Le Mardi 21 janvier se déroulait la 3ème édition du Prix Saint-Germain, qui récompense chaque année un film dans les catégories meilleur film français et meilleur film étranger. Le jury constitué d’écrivains (Bernard-Henri Lévy, Yann Moix, Fernando Arrabal, Régis Jauffret, Karine Tuil, Christine Angot, Marc Weitzmann, Catherine Millet, Jean-Paul Enthoven) était cette année sous la présidence de Bruno de Stabenrath.

Roman Polanski s’est vu remettre le prix du meilleur film français pour La Vénus à la fourrure.
Alejandro Jodorowsky a quant à lui été récompensé dans la catégorie meilleur film étranger avec La danza de la realidad.
Et une première pour cette 3ème édition : les membres du jury ont décidé de remettre un prix spécial à Jean-Pierre Mocky pour l’ensemble de sa carrière.
Les trois lauréats se sont exprimés au moment de l’obtention du Prix Saint Germain 2013.
Pour un résumé détaillé de la soirée cliquez-ici.

Roman Polanski © Yann Revol
Roman Polanski © Yann Revol

Roman Polanski, lauréat du prix du meilleur film français pour « La vénus à la fourrure »
Ce film est basé avant tout sur un texte de David Ives, avec qui je devrais partager ce Prix, un texte formidable, et vous avez ressenti ça, vous les écrivains. Je pense que vous avez raison, j’appartiens à ces «ratés» : je crois que je suis un «écrivain raté».
Je suis ému, je vous remercie, je crois que vous avez fait un bon choix !

 

 

 

Alejandro Jodorowski © Yann Revol
Alejandro Jodorowsky © Yann Revol

Alejandro Jodorowsky, lauréat du prix du meilleur film étranger pour « La danza de la realidad »

Polanski m’a défendu par le passé. Ca m’a donné la force pour me battre parce que quelqu’un me défendait. A ce moment-là, je n’avais pas encore créé mon univers. Je voulais m’appuyer sur quelqu’un qui l’avait fait. Alors, j’ai adapté la pièce Fando y Lis de Fernando Arrabal. Et aujourd’hui, je me retrouve devant les deux, de mon commencement à ma fin — parce qu’on dit que mon film est un testament. Alors je suis ravi !
Je suis heureux d’avoir remporté le Prix du meilleur film étranger. Notre film est français à 70%. Moi je suis français, avec mon accent. Mon fils, qui a le rôle principal, est français. Ma femme, qui fait les costumes, est française. Mais c’est vraiment un film étranger !
Ce Prix que je reçois est presque le premier. Dans mon cinéma, j’étais un type chassé. Je pense que je suis un gladiateur plein de cicatrices. Alors, arriver à ce moment où l’on me donne un Prix, je pense que ce doit être mon film posthume !

Jean-Pierre Mocky © Yann Revol
Jean-Pierre Mocky © Yann Revol

Jean-Pierre Mocky, lauréat du prix spécial du jury pour l’ensemble de sa carrière
Merci de me donner ce Prix. D’habitude, je n’aime pas trop les prix, mais là, j’estime les gens qui me l’ont donné, ce qui n’est pas toujours le cas ! Par conséquent, je suis fier que vous ayez pensé à moi.

5 Commentaires

  1. Alejandro Jodorowsky est aussi un merveilleux scénariste de BD, comme pour l’ Enfant Tronc, BD que j’ ai adorées. Et ses collaborations avec le regretté Moebius, quel régal .

  2. Polanski est un immense cinéaste et son dernier film a été vu par nombreux critiques trop superficiellement.
    C’est un immense film, à la hatueur du cinéaste.