125 000 personnes selon la préfecture, 400 000 pour les organisateurs, des chiffres auxquels s’ajoutent les quelques 100 000 personnes qui ont défilé en province.
Il s’agit d’une victoire pour les partisans du Mariage pour Tous, car le mouvement a fini par dépasser très largement le cadre des communautés homosexuelles. Parce qu’elle a réuni bien plus de personnes que le précédant défilé pro mariage, le 16 décembre, la manifestation révèle une évolution sensible de l’opinion qui désormais, selon l’IFOP, serait favorable à 63 % au mariage homosexuel et à l’adoption d’enfants par des couples du même sexe. En effet, ils étaient nombreux, hétérosexuels, célibataires, mariés ou simplement en couple, quelques fois avec des enfants, à venir défendre ce qu’ils estiment la juste mise en application d’un principe d’égalité. Car il s’agit enfin d’un débat qui touche la population dans son entier, lorsque l’on voudrait opposer au Droit un modèle soi-disant immuable, alors que mariage et famille n’ont jamais cessé d’être redéfinis depuis l’Antiquité. Parti de la place Denfert-Rochereau à 14h, la tête de cortège est arrivée à Bastille environ deux heures plus tard. Dans la foule de nombreuses personnalités de gauche, certes, mais aussi quelques figures de la droite parmi lesquelles Roselyne Bachelot.
Dans la soirée artistes, intellectuels, et politiques se sont retrouvés en nombre au théâtre du Rond Point, à l’initiative de Pierre Bergé et Jean-Michel Ribes, pour poursuivre la défense du projet. Devant un parterre qui, outre des officiels comme Manuel Valls, Harlem Désir et Valérie Trierweiler, réunissait aussi des figures de l’ancienne majorité comme Rama Yade, Franck Riester, Sébastien Chenu, Yves Jégo et toujours Roselyne Bachelot, Bernard-Henri Lévy a pris la parole pour rappeler que dans ce combat  républicain la Religion doit s’effacer devant le citoyen.

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