que je sais en revanche, c’est que le Parti nationaliste français prémédite depuis quelques années un crime narcissique d’une obscénité sans nom, avec la complicité de tous ceux qui ne s’opposent pas, épidermiquement s’entend, au fait qu’il s’approprie, sous le masque de la mort souriante, l’héritage du déclaré Ennemi public n°1 de la Révolution nationale. L’urgence est là. Dès lors que Nasri-Sissoko, National-Socialisme ou Nicolas-Sarkozy incarnent un seul et même dépotoir subliminal où sont appelés à se vider les interlocuteurs des interloqués de l’Interflou généralisé. L’urgence est là. D’empêcher par tous les moyens la meute des seconds Coûteaux de conclure leur OPA idéologique sur le legs historique de la France Libre. En ces heures où un M’bala M’bala se prend à rêver d’enfiler l’uniforme du Nouvel Homme de Londres bombardé à la tête de la joviale armée que son comique troupier aura su convertir à la doctrine xénofasciste, ne l’oublions pas, cet ennemi fantasmagorique du National-Sionisme n’en est pas moins une figure de proue du National-Socialisme. L’urgence est là. De raccorder sans relâche les gesticulations antirépublicaines à la potence qu’elles dressent depuis des siècles au droit du sol. Et toujours. De souligner l’appartenance honorifique des républicains de la gauche et de la droite dont le socle d’affrontement lors des prochaines échéances électorales illustrera encore l’intransigeance du fondateur de la Ve République, lequel refusera au compagnon Malraux et à quelques autres sauveteurs de notre espèce en voie de disparition, la création, au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, d’un Parlement auquel n’auraient pu siéger que des élus spécifiquement issus de la Résistance, lequel organe politique sain eût connement miné la quintessence du combat mortifère qu’ils venaient de livrer, ensemble contre l’immonde. Et d’abord. D’identifier en quoi ce n’est pas le national-socialisme qui file la gerbe pétainiste au Front national, mais bel et bien l’avènement d’une «nation» que le «socialisme» a transformée en profondeur, à tel point qu’il ne viendrait à l’idée d’aucun rebelle ou rangé des voitures travaillé par l’inconscient collectif antifasciste de remettre aujourd’hui en cause les conquêtes humanistes de ses grands frères et sœurs plus vaillants que jamais.

    • Il est maintenant de la responsabilité des leaders gaullistes de creuser la ligne de démarcation qui sépare les dépositaires potables de la Réconciliation nationale des incurables nettoyeurs du génome passés entre les mailles du filet de l’Épuration. Les questions doivent tailler. Les réponses doivent trancher.

    • Allons droit au but. En ces relents d’entre-deux-guerres, nous requérons le sursaut primordial d’une femme ou d’un homme dont la hauteur de conscience aura été suffisamment attestée pour que les antifascistes viscéraux — prière de bien vouloir renverser les inversions chomskystes — pensent à s’unir sous son autorité morale dans un grand rassemblement humaniste répondant férocement à ce Jour de colère qui fut un Jour d’allégeance islamofasciste à l’Ordre de la Quenelle plutôt qu’à se désunir au sein d’une Manif pour tous qui me glace les sangs non seulement pour ce qu’elle désaxe mais parce qu’elle me donne l’impression que la France qui m’inclut se divise en droite molle et dure d’un côté tout comme gauche dure et molle de l’autre. Pardon si je ne prends pas de précautions pour vomir les manquements de la gauche antisioniste au moment où il s’est agi pour elle de se démarquer clairement des fans d’Alain et Dieudonné. Ses voix sont sans doute essentielles au courant politique dont je me sens participer du voyage au long cours, mais le front républicain est, lui, existentiel du point de vue d’une fraternité dépendant d’un respect unanime à l’État de droit, laquelle ne survivrait pas une seconde à son effondrement.