Zelensky était à Paris, mais aussi à Rome, Londres et Berlin. Que faut-il retenir de ces nouvelles visites et qu’en a-t-il, surtout, rapporté, lui qui résiste, depuis presque trois ans, avec un héroïsme churchillien, à une agression sans limite ?
Des accolades indubitablement fraternelles. Des signes et des déclarations d’amitié. Des promesses d’armes supplémentaires, notamment en France et en Allemagne, et ce n’est évidemment pas rien. Mais toujours pas l’autorisation, avec ces armes, de frapper en profondeur les positions d’où partent les missiles de l’armée russe. Rien de nouveau sur le processus d’adhésion à l’Otan qui, s’il avait été lancé, comme nous étions quelques-uns à le demander, dès la première invasion, en 2014, de la Crimée, aurait peut-être empêché cette guerre interminable et qui, aujourd’hui encore, aurait un vrai effet dissuasif. Et puis l’impression de lassitude, dans le meilleur des cas de mélancolie et, parfois, de fin de partie que dégageait l’ensemble de la tournée.
*
Je sais que rien n’est joué. J’ai suffisamment observé cet homme pour savoir que c’est dans l’adversité qu’il puise chaque fois les ressources qui lui permettent de rebondir et de confondre ceux qui l’avaient condamné.
Et j’imagine assez bien ses généraux, tandis que leurs homologues occidentaux discutent déjà d’un supposé « plan B » voyant l’Ukraine renoncer, en échange d’une paix en trompe-l’œil, à l’essentiel de ses territoires perdus, en train de préparer l’une de ces offensives surprises dont ils ont le secret. Hier, la stupéfiante percée vers Koursk. Avant-hier, le torpillage de la flotte russe en mer Noire. Avant-avant-hier, la reconquête, sans coup férir, de Kherson, dont la prise avait été – et demeure, au fond, jusqu’à maintenant – la seule vraie grande victoire militaire russe.
Alors, demain, quoi ? Il est clair que l’Ukraine, avec son armée citoyenne et patriote, dispose de l’avantage décisif qu’est, dans toute guerre, ce que Clausewitz appelle la « force morale ». Pour peu qu’on lui en donne les moyens, tous les moyens, et notamment, encore une fois, celui d’en faire usage comme elle l’entend, je suis plus convaincu que jamais qu’elle sera en position de l’emporter.
*
Mais le problème, ce n’est pas l’Ukraine, c’est nous. C’est ce vent de défaitisme qui souffle sur les chancelleries. Et c’est cette supériorité écrasante des armements russes qui, si elle n’est pas corrigée, peut (Clausewitz encore) « faire complètement taire les forces morales » des vaillantes troupes ukrainiennes.
Faut-il redire, une fois de plus, que cette défaite serait notre défaite ? Oui. Car, plus le temps passe, plus les États-Unis et l’Europe tardent et tergiversent – et plus une victoire au finish de Poutine serait un désastre pour les démocraties et le monde.
Ce serait un succès pour Téhéran, qui fait de moins en moins mystère de son axe avec Moscou.
Ce serait une satisfaction pour Xi Jinping, qui, prudent au début du conflit, presque neutre, s’est en 2024 beaucoup rapproché du Kremlin.
Erdogan, dont les drones firent, dans les premiers mois des combats, le bonheur des Ukrainiens, a depuis pris ses distances et verrait dans leur échec confirmation de son intuition que l’Occident et ses valeurs ont fait leur temps.
Israël, qui a enfin compris que la Russie de Poutine était, ainsi que la Turquie d’Erdogan, son ennemie, prendrait la mesure in vivo de ce que vaut l’amitié de leurs ennemis.
L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, qui ont déjà de la peine à comprendre pourquoi c’est le Qatar, c’est-à-dire l’allié de l’Iran et de la Russie et, accessoirement, le financier et parrain du Hamas, qui s’est vu octroyer, en mars 2022, au début de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine, l’enviable statut d’« allié majeur non membre de l’Otan », se poseraient de plus en plus de questions, eux aussi, sur la solidité de l’alliance américaine.
