L’exposition Fernand Léger au Musée du Luxembourg à Paris met en lumière la rencontre artistique et historique entre l’expression de Fernand Léger (1881 à 1955) et la génération qui lui a immédiatement succédé sous le nom de Nouveaux Réalistes : Niki de Saint Phalle, Arman, César, Martial Raysse, Yves Klein et le street-artist pop américain Keith Haring.
Léger, l’un des principaux artistes d’avant-garde du début du XXe siècle, voyait le monde à travers un prisme moderne : « La vie moderne est si différente de celle d’il y a cent ans que l’art d’aujourd’hui doit être d’une expression totale ».
Léger appelait à un recyclage poétique du monde réel en faveur d’un art accessible à tous.
C’était déjà le souhait de Marie de Médicis lorsqu’elle construisit le Palais du Luxembourg de 1615 à 1631, qui allait devenir le premier musée français ouvert au public en 1750.
Dix « arrabalesques » pour Fernand Léger, évoquant ceux qu’il a inspirés :
« …il a toujours été un peintre du choc : aussi “naïf” ? [Karel Appel] »
« …son amant était-il la paresse ? [Niki de Saint Phalle] »
« …il savait être scandaleux, à force de ne pas l’être ? [Ben] »
« …son péché originel : sa foi en l’avenir radieux ? [Keith Haring] »
« …ceux qui s’ennuient, disait-il, est-ce avec eux-mêmes ? [May Wilson] »
« …il répétait comme s’il venait de le découvrir – l’univers surprend et stupéfie [Larry Rivers] »
« …la morale est-elle une déviation et même un raccourci de l’instinct de conservation ? [Roy Lichtenstein] »
« …l’avenir est-il comme un nuage ? [Jeanne-Claude Christo] »
« …il a inventé et réinventé ses propres amis ? [César] »
« …rien n’existe ou je ne suis pas, ou tout est et je suis ? [Marcel Duchamp] »
« …quand il prétendait que quelque chose ne l’intéressait pas : était-ce parce que cela l’hallucinait ? [Arman] »
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