Alors que le projet de loi anti-piratage fait polémique aux États-Unis, la justice américaine a ordonné jeudi la fermeture de la plateforme de téléchargement megaupload.com ainsi que l’ensemble des sites de son réseau – MegaVideo, MegaPix, Megalive ou MegaPorn. Fondé en 2005, megaupload.com était considéré comme l’un des 20 sites les plus importants dans le monde, avec notamment 50 millions de visiteurs par jour. Dans un communiqué, le FBI et le ministère de la Justice américain ont estimé qu’il s’agissait de l’une des plus « grandes affaires de violation de droits d’auteur jamais traitées aux Etats-Unis ».

Le fondateur du site, Kim Dotcom, ainsi que trois autres responsables – qui seraient Finn Batato, responsable du marketing, Sven Echternach, responsable du développement, et Bram van der Kolk, programmeur – ont été arrêtés par la police. Ils sont inculpés pour violations de droits d’auteur, association de malfaiteurs pour racket et blanchiment d’argent, soit des infractions passibles de 20 ans de prison.

Des mesures qui semble-t-il n’ont pas plu au célèbre collectif Anonymous : jeudi, à minuit heure française, les « pirates » du web ont – entre autre – mis hors service les sites du FBI, du ministère de la Justice américain, d’Universal Music Group, de Warner Music Group, et d’Hadopi.

Nicolas Sarkozy a salué cette opération dans un communiqué : « La lutte contre les sites de téléchargement direct ou de streaming illégaux, qui fondent leur modèle commercial sur le piratage des œuvres, constitue une impérieuse nécessité pour la préservation de la diversité culturelle et le renouvellement de la création ». Trop content de trouver un allié dans sa lutte contre le piratage, le président oubliait ce que l’on nomme communément la présomption d’innocence : « La mise à disposition illégale, par ce service, d’œuvres protégées par le droit d’auteur, permettait à ses promoteurs de réaliser des profits criminels sous la forme de recettes publicitaires ou d’abonnements de ses usagers ».

Après le gouvernement français, ce sont donc les États-Unis qui s’attaquent au problème du téléchargement illégal. Les conditions juridiques ayant permis aux autorités américaines de fermer un site juridiquement basé à Hong Kong et qui possède des serveurs dans plusieurs pays restent toutefois obscures.

Un commentaire

  1. Le site existe depuis 2 005, alors pourquoi maintenant ? Pour que les charges soient + lourde ?

    Caroline.