Les dirigeants du Sud global songeraient qu’ils ont eu, dès le premier jour, le bon réflexe en lisant cette guerre d’agression poutinienne au prisme du vieil « anti-impérialisme » de l’âge tiers-mondiste, et le bloc des Brics se souderait au-delà de toute espérance.
Et puis il y a enfin la Corée du Nord de Kim Jong-un dont l’agressivité terrifie, à juste titre, le monde et dont les armes sont en train d’arriver, par conteneurs entiers, à la frontière russe, donc à la lisière de l’Europe.
Reculer après être entré dans l’arène, rendre les armes alors qu’on les a engagées, avoir bombé le torse pour, au bout de deux ans et demi, peut-être trois, déclarer finalement forfait, n’est jamais une bonne idée. Mais le faire ainsi, choisir, pour fléchir, le moment où l’adversaire s’est le plus fortement coalisé, avoir attendu ce que Clausewitz appelle le « point culminant » de l’affirmation de sa volonté pour, dans ce duel des volontés qu’est toute guerre, se lasser et, comme le candidat Trump, expliquer qu’il faut savoir terminer une guerre, est, selon Clausewitz toujours, la pire des erreurs stratégiques.
La guerre d’Ukraine était notre guerre d’Espagne. Elle serait, dans ce scénario, la bérézina des démocraties.
On peut parler désormais d’union Israëlo-arabe
comme on parle d’union africaine, européenne,
américaine, asiatique…
Avec l’épuisement des ressources énergétiques
Il faut que chaque continent soit un peu autonome…
Bref là n’est pas le problème…
Les pays du Golfe ont les moyens de payer le RSA aux Israëlo-Palestinien puisqu’il faut les appeler comme ça maintenant
https://esperanto.org.il/
Les espérantistes israëliens pourront
apprendre aux Palestiniens (Israëliens)
la langue comme ça ils pourront se comprendre
entre hébreu et arabe : C’est plus intelligent
d’organiser des clubs d’espéranto que de se tuer !..
Mon père était chauffeur d’autocar il a
voyagé dans tous les pays de l’union
européenne : lignes régulières et grand
tourisme.
En 1990, il a fait le tour de France avec des
danseurs Russes, Ukrainiens et Tchétchènes
de l’association France – URSS
Ça me fait chier que les Ukrainiens et les
Russes se foutent sur la gueule.
Mon père vendait les programmes des
spectacles : un sou pour l’association un sou
discrètement dans la poche.
À la fin du séjour un Russe que mon père
transportait lui a offert un couteau
en lui disant « mafiosi ».
Plus gentiment une jeune ukrainienne lui a
donné une photo d’elle qui prônait
quelque temps sur la bibliothèque
dans la salle à manger de chez nous à
Toulaud…
Ces pauvres soldats nord Coréens aller se
faire tuer pour une cause qui n’est pas la leur…
À Asermout :
Donnez la citoyenneté Israëlienne aux
habitants de la bande de Gaza (débarrassés
du Hamas et des otages) et aux Arabes
Cisjordaniens et tout ira pour mieux dans le
meilleur des mondes !..
Il me semble que cette guerre en Ukraine est tout à fait secondaire pour l’avenir de notre civilisation. Nous avons au contraire intérêt à nous entendre avec le régime russe qui garde notre marche orientale. Il faut une solution de compromis. Il suffit d’ailleurs de partager ce territoire entre ceux qui veulent entrer dans l’UE (à l’ouest) et ceux qui ne le veulent pas (à l’est). Cette guerre tragique ne mène nulle part. Le véritable front pour la préservation de nos valeurs libérales est en interne contre l’islamisme réactionnaire et le gauchisme revenu à ses vieux démons bolchéviques. Aujourd’hui, c’est Israël qui a besoin de tout notre soutien et notre appui.
Si Israël perd son allié américain en s’obstinant à persévérer dans son être contre l’avènement d’une civilisation du Mal, Israël ne survivra pas.
Si, en revanche, Israël choisit de conserver la protection de la première puissance mondiale en retournant à la niche aussitôt que son maître siffle la fin des hostilités avec la Bête immonde, Israël est perdu.
