Victoire ou, en tout cas, demi-victoire de la « loi du tapage ». Bernard-Henri Lévy avait signé, hier, un appel lancé par le Times de Londres, en faveur d’une Iranienne condamnée à la lapidation dans son pays pour adultère. Et l’AFP, citant une annonce officielle de la République islamique d’Iran, vient de nous apprendre que la jeune femme ne sera finalement pas exécutée.

« Selon les informations transmises par les autorités judiciaires compétentes en Iran, Sakineh Mohammadi-Ashtiani ne sera pas lapidée », vient en effet d’annoncer l’ambassade d’Iran à Londres dans un communiqué cité par le Times.

Mais attention ! Je dis « demi-victoire » car le communiqué ne précise pas si la condamnée, âgée de 43 ans, sera épargnée ou finalement exécutée par pendaison, souligne le quotidien londonien – et il a raison.

Selon Amnesty International, la jeune femme avait été condamnée en 2006 ou 2007 et a déjà reçu 99 coups de fouet.

La lapidation prévue vendredi avait suscité de nombreuses condamnations de par le monde, Washington et Londres en tête.

Et la Lettre ouverte lancée et publiée  par le Times avait été signée, outre Bernard-Henri Lévy, par de nombreux signataires dont l’ex-secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice, trois anciens ministres britanniques des Affaires étrangères, Jose Ramos-Horta, président du Timor Oriental et prix Nobel de la Paix, ainsi que les acteurs américains Robert de Niro et Robert Redford.

4 Commentaires

  1. Bonjour,

    L’association Ensemble contre la peine de mort est une association qui lutte pour l’abolition universelle de la peine de mort.

    Je vous invite à venir visiter le site :

    http://www.abolition.fr

    Plus particulièrement l’association organise tous les 4 ans un congrès mondial contre la peine, vous pouvez regardez un bon aperçu de celui du mois de février 2010 à Genève en Suisse :

    http://www.abolition.fr/Perez/video congres final.wmv.WMV.zip

    Voici 8 raisons capitales d’être entièrement contre la peine de mort, quelque soit le crime commis par le condamné :

    1/ la 1ère la vengeance ne résout rien dans notre société, au contraire elle favorise le cercle vicieux de la violence. Tuer une personne parce qu’elle à elle même ôté la vie, ne ramènera jamais la personne aimée et n’enlèvera en aucun cas la peine causé par la perte d’un être cher. Vous devriez écoutez les témoignages de familles de victimes qui militent contre la peine de mort aux Etats Unis

    2/ la peine de mort est inefficace: elle ne dissuade jamais les criminels de tuer et n’a aucun effet sur le taux de criminalité (voir plusieurs études faites sur le sujets: abolition.fr)

    3/ la peine de mort est sans appel: la justice n’est jamais à l’abri d’une erreur, plusieurs innocents ont été exécuté et reconnus innocents post mortem (dernier en date au Texas)

    4/ la peine de mort est illégal: c’est une violation manifeste du droit à la vie inscrit dans la Déclaration Universelle des droits de l’Homme

    5/ La peine de mort est cruelle et barbare: les condamnés à mort au Japon peuvent attendre 20 ans dans leur cellules sans savoir quand exactement ils vont être exécuté, c’est aussi une torture pour la famille du condamné d’attendre tous les jours sans savoir si leur proche vont être exécuté. Au Texas, certains condamnés attendent 20 ans dans les couloirs de la mort dans des cellules de 6m2, avec des contrôles toutes les 3h, même la nuit.

    En Afghanistan ou au Soudan des femmes sont lapidés pour adultère. En Ouganda, une loi est passée condamnant toute personne homosexuelle à la peine capitale

    6/ elle est réductrice: elle restreint une vie à un acte et empêche tout travail de réhabilitation

    7/ elle est injuste: elle touche essentiellement des groupes minoritaires, les personnes démunies, sans ressources, ni moyens de se défendre.

    Aux Etats unis pour faire appel, le condamné doit financer par lui-même les frais de justice (souvent exorbitant).

