Du 29 juin au 6 octobre 2013, la Fondation Maeght, à Saint-Paul-de-Vence, a donné carte blanche à Bernard-Henri Lévy pour sa grande exposition estivale, cette année consacrée à l’art et la philosophie : « Les aventures de la vérité ». Pour comprendre cette exposition au thème à la fois complexe et passionnant, Guy Boyer, du magazine Connaissance des arts, reçoit le philosophe pour une explication de la génèse de cette exposition montée avec Olivier Kaeppelin, directeur de la Fondation. L’exposition, qui propose un itinéraire en sept « stations » retraçant l’« Histoire de la vérité » à travers des oeuvres d’artistes tels que Jean-Michel Basquiat, Francis Piccabia, ou encore Gérard Garouste, sera également rythmée par des vidéos d’artistes contemporains faisant, pour l’occasion, des lectures de textes de philosophie, à l’instar de Jeff Koons lisant Aristote en déambulant dans son atelier ou de Marina Abramovic lisant Artaud.
Informations complémentaires
« Les aventures de la vérité » – Peinture et philosophie : un récit du 29 juin au 6 octobre 2013
Fondation Maeght
623, chemin des Gardettes
06570 Saint-Paul-de-Vence, France
Tél. : +33 (0)4 93 32 81 63
Fax : +33 (0)4 93 32 53 22
E-mail : contact@fondation-maeght.com
Cher Monsieur Bernard-Henri Lévy,
C’est avec le plus grand plaisir que j’ai découvert dans votre catalogue d’exposition le mot « plastème ». Et je crois que nous pouvons remercier votre admirateur Michaël de Saint Chéron qui précise en note dans un article sur votre exposition le sens que revêt cette notion. « Note 3 plastème signifie rapport plastique pure, on parle de plastème kantien. »
Il s’agit visiblement d’une information extraite de mes textes en ligne où figure depuis plusieurs années ce concept de plastème étroitement lié à la plastique pure. Quant au plastème kantien il est très exactement traité par moi et nul autre, bien qu’il ne soit pas au centre de ma conception.
Qui plus est ce terme nomme une séquence que vous avez surajoutée au projet initial tel qu’on peut le lire dans votre lettre programme, et concerne là encore quelque chose qui m’est chère: le portrait de philosophe qui marquerait selon votre interprétation le retour de la peinture sauvée de la philosophie.
Je suis l’auteur d’une série de portraits de Derrida qui l’ont accompagnés pendant dix ans, les seuls portraits de lui sur lequels il se soit jamais exprimé et avec publications.
Badiou est également un auteur avec lequel mon ancienne et regrettée compagne Monique Stobienia a commencé une collaboration, qui consista en schémas dessinés par Badiou et mis en peinture par l’artiste.
Aussi je serais très heureux d’apprendre ce que vous entendez précisément par ce terme de plastème, si vous vouliez bien me répondre philosophiquement sur ce point, me sentant au fond assez interpelé par votre geste.
Veuillez recevoir, cher Monsieur Bernard-Henri Lévy, l’expression de mes sentiments les meilleurs,
Thierry Briault