Les Juifs sont perçus comme le diable ; accusés de génocide ou de complicité de crime contre l’humanité par des sympathisants islamistes infoutus d’assumer leurs propres roueries, je pense ici aux fossoyeurs d’une gauche laïque et réformiste qui utiliserait comme un kit de survie l’ordre de soumission à l’impératif inversionniste, il reste toutefois à la camaraderie juive la possibilité d’obtenir un sauf-conduit afin de continuer d’évoluer librement dans le camp du Bien, ou du moins sans y prendre trop de coups de latte sur la plante des pieds : reconnaître la pleine et entière responsabilité d’Israël dans ce qui lui arrive.
Pourtant, je soutiens que l’intelligentsia occidentale, qu’elle se manifeste sous ses visages politique, économique, scientifique, ou plus épurément intellectuel, en exerçant une pression constante sur l’État juif afin que ses leaders consentent à normaliser leurs relations non seulement avec la démocrature du Fatah, du Hamas ou du Hezbollah, mais avec les fourbes nucléarisateurs de la République militaro-terroriste d’Iran, porte une part de responsabilité considérable dans les attaques du 7 octobre 2023.
Plutôt que de reprocher aux Juifs vaillants leur détermination à empêcher toute tentative de récidive de la part de l’Internationale islamonazie, notre grand Allié serait bien inspiré de chercher un moyen de réparer tout le mal qu’il a fait.
Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, Elkabbach, car dans mon esprit, rien n’empêche la déesse Kamala de sauver sa tête in extremis, avant le Petit Jugement dernier. Il suffirait pour cela qu’elle fustige la dérive islamiste de la CPI et cesse de traiter Benyamin comme s’il s’agissait d’un nazi sans prépuce (sic-k). Alors ! vous voyez bien qu’avec des pessimistes de notre espèce, rien n’est jamais perdu.
On peut craindre en effet que le temps joue en faveur de Poutine, dictateur qui n’en est pas à sa première opération réussie avec l’aval, honteux, de notre pusillanimité. Il est de plus en plus question de négociations, comme s’il s’agissait là d’une issue raisonnable à cette guerre d’agression. Or, à mes yeux, rien ne serait au contraire plus déraisonnable, et plus coupable pour tout dire, que de laisser les coudées franches à un homme dont je rappelle qu’il est sous le coup d’un mandat d’arrêt international, à un homme qui exerce depuis trop longtemps un pouvoir démesuré, à un homme dont les opposants sont impitoyablement éliminés, bref, à un homme avec lequel négocier reviendrait à lui conférer une légitimité dont il n’a jamais été digne. On sait pourtant ce qu’il en coûte de céder lâchement devant la force nue, devant la force déchaînée. Longtemps j’ai nourri l’espérance que la résistance à la démesure criminelle du pouvoir russe allait émaner de la Russie elle-même. C’était sans compter avec l’appareil de répression et de terreur que l’ancien espion médiocre a su rendre terriblement dissuasif. Mais faut-il que nous nous agenouillions devant l’alliance de la médiocrité et du mal ? Si nous en venions à une telle extrémité, ne déchaînerions-nous pas davantage encore les démons qui ne nous intimident que parce que nous manquons du courage le plus élémentaire ?
Les familles des otages du Hamas ont été kidnappées le 7 octobre 2023. Statistiquement, il est nécessaire que quelques-uns de leurs membres, paralysés par la Terreur, soient atteints du syndrome de Stockholm. Demandez-leur si, pour ne pas être exécutés comme plusieurs codétenus viennent de l’être sous leurs yeux, ils sont d’accord pour qu’Israël procède à un transfert de souveraineté intégral au profit de la République islamique d’Iran, et je crains que vous ne soyez surpris par la vitesse de refroidissement de leur fibre patriotique. Dans ce contexte implosif, peut-on jouer sur la corde sensible sans se rendre coupable d’abus de traumatisme ?
On nous accuse d’englober dans la même réprobation, ici, une rue arabe dont il serait indigne de penser qu’elle pourrait être perméable aux infiltrations récurrentes de la Propagandastaffel, et là, manœuvrant au fil de l’eau, une hydre islamiste dont chacune des têtes possède un cerveau divisé en plusieurs régions dont une est parfaitement à l’aise avec les us et coutumes politiques des organisations internationales et une autre très compétente dans le domaine de l’action terroriste. Cet art de la duplicité a permis aux États qui en possèdent la maîtrise de faire de l’ONU et, par son entremise, des grandes et moyennes puissances démocratiques toujours soucieuses d’accourir au chevet des damnés de la Terre, les principaux sponsors du terrorisme moderne.
