Au terme d’une réunion à Doha dans la nuit de dimanche à lundi 23 juillet, les ministres des Affaires étrangères des pays de la Ligue Arabe ont demandé à Bachar al-Assad de « renoncer au pouvoir », tout en lui assurant une sortie « sûre », pour lui et sa famille.
Pour la Ligue Arabe, cet appel est destiné à faire cesser « l’effusion du sang » et à « garantir une transition pacifique du pouvoir. » Pour cela, elle appelle l’opposition et l’Armée syrienne libre (ASL) à mettre en place un gouvernement de transition.
Selon le Premier ministre du Qatar, cheikh Hamad Ben Jassam Al-Thani, « il y a une entente sur une démission rapide du président Bachar al-Assad pour une sortie sûre ». Le cheikh à par ailleurs demandé à ce que la mission de l’émissaire international en Syrie de l’ONU, Kofi Annan, soit changée pour assurer ainsi « un transfert politique du pouvoir ». La Ligue Arabe demandera également la mise en place d’une réunion extraordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU pour la création de zones de sécurité et de couloirs humanitaires sur le territoire syrien.
La Ligue Arabe s’était déjà réunie le 29 mars 2012, lors du sommet de Bagdad. Mais elle avait à l’époque renoncé à appeler au départ de Bachar al-Assad et s’était déclarée hostile à toute intervention étrangère.
Cette dernière offensive diplomatique contre le régime Syrien prouve que ce dernier à définitivement perdu toute crédibilité. Pour la Ligue, seul l’opposition et l’ASL sont désormais légitimes pour gouverner le pays. A Bachar donc de choisir, l’exil proposé par la Ligue ou bien l’entêtement et une fin qui ne peut être que tragique. Peu importe le choix, le dictateur à définitivement perdu.