Jorge Luis Borges a écrit son premier poème, « Hymne à la mer », dans le style de Walt Whitman ?, et l’a publié dans la revue Grecia en 1920 :

« …on fait toujours le moins de mal quand on est inconscient de soi... ».

*

Jorge Luis Borges en 1938, employé d’une bibliothèque municipale de Buenos Aires, disait :

« …je ne pense à rien parce que je pense à moi-même ? »

*

Jorge Luis Borges en 1961 en recevant le « Prix international des éditeurs », partagé avec Samuel Beckett m’a dit :

« …les mots sont effrayants… ».

*

Jorge Luis Borges parlait espagnol et anglais depuis l’enfance :

« …l’inventaire des sentiments nobles crée des rimailleurs et même des abominables ».

*

Jorge Luis Borges a écrit le scénario (en collaboration avec Adolfo Bioy Casares) du film « Invasión » de Hugo Santiago en 1968 :

« …je pense que je ne suis pas un invité acceptable mais que je peux être un hôte épouvantable… »

*

Jorge Luis Borges est mort à Genève le 14 juin 1986 ; il a été enterré au Cimetière des Rois ; « J’ai choisi – m’a-t-il dit – de retourner dans la ville où, adolescent, j’avais fait mes études » :

« ...combien d’incroyants agissent et vivent comme s’il y avait une vie future… ».

*

Jorge Luis Borges ; en Espagne, il est membre en 1920 du mouvement littéraire d’avant-garde, l’ultraïsme :

« …une roue de moulin est-elle plus rapide que la roue-rose-des vents ? »

*

En 1974, Jorge Luis Borges écrit son deuxième scénario (en collaboration avec Adolfo Bioy Casares) pour le film « Les Autres » de Hugo Santiago :

« …l’amphore est allée si loin dans l’abîme qu’elle a fini par atteindre le musée… ».

*

Jorge Luis Borges ; dans les années 1920, a créé des revues telles que Martín Fierro, Prisma et Proa :

« …il y a des taupinières, plus apparentes que la colline elle-même ? ».

*

Jorge Luis Borges a traduit Faulkner et Kafka en 1921 :

« …la fausse modestie est-elle plus fausse que l’amour-propre ? ».

*

Jorge Luis Borges, comme son père avant lui, a souffert d’une grave maladie qui lui a causé une cécité progressive, devenue permanente en 1957 :

« …celui qui plane, craint-il que sa chute soit brutale ? ».

*

Mon film Jorge Luis Borges. Una vita di poesia est le testament culturel, le message poétique et prophétique du narrateur argentin ; c’est un long métrage documentaire italien de 1998 avec des interventions de Jorge Luis Borges, Leonardo Mattía Romero, Alessandro Atti et la musique d’Albert Bianchi ; je filme la dernière apparition publique de Jorge Luis Borges, dans laquelle il aborde des thèmes tels que la conception de l’art, la guerre ou sa cécité… j’ai ajouté des images de ma propre œuvre cinématographique (la plus borgésienne), en intégrant les interventions de Borges à des extraits de mes films précédents, des images de l’exposition « Arrabal Espace » et d’autres tournées à Milan au cours de l’été 1998.

JLB m’avait dit à Tokyo :

« …il y a eu des révolutionnaires qui n’étaient pas du tout des rebelles… et vice-versa... ».