« Il ne faut pas confondre la guerre et l’AP.
— Je vous le confirme, il y a autant de différence entre Abbas et Sinouar qu’entre De Gaulle et Pétain. »
Alors à quoi peut bien servir, Monsieur le Premier ministre de l’univers parallèle Olmert, votre plan de paix pour la Terre sainte présenté à Pie XII avec un ancien ministre des Affaires étrangères palestinien ? Expliquez-moi en quoi un accord de paix entre De Gaulle et Churchill aurait-il pu nous épargner la triste et monstrueuse étape du plongeon de l’Europe dans la guerre des Nazis ?
À moins que le Fatah, comme vous en faites malgré vous la terrifiante démonstration, ne soit au contraire un élément essentiel de la Reconquista islamica en vue de l’établissement d’un Califat mondial…
Nous le savons, pour le Quatrième Reich, ennemi juré du peuple juif, la création d’un État palestinien implique la décréation de l’État israélien. Ce point de détail de l’histoire en marche figure toujours dans la charte nationale palestinienne. Vous pouvez le pousser, si cela vous chante, sous le tapis volant de la Révolution mondiale, mais n’espérez pas ainsi l’invisibiliser. Il est impossible d’envisager une issue à la sainte guerre hybride du Méta-Empire qui occulterait la dimension totalitaire de l’idéologie islamiste.
Autant il a fallu que le monde se réconcilie avec l’Allemagne, autant il fut nécessaire, pour parvenir à ce bel, impérieux, humaniste objectif, de renverser le régime dont les Allemands s’étaient dotés, puis de dénazifier cet immense peuple débilement sabordeur de ses propres Lumières.
On ne fait pas la paix avec Ribbentrop ; on se débrouille pour qu’un représentant du Reichpräsident, éphémère successeur de feu le Führer, soit contraint de signer un acte de capitulation.
Enfin, quand je conteste que l’on puisse résoudre par un accord de paix une crise avec le Troisième Reich, je m’avance un peu, car d’autres l’ont fait non un certain succès ; en France, entre juillet 1940 et août 1945, le retour temporaire à la paix s’était traduit par l’avènement gonflé d’orgueil d’une authentique « révolution nationale », idéologie officielle du régime de Vichy. Mais vous n’ignorez pas que, d’un bout à l’autre des Longs Murs qui relient notre esprit de liberté à un océan de vérités navigables, nous n’appelons pas cela la paix.
En réponse au plaidoyer en forme de réquisitoire que Benyamin Netanyahou adressait hier à un Emmanuel Macron semblant n’avoir pas pris toute la mesure de l’enjeu de civilisation du grand coup d’accélérateur qu’a constitué le 7-Octobre pour une Révolution islamique mondiale par essence et donc pour le Jihâd qui, dans cette perspective, mène une guerre de civilisation, le président de la République française dit n’être pas sûr que l’on défende la civilisation en semant soi-même — serait-ce un aveu ? — la barbarie.
Combien de temps encore celles de nos élites juives qui savent se montrer hypersensibles au droit fondamental que font valoir les Ukrainiens de présider aux destinées de leur propre pays comme à la revendication ô combien légitime d’un État-nation kurde ou d’un Afghanistan détalibanisé, vont-elles continuer de se murer dans une esquive complice de la basse politique panarabe ordurière de la F(rance), conséquemment antisioniste, inassumément antisémite ?
Est-il si difficile d’admettre, sans passer aussitôt pour l’un de ces rapaces qui seraient prêts à tuer Dieu le Père et Mère Nature pour garder le contrôle sur la finance mondiale, que c’est ici, face à Gaza, face au Liban, face à l’Iran plus que partout ailleurs, que nous assistons impuissants à la Bérézina des démocraties ?
