Mon cher David,

La messe est dite. Moi : paternaliste ; taliban ; belliciste ; lanceur de fatwas ; croisé ; binaire ; guerre. Toi : écoute ; conciliation ; dialogue ; partage ; humanisme ; altérité ; paix.

Je suis triste, mon cher David.

Triste, parce que, face à une situation scandaleuse où un potentat ubuesque, qui, en dix ans a ruiné son pays, puis bafoué les résultats d’une élection démocratique, qui s’accroche au pouvoir et ses prébendes et lance ses tueurs dans Abidjan contre les partisans de son vainqueur, que la communauté internationale, pays africains en tête sans exception, condamne, à qui elle a offert toutes les portes de sorties possibles pour qu’il ne mette pas ses menaces de guerre civile à exécution, face à ce pantin passablement sanguinaire, alors que partout en Afrique les peuples relèvent la tête et luttent contre la mal gouvernance cinquantenaire, l’oppression et la corruption, toi, David, panafricain s’il en est, mandeliste de cœur et d’esprit, démocrate exemplaire, tu nous sers incompréhensiblement, aujourd’hui, un brouet de paroles en l’air sur la paix en soi, la démocratie en soi comme reconnaissance de l’altérité (celle de Gbagbo, je suppose ?), etc… Quelle étrange, quelle incompréhensible démission !

Que ne te rends-tu à Abidjan prodiguer ces belles paroles au dénommé Gbagbo. Je ne doute pas qu’il t’approuve, ce candide, et ne s’exécute. Un homme à qui tu offres, t’en rends-tu compte ?, ta belle conscience et tes idées pures comme autant de masques complaisants à ses basses besognes et ses bas appétits.

Reprends-toi, David. Ne te trompe pas de camp. Ta voix compte.

Un commentaire

  1. Encore le même affabulateur (GILLES HERTZOG). Examinons brièvement quelques un des mensonges éhontés de ce sombre esprit:

    1/un potentat ubuesque :
    – Depuis son accession au pouvoir, Gbagbo a ouvert tous ces gouvernements aux partis d’opposition;
    – Le pays a vécu, suite a l’éclatement de la rébellion armée née de l’échec du coup d’Etat sanglant des partisans de Ouattara (soutenus par la France, on en a la confirmation aujourd’hui) dans un système politique de partage de pouvoir si aberrant que le président de la république ne pouvait même pas limoger les ministres issus de l’opposition fortement soupçonnés de corruption et de détournement de deniers publics. C’est surement la l’aspect le plus ubuesque du « régime » de Gbagbo.

    2/Gbagbo a ruiné en 10 ans le pays:
    – Je vous conseille de jeter un coup d’oeil aux statistiques et rapports (disponibles sur les sites internet du FMI et de la Banque Mondiale) qui soulignent les performances réalisées notamment en matière de gestion des finances publiques (un ministère contrôlé par Gbagbo);
    – Les rapports de la Banque Mondiale indiquent clairement que la crise politique engendrée par la rébellion armée de Ouattara est la principale cause de l’atonie de la croissance économique ivoirienne depuis 2002;
    – La pauvreté s’est répandue a un rythme de fois plus élevé dans les régions sous le joug de la rébellion armée de Ouattara;
    – Conséquence, toujours selon la Banque Mondiale, près d’un millions de personnes ont fuit ces régions pour ce réfugier dans le « gbagboland »;

    3/une élection (présidentielle) démocratique: oui mais seulement dans la region controlee par le gouvernement de Gbagbo, et cela est su de tout le monde en Cote d’Ivoire;

    4/ Tous les pays africains sans exception reconnaissent la victoire de Ouattara : prière lire plus attentivement l’actualité, il ressort clairement que, seuls quelques chefs d’Etats mendiants ou en quête de reconnaissance ou appuis des puissances occidentales ont effectivement reconnu le président de la république du golf Hotel (quid de l’Afrique du Sud, de l’Egypte, de l’Algerie, du Kenya, du Soudan, de l’Angola ?)

    5/Ce pantin passablement sanguinaire: les images et films des atrocités et crimes contre l’humanité des rebelles et des militaires français en Cote d’Ivoire (évènements de 2004) sont disponibles a foison, sauf naturellement pour ceux qui sont aveugles ou ne veulent pas voir la réalité des faits. C’est la loi de l’omerta dans les zones rebelles alors que leurs commanditaires, en veste et cravate, vivent et sont libre de leurs mouvements a Abidjan, ou leur journaux inoculent a longueur de jours leur venin de haine contre Gbagbo… ils etaient si libre qu’ils ont pu regrouper tranquillement une partie de leur milice sanguinaire a l’hotel du Golf a l’approche des élections