Au lendemain de son édition « anniversaire », le nouveau numéro de la Règle du jeu à paraître le 2 juin 2011 s’engage, comme à son habitude, dans l’actualité politique et littéraire.
Alors que la gauche se cherche un nouveau leader après la récente arrestation de son candidat favori, le dossier central de ce numéro est consacré à la question : « Comment la gauche peut-elle l’emporter en 2012 ?« .
Réunissant les contributions d’experts aux approches variées, elle tente par ce dossier de préciser les enjeux qui lui paraissent déterminants pour l’avenir.
La question n’est pas de savoir si elle « doit » gagner (évident, pour la Règle du Jeu!). Ni « si » elle gagnera (les électeurs le décideront!). Mais comment, en fonction de quelles stratégies et autour de quelles valeurs.
Ce dossier, dirigé par Raphaël Haddad, est constitué d’une série de réponses à un questionnaire adressé à quelques-uns des acteurs majeurs de la scène intellectuelle et politique française.
Parmi les réponses, celles de Vincent Peillon, Jean-Daniel Lévy, Danielle Mitterrand, Dominique Sopo, et beaucoup d’autres.
Par ailleurs, dans ce numéro, Bernard-Henri Lévy pose la question « Qu’est-ce, à la fin, qu’une autobiographie ? ».
L’IMEC présente des lettres inédites d’Hélène à Louis Althusser.
Christine Angot, Yann Moix et Raphaël Denys livrent les coulisses de la création littéraire.
Patrick Pelloux pourfend quant à lui le sexisme à l’hôpital.
La Règle du jeu poursuit également son engagement auprès de révolution libyenne en lui consacrant, exceptionnellement, un deuxième dossier.
Sommaire du n°46
Éditorial
BERNARD-HENRI LÉVY – Qu’est-ce, après tout, qu’une autobiographie ?
MEHDI BELHAJ KACEM – Littéralité d’Artaud
CHRISTINE ANGOT – Ce qui m’est reproché
YANN MOIX – Vive Christine Angot
RAPHAËL DENYS – Thriller
DOSSIER
Comment la gauche peut-elle l’emporter en 2012 ?
RAPHAËL HADDAD – JEAN-DANIEL LÉVY – DENIS MUZET – FRÉDÉRIC ENCEL – VINCENT PEILLON – PATRICK KLUGMAN – PHILIPPE BRETON – STÉPHANE DISTINGUIN – DANIELLE MITTERRAND – JEAN-YVES CAMUS – DOMINIQUE SOPO
PASCAL BOULANGER – Sur La balance des blancs de Jacques Henric
JACQUES HENRIC – « La nuit. Le noir. »
LES INÉDITS DE L’IMEC POUR LA RDJ
OLIVIER CORPET – Introduction
HÉLÈNE ALTHUSSER – Lettres à « Lelouis »
MICHAËL DE SAINT-CHERON – Emmanuel Lévinas
PATRICK PELLOUX – Le silence du sexisme
LAURENT-DAVID SAMAMA – Empire State of Mind
DOSSIER
Révoltes arabes
BERNARD-HENRI LÉVY – GILLES HERTZOG – JEAN-PAUL ENTHOVEN – LAURENT DAVID SAMAMA – MAHMOUD JEBRIL – LAURENT DISPOT
Aubry devra passer sur le corps de Le Pen avant de franchir le premier cercle de l’enfer, Élysée duquel héros et poètes attendent qu’on les arrache depuis une foutue éternité. Si elle le souhaite, il n’existera pas de rempart plus efficace contre la vague nationaliste que son armée de métèques, pâtres ou errants, mais amoureux des parchemins juifs et grecs. Il n’y a pas d’autre Invincible Armada. Le migrant doit entrer dans la danse en entriste. Il ne débarquera pas chez les Angles en décrétant : «Dorénavant, petit déjeuner à 8 heures, déjeuner à midi, dîner à vingt heures.» Il apprendra d’abord à apprécier l’heure du breakfast, et au moment de luncher il aura tout le temps de démontrer à ses hôtes les vertus civilisatrices, je ne sais pas… du mariage avunculaire? S’il parvient à le leur faire adopter, on pourra dire alors que l’endogamie du Royaume-Uni a marqué au tournant du troisième millénaire la fin d’une longue ère exogame. Car il ne suffit pas d’adorer Obama, il faut d’un, le prendre pour modèle, et de deux, l’égaler. Antinaturellement, Obama est un Américain avant d’être un Noir. Au lendemain des élections américaines, Kavanagh arguait que 90% des Francais se disaient prêts à voter pour un président noir, et rajoutait malicieusement : «aux États-Unis». La vérité est que nous n’en savons rien. Au fond, le mélange des cultures ne s’impose pas moins au métisse que le mélange des gènes. L’arc du nez ne voudra pas s’amenuiser, rien n’empêchera la toison de crêper, Coffy est déjà une statue à la peau en cuivre, intraitable sur la question de ses identités irréductibles rivées les unes aux autres. Il n’y a qu’une assimilation qui vaille, celle du fait que le monde ne tourne pas autour de soi-même. Valable pour chaque un d’où qu’il se dédouble. Mais une fois dit, ce là devra entendre ce qu’il ne dit pas. Pas d’Obama qui n’ait rien à envier à Olivier. Déhanchez-vous si vous voulez à faire virer sa cuti à Clinton, substituez l’or vert à l’or noir, le jatropha de Baba dont l’huile produisait le savon, la bougie et l’agrocarburant, mais il faudra auparavant que vous ayez prouvé à tous ceux qui seront venus vous attendre au tournant, de la détermination à venger leur Daddy specter et qu’avant le baisser de rideau, ils vous aient vu brandir une pelote de laine rouge au bout de l’épée, ce faux cul de Claudius gisant à leurs pieds.
Ne plus pouvoir assumer sans être taxé de droitisme les fondations gréco-romaines et judéo-chrétiennes d’une civilisation, c’est laisser triompher ceux qui les revendiqueront. Or il y a d’autres manières de manifester son attachement à la France que celle qui consiste à en déterrer les corps de ses ancêtres.
French future can be different. Pourvu qu’il s’en donne les moyens!
…ou pas. On connaît actuellement un problème d’immigration en France. Je ne suis pas certain que la gauche soit la formation politique la plus apte à défendre nos frontière. De plus un autre problème nous occupe: celui de la laïcité et de son antagoniste l’Islam. Lorsque la première secrétaire du parti socialiste aménage des horaires spéciaux pour des femmes musulmanes dans la piscine municipale de la commune de Lille, où elle se trouve être le maire, nous sommes en droit de nous poser des questions sur la definition de la laïcité par le parti socialiste et sa meute dirigeante.
Je pense que la France a réellement besoin d’une victoire de la gauche en 2012 !
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