Des agrégats de suprémacismes ethnodifférenciés grandissent aujourd’hui en quinconce, tel un papier peint à motifs cinétiques empli d’une douce cruauté hypnotique ; nous craignons que, demain, leur propension au totalitarisme ne se paie plus de mots.
Si toutes les Furies du monde voulaient se donner la main, on serait vite submergé par une épidémie de poignets cassés ou de doigts arrachés à pleines dents.
Nos nations éclopées sont solidaires dans la misère qu’elles n’ont pas su s’empêcher de s’infliger les unes aux autres : misère physique, psychologique, moins inconsciente que non consciente, résultant d’une volonté de nuire endogène ou extrinsèque, — combinaisons ad libitum.
Les gardiens de l’Intersection sont chacun à leur poste ; on les a vus à l’œuvre derrière les inflexions antisionistes qu’ils réussirent à imposer aux zones de confluence des médias (rien de nouveau dans la ténèbre, sinon qu’on se serait attendu à une percée de conscience post-7-Octobre), des universités (accusation de génocide ciblant la seule démocratie du Proche-Orient, objectif obsessif d’une guerre de Mille Ans dont la nature génocidaire était pourtant connue de tous ; liens inconditionnels avec les organisations terroristes Hamas et Hezbollah, branches politiques et armées confondues, — l’extrême gauche a au moins l’honnêteté de ne pas séparer les deux faces d’un islamisme rampant et galopant, djihadiste quoi qu’il en soit), des industries artistiques (oscillation entre militantisme pro-palestinien et indifférence clientéliste à l’égard des bourreaux d’Israël), des partis de gouvernement (pression croissante exercée à l’encontre de l’État israélien visant à le priver de son droit de légitime défense face à un « axe de la résistance » contre le Petit et le Grand Satan auquel les élites wokisantes, en campant sur leur position antiestablishment, confèrent une légitimité de facto).
Le surmoi saturé du leadership occidental a été soumis au test ultime : déclenchement de la Solution finale à la question juive mondiale ; possibilité de réparer cinquante-sept ans de dérapages pathologiques à l’encontre d’un peuple dont les territoires spirituels, intellectuels, artistiques, scientifiques, politiques, avaient été l’objet de spoliations constantes depuis plus de trente siècles.
La guerre d’indépendance d’Israël allait s’inscrire dans un processus de démantèlement des empires que lui dénieraient d’entrée de jeu ses voisins arabes, et pour cause : Nasser était l’initiateur d’une véritable OPA sur la décolonisation et comptait bien exploiter le puits de culpabilité intarissable de la révolutionite anticolonialiste, d’une part et, d’autre part, la quête d’équilibre géostratégique de régimes libéraux soucieux de réussir leur transition postcoloniale au sein d’une communauté internationale réconciliée autour de l’hégémonie incontestée des grandes démocraties.
Résultat des courses : un peule juif doublement spolié de fond en comble par deux grandes religions révélées, deux grandes désélectrices atteintes des virus exterminateurs VI1 et VI2, V pour Verus, I pour Israël.
L’anation juive, mère de toutes les batailles anti-impériales et anti-coloniales.
Le royaume des Juifs, antidote contre la théocratie, contre le fanatisme, contre un totalitarisme religieux, politique au carré.
L’État juif comme État prototypique d’une communauté internationale dont la naissance ne saurait advenir qu’en essence, à savoir qu’elle surviendrait de la prise de conscience de ce qu’elle est, envers et contre tout arrangement avec le Miroir historial qui fit d’elle le plus grand canular du dernier siècle du dernier millénaire chrétien.
Cette majorité automatique hostile à Israël, que l’on voyait déjà saborder la chaîne organisationnelle et institutionnelle d’une Internationale prétendument universaliste, allant pervertir jusqu’au domaine sacré du droit des gens sans pour autant gêner aux entournures les leaders du monde libre, comment se l’expliquer ? comment justifier le silence complice des Macron, des Harris, face à la dégueulasserie absolue que représente la délivrance de mandats d’arrêt de la CPI visant le Premier ministre et le ministre de la Défense d’une démocratie agressée par sept États voyous & Commanditaires officieux & Western United ?