    8/ la peine de mort est un instrument de répression dans toutes les grandes dictatures: en Iran, les opposants politiques sont pendus à des grues en place publique, en Chine, les minorités sont opprimés et souvent condamné avec des procès expéditifs, sans moyens de se défendre.

    Pour conclure je pense que l’humanité s’enrichit quand elle gagne des degré d’humanité. Rétablir la peine de mort serait perdre un degré d’humanité. Toute démocratie doit faire l’effort de juguler la violence et respecter l’être humain, ce n’est pas en encourageant la vengeance qu’une démocratie grandit.

    Militons contre la peine de mort. Aujourd’hui encore 58 pays sont encore rétentionnistes, en 1978 il y en avait 131.

    Bien à vous.

  2. La cérémonie des eaux amères se concluait quatre-vingt-dix-neuf fois sur cent, grâce à des cohanim prêts à moult subterfuges pour éviter que l’accusée ne s’écroulât sous la douleur indescriptible due à l’absorption du poison dévorant ses viscères, par le rabibochage de la femme soupçonnée d’adultère avec son époux n’y voyant que du feu. Une fois sur cent, Elohîm frappait, ou peut-être était-ce une goutte de venin versée par un aspic passé là par hasard, lors de la sainte préparation de l’ordalie. Les libertés prises avec la Halakha sont innombrables. Ainsi a dit Rabbi Nathan :

    Celui pour lequel l’action prime sur la théorie, ressemble à quelqu’un, monté sur un cheval qui a un mors aux dents. Il tient les rennes et dirige son cheval où il veut.
    Celui dont la théorie prime sur l’action, est comme un cavalier dont le cheval ne peut pas être dirigé. C’est alors la chute et la blessure (Talmud Babli, Abot 56b-34).

    L’action de l’homme fait à l’image de son Créateur se devant d’aller toujours de l’avant, dans le sens du monde qui se fait contre le contresens d’un monde qui se déferait, il sera très-hautement commandé aux hommes de sauver tout ce qui peut l’être avant de prononcer une condamnation. Or n’oublions pas que le droit rabbinique a reconduit les quatre modes de peine capitale prescrits par la Torah qu’étaient la mort par lapidation, la mort par le feu, la mort par décapitation, la mort par strangulation, lesquels n’ont vu que suspendue leur application, les parachot relatives à celle-ci n’ayant jamais été écrites d’une encre que le temps efface. Peut-être ne nous faudrait-il pas nous montrer trop exigeants à l’égard des autres lorsque nous sommes plus conciliants à l’égard de nous-mêmes. Tenons-nous en à réclamer la suspension des lois d’application de la peine de mort inscrites dans la châri’a, et pour leur suppression, qui sait si l’avenir ne la rendra pas aussi inutile que celle d’une Loi antique raccordant chaque Juif plus à un puits céleste qu’à une constitution.

  3. Campagne pour une Iranienne risquant la lapidation
    http://iranlibredemocratique.blogspot.com/2010/07/campagne-pour-une-iranienne-risquant-la.html

    The Guardian
    Saeed Kamali Dehghan
    Vendredi 2 juillet 2010

    Sa famille déclare que cette condamnation pour adultère n’est pas fondée et qu’elle a déjà reçu 99 coups de fouet.

    Une Iranienne de 43 ans va être lapidée à moins que la campagne internationale, lancée par ses enfants, n’oblige les autorités à casser ce que son avocat appelle une condamnation erronée.

    Lors d’un procès qui met en lumière l’usage croissant de la peine de mort dans un pays qui a déjà exécuté plus de 100 personnes cette année, Sakineh Mohammadi Ashtiani a été condamnée en mai 2006 de “relations illicites en dehors du mariage”.

    Sakineh avait déjà reçu une peine de 99 coups de fouet, mais son dossier a été réouvert quand un tribunal de Tabriz l’a suspectée d’avoir tué son mari. Elle a été acquittée mais l’accusation d’adultère a été révisée et la peine de mort appliquée sur la base des “connaissances du juge” – une lacune qui permet des décisions judiciaires subjectives en l’absence de preuve décisive.

