Considérée depuis l’aquarium tropical de Paris, tel vain 28 d’un mars 2013, c’est-à-dire d’une demi-fête.
Pour Stéphane Mallarmé
Qui crût, dehors, qu’elle, labile, fuse ?
– Pur sylphe d’eau où le souffle se glisse !
Dehors diffus qu’un vain vacarme crisse
Aux fêtes bues qu’elle nage en recluse !
Interdite mais qui, afin qu’ils fussent,
Arma son trait en pointes très-exquises –
Surprise d’air où le rayon incise,
Elle fondit bien qu’eux aussi se tussent.
Mais de nul os et pourtant revenue,
Suavement elle s’exhale en sus
De l’unanime et mortelle hantise –
Si finement se déguise d’abstruse,
Ornée d’un diadème d’Éloïse,
Déhanche l’eau où toute grâce ruse.
Pour mon lecteur, afin de jouir du chant :
– Il est interdit d’écrire un jour de demi-fête ; et quand est la fête, tout combat au monde est achevé ;
– labile veut évidemment signifier instable, mais aussi désigne, en linguistique, les verbes tantôt transitifs, tantôt intransitifs (je fais, moi, usage transitif de verbes réputés intransitifs) ;
– le sylphe, si vous oubliâtes la mythologie, appartient à l’air ; songez alors à mon paradoxe ;
– Eloïse signifie, d’origine germanique, vaillante au combat ; regardez à une méduse, vous verrez, au-dessus de sa sphère, son joli diadème.