À la différence du christianisme qui, en tant qu’il fut originellement un autre courant du judaïsme, ne pouvait pas durablement en être le spoliateur, l’islam est une religion de pagano-convers atteinte de marcionite aiguë. Prophète autoproclamé, son fondateur parviendrait à élaborer une synthèse syncrétique des cultes ancestraux de son peuple et des peuples que le sien avait phagocytés à travers un périple unificateur, bien que notablement envahisseur. Il était logique qu’infatué par autant de succès dans ses affaires avec des hommes et des dieux ayant vocation à s’annuler les uns les autres, celui qui avait troqué son groupe ethnique pour une généalogie biblique conférant à sa propre veine patriotique la noblesse empreinte de sainteté des hérauts de ses hôtes en exil — on évoque ici une époque ultérieure à la destruction du Second Temple et à la déportation hors de leur territoire souverain des Benéi Israël, ou Judéens, on pourrait dire Palestiniens dans l’acception romaine du terme, si ledit terme n’avait pas été dangereusement reconfiguré par une succession de glissements sémantiques — fût animé par un besoin irrépressible de tâter le terreau dans lequel les patriarches et prophètes de sa Bible déjudéisée (pour mieux l’arabiser) avaient situé le seul Temple du seul Dieu. Hélas, lorsque la multiversalisation des grands et petits prophètes arriva en Terre sainte avec ses rituels farfelus, elle n’y fut pas accueillie comme un nouveau Moshè qui aurait bénéficié d’un don exceptionnel de rallonge de table de la Loi, si bien que le chef de la secte musulmane vécut l’indifférence des uns et les railleries des autres comme un impardonnable affront ; le dos au Mur occidental, il tourna le dos en ni une ni deux au temple de IHVH, se tournant tout de go vers la Mecque, ultime lieu saint de l’ultime peuple élu… avant le prochain !
On pourrait mettre en parallèle le droit de préemption invoqué par les musulmans au sujet d’une Eretz Israël de laquelle leur Prophète s’était violemment détourné, avec cette route de la Terre sainte qui a tant fasciné un ordre du Temple dont le Dieu trinitaire, paradoxalement insécable, avait pourtant bien incarné à Lui seul cette rupture ultramoderne avec le culte sacrificiel de Ieroushalaîm et, par voie de conséquence, l’ensemencement de la Bonne Nouvelle dans le champ de conscience collective des Nations (encore païennes dans leur totalité), d’où l’épisode de l’expulsion des marchands dudit Temple, laquelle animalerie animiste sur les bords était installée à l’endroit même où les sujets du Royaume, selon la qualité et la quantité de leurs transgressions, avaient la possibilité de choisir le ou les animaux qu’ils souhaitaient donner en offrande à IHVH, par l’intercession des Kohanîm assistés des Leviîm dont les prérogatives insupportaient au plus au point le Roi des Juifs, lequel Rabbi Iéshoua‘ s’était rendu compte que ses coreligionnaires se lavaient un peu trop facilement de leurs propres péchés en recourant à un rituel mécanique ayant l’effet inverse de celui escompté dès lors qu’il consistait à purifier son âme par victime sacrificielle interposée et pouvait par là même s’opérer avec ou sans conscience, — il est à noter que la Diaspora, soucieuse de s’intégrer, abolit le sacrifice animal dès le IVe siècle, afin de respecter la loi romaine après que le christianisme fut proclamé religion officielle de l’Empire ; les rabbins relieraient celui-ci au Temple unique du Dieu unique dont la destruction empêchait désormais certains aspects du culte qui n’étaient pas censés être accomplis en un autre Lieu, ni d’une autre manière.