    Dans une interview au Guardian, son fils Sadjad 22 ans et sa fille Farideh 17 ans ont dit que leur mère avait été injustement accusée et punie pour quelque chose qu’elle n’avait pas fait.
    “Elle est innocente, elle est là-bas depuis cinq ans pour rien” a dit Sadjad. Il décrit l’exécution imminente comme barbare. “L’imaginer attachée dans un trou profond, lapidée à mort, c’est un cauchemar pour moi et pour ma soeur depuis toutes ces années.”

    La sharia iranienne stipule que la condamnée est enterrée jusqu’au cou (jusqu’à la ceinture pour un homme), et les participants à l’exécution publique sont invités à jeter des pierres. Si le/la condamné/e réussit à se libérer du trou, la peine de mort est commuée.

    L’Iran, embarrassé par l’attention internationale qu’elle attire, a rarement pratiqué la lapidation en public ces dernières années. Mais le pays a quand même exécuté 388 personnes l’année dernière – plus qu’aucun autre pays dans le monde, la Chine exceptée, selon Amnesty International, la plupart par pendaison.
    Ce soir, les manifestants se ont rassemblés devant l’ambassade d’Iran à Londres pour exiger la libération de Sakineh.

    Il y a cinq ans, quand Sakineh a été fouettée, Sadjad avait 17 ans et était dans la salle. “Ils l’ont fouettée devant mes yeux; cela s’est gravé dans mon esprit depuis ce jour.”

    Mohammed Mostafaei, un avocat iranien très célèbre, s’est porté volontaire pour la représenter quand sa condamantion a été annoncée il y a quelques mois. Il a écrit une lettre ouverte à propos de sa condamnation peu de temps après : “C’est une condamnation totalement illégale. Deux des cinq juges qui ont examiné le dossier de Sakineh à Tabriz ont conclu qu’il n’y avait aucune preuve scientifique d’adultère.”

    “D’après la loi, la peine de mort, et spécialement la lapidation exige des preuves explicites et des témoins alors que dans son cas, bizarrement, les connaissances du juge ont été considérées comme suffisantes.”
    Mina Ahadi, militante des droits de l’homme en Allemagne a aidé les enfants de Sakineh a lancer leur campagne au niveau international et a des contacts réguliers avec Sadjad et Farideh.

    Elle dit qu’après le lancement de la campagne la semaine dernière, elle a reçu des appels téléphoniques de familles de deux autres femmes détenues à la prison de Tabriz, là où se trouve Sakineh, accusées d’adultère et condamnées à la lapidation: Azar Bagheri 19 ans et Mariam Ghorbanzadeh 25 ans.

    “Azar a été arrêtée à 15 ans. Ils ne pouvaient pas la punir avant ses 18 ans suivant la loi, alors ils ont attendu… et veulent la lapider”. Elle a été soumise à des simulacres de lapidation, avec enterrement partiel dans le sol. “Il la préparent pour la vraie” dit Ahadi.

    Ahadi qui suit les peines de lapidation en Iran ces dernières années dit qu’elle connait les noms de 12 autres femmes actuellement condamnées la lapidation en Iran.

    “Ce ne sont que celles que je connais, j’estime qu’au moins 40 à 50 autres femmes attendent le même sort en Iran maintenant.”

    “La lapidation n’est pas simplement une sanction judiciaire, c’est un moyen politique dans les mains du régime iranien pour menacer le peuple. Elle leur sert à beaucoup d’autres choses qu’un simple châtiment”.

    Source: http://www.guardian.co.uk/world/2010/jul/02/iranian-woman-stoning-death-penalty

    Collectif Francophone pour un IRAN Libre et Démocratique
    http://iranlibredemocratique.blogspot.com/

  4. Curieux on ne parle pas de l’amant ? un adultére se fait à deux !maintenant si elle a été violé il faut trois témoins sinon c’est adultére voila peut etre une explication !Le coran puni l’adultére de lapidation dieux n’est pas miséricordieu en islam ?
    JE DEMANDE LA LIBERATION PURE ET SIMPLE DE CETTE PERSONNE
    UNE PETITION MONDIALE SERAIT BIENVENU
    Quand je pense que nos délinquants ne vont que trés rarement en prison !!