Le vecteur politique de l’heure étant de sauver la République contre la fascisation des députés UMP, je ne doute pas qu’un des crétins dangereux hélas tolérés par Copé ne reprenne la proposition d’un internaute citée par Philippe Meyer à la fin de sa chronique sur France-Culture du 10 mars 2011 : criminaliser les parents de jeunes filles “tombées” enceintes par trouille de demander à leurs mères une ordonnance de médecin pour pouvoir se payer la pilule chez le pharmacien avec remboursement par la Sécu. La question sexuelle en France n’est pas de la gaudriole : le cul c’est la Sécu, les bourses c’est le remboursement. Je n’en aurais rien à foutre ni au propre ni au figuré (qui n’est pas plus sale), s’il ne s’agissait de toute évidence – Meyer ne le dit pas, mais le pense forcément – de la question musulmane comme on disait la juive : aujourd’hui lutter pour la laïcité réelle, c’est consolider à fond le plein exercice par les jeunes filles dans les familles musulmanes de la grande loi républicaine sur la contraception libre et gratuite. Au sens où “libre et gratuite” doit être et ne peut être qu’un pléonasme : libre parce que gratuite; gratuite pour la liberté, l’égalité et la fraternité. Quelles que soient les différences culturelles dans les familles : la République les accepte comme libertés et en libère comme oppressions. On ré-entend le salubre et salutaire billet de Meyer ici :
La laïcité c’est la contraception
par Laurent Dispot
14 mars 2011
Pour la laïcité réelle, il faut consolider la loi républicaine pour la contraception libre et gratuite.