Pourquoi, dans ce cas, éprouver un tel sentiment de dépossession à l’égard de Jérusalem, alors même que la chrétienté, puis l’islamité, prendraient forme en partie sur la dénégation de la singularité d’Israël et, plus particulièrement, sur le rejet de son foyer historique ? pourquoi vouloir à ce point de non-retour prendre Jérusalem, sinon pour en effacer les témoins décidément devenus trop gênants de toutes les impostures multipliées, véhiculées, instaurées, inculquées aux Nations par les religions post-révélées ? — ATTENTION : nous ne faisons pas l’impasse sur la dissolution du fameux ordre du Temple, quand le golem commença d’échapper au Saint-Siège — on se rappelle que Clément V fulmina une bulle assassine pour avoir essuyé un refus net et catégorique de Jacques de Molay auquel il avait fait part de sa volonté de fusionner les Templiers et les Hospitaliers avant de lancer une nouvelle croisade — tandis que l’aînée de l’Église, à travers son monarque Philippe IV le Bel, avait parfaitement compris la menace que pouvait exercer contre le territoire sanctuarisé de son pouvoir temporel, une chevalerie mythique pilotée depuis Rome par le successeur du Prince des apôtres. Nous n’oublions pas davantage que l’une des grandes décisions de Napoléon Ier, préservateur et propagateur de l’héritage des Lumières au prix d’une régression extrême de la démocratie, empereur très chrétien, refusant pour cette raison même de se soumettre à Rome : « Rendez à César ce qui est à César… » — n’avait-il pas arraché la couronne des mains du pape afin de se sacrer lui-même ? — fut de dissoudre l’horrible tribunal du Saint-Office de l’Inquisition, source d’inspiration notable bien qu’oubliée du Troisième Reich sur lequel les bûchers antijuifs allumés de la main de Charles Quint, empereur du Saint-Empire romain de la nation germanique, n’avaient pas été sans laisser quelques traces.
Car l’islamogauchisme n’explique pas à lui seul la dérive d’un Ouest débloquant à plein tube dont le bloc dilué ne bronche pas quand le curseur de la haine antijuive y monte d’un cran. S’il est incontestable qu’une partie des musulmans soit amalgamée avec la totalité des chrétiens en tant que cibles potentielles et indistinctes d’un totalitarisme islamique, ennemi juré d’Israël et des Juifs, le fait que les Juifs subissent l’ire réductible d’une portion non négligeable des chrétiens et de la quasi-totalité des musulmans n’en est pas moins indubitable. J’en veux pour preuve la dernière idée fumeuse en date selon laquelle l’État souverain de l’antique peuple juif aurait été l’objet d’une création des Nations unies. Mais qui est donc le véritable bénéficiaire de la démiurgie internationaliste ? Pour s’éclaircir la Voie, on pourrait commencer, si cela ne vous brusque pas trop, de s’appuyer sur des faits observables : 1.1) zéro occurrence de Jérusalem dans le Coran ; 1.2) inexistence d’un peuple palestinien durant les vingt premières années de l’État juif, quand, après la victoire de 1967 sur une deuxième tentative de destruction des survivants de la Shoah, à peine deux décennies après une première guerre d’agression, suivie d’une première défaite de l’ennemi oumméen, ce grotesque plagiaire voudra une nouvelle fois parachever son chef-d’œuvre en créant de toutes pièces une nation palestinienne agrémentée d’un sentiment national propre à cette improbable nation composée de nomades hétéroclites qui avaient constitué jadis trois colonies de peuplement de choix au service du dernier prétendant à la succession mahométique en Terre sainte : entreprise d’extermination à peine voilée par les ex-alliés musulmans de feues les forces de l’Axe, incomparables exfiltreurs de chefs SS.
Un mensonge de ce calibre, ça ne choque personne ?
Pourquoi cela choquerait-il quelqu’un ? On vous l’a dit : il n’y a Personne.
Rien, trois fois rien… et moi ? et moi ? et moi ?
Croyez-le ou non, le meilleur moyen de Lui river Son clou serait de vous reconnecter aux sources de vos textes. Ce faisant, vous réapprendriez à en respecter les spécificités et consentiriez à assumer les vôtres à cet effet.
Aimez-vous les uns les autres, en somme théologique, ou bien, comme dit Manset, disparaissez !
P-SS : Le coup du « maintenant que le risque d’une victoire des gauches soumises au Big Woke a été écarté, on vote pour tout sauf la droite populiste, y compris pour le pire », une fois, pas deux.
Oulà ! Je n’aime guère ce pessimisme très cher BHL, on dirait que tout est joué…
Oui, certainement, la faillite en est l’absence de sursaut moral occidental face à la faillite à Gaza.
La « victoire » pour les deux camps c’est la fin de la guerre !..