Hier soir, à 19h30, commençait la projection devant les Nations Unies du film de Bernard-Henri Lévy, L’Ukraine au cœur, rebaptisé aux Etats-Unis Glory to the Heroes.

La salle était comble. Près de six cents personnes avaient répondu présent à l’invitation conjointe des deux ambassadeurs – de France et d’Ukraine – qui étaient à l’initiative de cette projection-choc.

Dans la salle, quelques invités et opinions makers de New York, mais, surtout, le personnel diplomatique des ambassades aux Nations Unies. 

Très remarquée également, la présence de nombreux représentants de ce qu’on appelle le « Sud profond ». C’est à eux que Bernard-Henri Lévy s’est particulièrement adressé dans son allocution d’ouverture :

« Mesdames les ambassadrices, messieurs les ambassadeurs, a-t- il commencé, j’ai partagé tant de vos combats, j’ai couvert tant de vos luttes de libération, je veux que vous voyiez ces images. Je veux que vous compreniez que l’impérialisme d’aujourd’hui c’est la Russie. Et je voudrais qu’il soit clair, à l’issue de cette projection, que les Ukrainiens ne se battent pas seulement pour eux, mais pour nous tous ».

À la fin de la projection, l’auteur du film, son co-réalisateur Marc Roussel, leur productrice Emily Hamilton ont eu droit à une ovation débout.

Un court débat a suivi, animé par Dora Chomiak, CEO de Razom for Ukraine, la plus grande ONG américaine de soutien, depuis le premier jour de la guerre, au peuple ukrainien insurgé. 

Cet événement était d’autant plus important que la position de l’Ukraine semble s’affaiblir sur le plan international. 

Aux Etats-Unis eux-mêmes, le président Zelensky semble devoir faire les frais de rivalités politiciennes et, notamment, de manœuvres du camp républicain.

Quand vint le temps de se séparer, les trois soldats ukrainiens venus tout spécialement de Kyiv, et entourant Bernard-Henri Lévy, avaient les larmes aux yeux : 

« Grâce à vous, déclara l’un d’entre eux, les 193 délégués des Nations Unies ont eu, ce soir, l’Ukraine au cœur ».

L’auteur du film, lors d’une discussion improvisée avec une poignée de journalistes représentant la presse ukrainienne, ajouta : 

« Aujourd’hui, 6 décembre, jour de la célébration des forces armées ukrainiennes, je suis heureux que, grâce à notre film, des dizaines et des dizaines d’États se soient associés, ce soir, au peuple de Kyiv, Odessa, Kherson, et Andiivka, pour dire la gloire de vos héros ».

Un commentaire

  1. La riposte existentielle d’Israël n’arrange pas nos affaires, aussi la tentation de mettre au piquet, en même temps que l’appareil militaire de l’enclave islamiste, le cabinet de guerre israélien, fut-elle irrésistible… peu concluante, mais heureusement, il nous restait la carte dormante de l’anticolonialisme pour endiguer l’État hébreu dans la lubie du crime contre l’humanité du pauvre et ne pas enterrer avant son heure la solution à deux États.
    Vous qui êtes férus de montagnes russes, envolez-vous vers un hiver sportif riche en émotions fortes, avec viol de Youpines à satiété, égorgements et carbonisation de nourrissons déicides : la loi du talion revisitée par Matveï Golovinski : « Le Qatar, terre de sensations ».
    La neutralité des puissants à l’égard des voyous rabaisse le multilatéralisme au rang d’un vulgaire pacte de non-agression entre blocs décivilisationnels, ainsi qu’à une guerre pittoresque, réfrigérante, bien que paradoxalement très peu rafraîchissante, entre les États droits et des régimes barbares qui utilisent l’arme de destruction massive du chaos migratoire comme force de dissuasion.
    Nous n’étions pas condamnés à endurer la Contre-Colonisation — la politique linguistique d’arabisation est un domaine dans lequel l’Algérie est championne du monde, nous le voyons régulièrement dans la rue arabe… savoir au coin de la rue — au sens où faire disparaître du projet de loi pour contrôler l’immigration un pays qui est et restera la matrice du terrorisme décolonial, constituerait une faute géopolitique majeure.
    Si j’étais Moi, je ne chercherais pas à opposer les souverainetés nationale et supranationale.
    L’Europe n’est pas responsable des lâchetés de ses leaders capitulards.
    L’ONU n’est pour rien dans l’aggravation d’une condition humaine dont ses fiers torpilleurs se pourlèchent les babines en l’attirant sur le marché du reconditionné, tout en rognant de concert la carcasse des bas peuples.
    Et puis, n’est-il pas dans l’ADN d’une coalition antiterroriste de couper le mal radical à la racine plutôt que d’intégrer ce dernier en son sein, sachant qu’en des temps messianiques voués au Grand Renversement, il serait avisé de permuter les pieds avec la tête avant de procéder à un acte de conscience irréversible ?