…le samedi 1er décembre
présentation du film de Xavier Pasturel Barron
« Vidarrabal » au cinéma Le Miroir, du
CIPM Centre International de Poésie Marseille
la Vieille Charité,
présence de Xavier Pasturel Barron.
Serge Assier et Arrabal feront la fête ensemble à Marseille autour d’une bonne bouillabaisse.
« Quatre rive et un regard » SERGE ASSIER avec ARRABAL à MARSEILLE
centre international de poésie Marseille
SERGE ASSIER / FERNANDO ARRABAL – TRAVAUX COMMUNS / ÉCRITURES / PHOTOGRAPHIES
Vernissage / interventions / projection
du vendredi 30 novembre au samedi 1 décembre 2012
Arrabalesques :
– …à Venise j’ai cru entendre le sifflement du serpent lorsque les dieux nous créèrent immortels.
– Votre Vulgate matérialiste vous empêche de voir que nous avons perdu cette pérennité terrestre à cause d’un détail absurde ou d’une erreur insignifiante. Comme la pomme d’Eve au Paradis ou la soif de Gilgamesh en Assyrie….
– Les aventures héroïques, le combat contre des monstres ou des taureaux célestes… quel rapport avec la précision du photographe ?
– Je ne crois ni aux dieux ni à l’immortalité… vous êtes trop idéaliste… un point, c’est tout !
– Gilgamesh, prostré, pleura de longs mois la mort de son ami Enkidou. Aventures, combats et douleurs semblables à ceux que vit le photographe cloîtré dans son laboratoire…
– …‘cloîtré’, comme vous dites, met un terme au troisième acte de la photo sans d’autres pleurs que ceux provoqués par l’acide.
– Il s’interroge dans sa solitude : « au delà de la photographie, la photographie absolue existe-t-elle » ? Et il s’agrippe au cou de la girafe et s’envole avec elle, les pieds tenaillant ses flancs pour ne pas perdre l’équilibre.
– Vous, je vous prie d’avoir les pieds sur terre : Serge Assier n’a ni racines, ni ailes, mais des bras et des jambes pour photographier ou pour travailler dans son atelier.
[…]
Fernando Arrabal, extrait de Assyrie et Venise, in ‘ ‘ ‘ Le Cahier du Refuge ‘ ‘ ‘ 218, décembre 2012
Vidarrabal :
Comme toute forme de vie Vidarrabal est né d’une rencontre. Un soir à Paris j’assiste à une adaptation de La pierre de la folie chez Fernando Arrabal. Texte torturé, reflétant à certains égards le poids de l’histoire sur son sujet, une plume à la fois encrée dans le sang et les traces d’un tricycles envolé dans les cieux, autant d’éléments qui m’ont conduit à pousser mon regard vers cet homme dont j’ai pu croiser le sourire sous le menton de mon père.
Le film est une forme de biographie menée avec l’artiste dont le drame personnel qu’est la disparition de son père durant la guerre civile Espagnole n’a pu tarir la formidable animosité présente en son oeuvre. Enfant de la guerre, exilé volontaire puis forcé, il n’eut cesse de se battre contre toute forme d’autoritarisme qui font de son univers un champs d’expérimentations ludiques aux teintes empruntes de surréalisme. André Breton, Tristan Tzara, puis Topor et Jodorowski avec qui il créait Panique ; c’est aussi ces rencontres là Arrabal ; une plume entre les branches de l’Arbre du bien et du mal. Un voyage au delà des cultures, des frontières ou le paysage de Fernando Arrabal se dessine comme une île entre les étoiles. Dans l’obscurité, Fréderic Arrieta Arranzueque, spécialiste de l’oeuvre, nous accompagne de ses feux dans la compréhension de cet homme de génie dont l’univers oscille entre la feuille, la scène et le cinéma.
Xavier Pasturel Barron, à propos de son film Vidarrabal, in ‘ ‘ ‘ Le Cahier du Refuge ‘ ‘ ‘ 218, décembre 2012