Comment écrivez-vous « Je t’aime » dans votre langue maternelle ?

Comment le prononcez-vous ? Est-ce un murmure, un souffle, une déclaration ?

L’écrivez-vous de haut en bas, de gauche à droite, ou dans des bulles légères comme des nuages ?

Comment le chantez-vous ? Avec quelle mélodie, quelle vibration dans la voix ?

L’amour est une langue universelle. Il dépasse les mots et les gestes pour devenir un souffle puissant, une lumière charmante qui illumine nos vies.

Les sensations de l’amour

Quel est votre regard lorsque vous aimez ?

Est-il empreint d’éclats de lumière, de délicatesse infinie ?

Comment sentez-vous chaque fibre et chaque pore de votre peau s’éveiller ?

Comment bat votre cœur, à quel rythme enflammé et sublime ?

Est-ce celui du bonheur pur, de la tendresse absolue, de la joie qui ne connaît ni fin ni commencement ?

Et ce sourire qui naît sur vos lèvres, comment le décririez-vous ?

Est-il timide, ardent, fragile ou audacieux ?

Comment aimez-vous vraiment ? Aimez-vous avec toutes les fibres de votre être, avec votre âme entière, vos sens éveillés et retrouvés ?

Quand vous aimez ainsi, respirez-vous pleinement, consciemment ? Quels poèmes naissent alors sous votre plume pour dire l’amour ? Quelles chansons fredonnez-vous pour bercer cet instant précieux ? Quelle est la couleur de votre voix quand vous protégez et serrez contre vous cet amour si grand ?

Dans Le Jardin des Rêves Partagés, chaque sensation devient une couleur vive. Aimer ainsi transforme notre perception du monde : nous voyons les couleurs éblouissantes de la vie, nous entendons les chants du matin comme une symphonie nouvelle chaque jour. L’amour nous invite à célébrer la beauté du quotidien avec un regard renouvelé.

L’Éphémère et l’Éternel

Si vous aimez vraiment, pourquoi ne pas partager le pain et le sourire ?

Pourquoi ne pas tendre la main avec générosité et offrir un baiser comme un don sacré ? Comme vous aimeriez cette fille de la mer, en sachant qu’elle partira avec la marée – et lui offrir quand même les algues de ses cheveux, les coquillages de ses silences.

Je t’aime ne se scande-t ’il pas en morse ?

Pendant que les coraux blanchissent en secret et que le bégaiement des vagues

avale nos Coraline resplendissantes, le personnage de Neil Gaiman ?

Cette jeune héroïne intrépide qui traverse un monde parallèle où tout semble parfait mais où l’amour est déformé. Pourtant, Coraline, dans son courage silencieux, affronte ses peurs pour sauver ses parents et libérer les âmes captives.

Son voyage nous rappelle que l’amour véritable n’est jamais une illusion : il demande vaillance, persévérance et une capacité à voir au-delà des apparences. Comme elle chuchote à elle-même : « Je serai brave. Non… je suis brave. »

Ainsi devons-nous aimer malgré les tempêtes et les mirages du monde.

Car aimer, c’est chuchoter à la marée montante.

La compassion et la bienveillance

Les traditions et les textes sacrés nous rappellent cette vérité universelle :

« Que la charité soit sans hypocrisie. Ayez le mal en horreur ; attachez-vous fortement au bien » (Romains 12:9).

« Quand je distribuerais tous mes biens pour nourrir les pauvres… si je n’ai pas la charité, cela ne me sert de rien » (1 Corinthiens 13:3).

« Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Lévitique 19:18).

Ces paroles résonnent comme un appel : « Repousse le mal par ce qui est meilleur ; et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux » (Sourate Fussilat 34).

Dans Le Jardin des Rêves Partagés, chaque acte de compassion est une graine semée pour demain. Les traditions convergent vers un même horizon : celui du bonheur partagé. Elles veulent ouvrir nos cœurs à la lumière de la bienveillance et nous invitent à être des rayons d’amour pour notre prochain. Ne serions-nous pas plus heureux si nous osions enfin nous ouvrir aux autres ?

Un amour universel

Mais c’est peut-être dans le Sutta Nipāta du bouddhisme ancien que se trouve la plus belle promesse d’amour universel :

« Que tous les êtres soient heureux ! Qu’ils soient en joie et en sûreté ! Toute chose vivante… proche ou lointaine… que nul ne déçoive un autre ni ne méprise aucun être… Ainsi qu’une mère protège son unique enfant au péril de sa vie… ainsi doit-on chérir toute chose vivante… aimer le monde entier avec une bonté infinie… Ceci est appelé la suprême manière de vivre. » (Sutta Nipāta, I-8).

Aimer vraiment demande du courage. Mais c’est aussi la clé du bonheur véritable : celui qui transcende nos peurs et nos rancunes pour embrasser toute l’humanité dans sa diversité et sa beauté fragile.

Cultiver son jardin partagé

Alors aimons sans retenue. Aimons avec humilité et générosité. Aimons avec tout ce que nous sommes – car c’est là que réside notre humanité profonde.

Aimons comme le corail bâtit des récifs : obstinément, patiemment. Sachant que l’océan plonge nos squelettes dans la lumière.

Dans Le Jardin des Rêves Partagés, chaque acte d’amour est une fleur qui éclot pour illuminer notre monde.

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