A quelques jours de notre venue à Montpelier, Myriam Ackermann-Sommer apprend qu’elle a été présentée comme « une femme rabbin autoproclamée », ce qui met en doute la légitimité de son titre de rabbanith, qu’elle reçut à la Yeshivat Maharat de New York le 15 juin 2023, des mains du Rav Daniel Sperber.
Cette présentation tout à fait erronée a failli remettre en question la venue à l’Institut Maïmonide de Montpellier le 20 février de Myriam Ackermann-Sommer.
Dans notre livre Revenir. Dialogue sur les figures du retour au judaïsme (Actes-Sud), j’ai consacré à la figure de Regina Jonas (1902, Berlin – 1944, Auschwitz-Birkenau) notre dernier chapitre, par lequel j’entendais rappeler combien la question de la reconnaissance des femmes rabbins est douloureuse et centrale depuis 80 ans et n’a rien perdu de son actualité en 2024.
Loin de susciter la polémique autour de son titre de rabanith, la venue de Myriam avec moi affirmera au contraire toute la légitimité de son ordination comme rabbine orthodoxe moderne et l’importance fondamentale qu’il y a à attester encore et toujours l’égalité des Femmes et des Hommes, comme le rappelait inlassablement Robert Badinter. La cause des femmes partout et toujours, et donc aussi la cause des rabbines orthodoxes dans le monde moderne, est notre cause à tous.