Il y a un an jour pour jour, le 17 mai 2022, les défenseurs d’Azovstal à Marioupol déposaient les armes et sortaient de leurs bunkers souterrains pour se rendre aux Russes.

Des mois durant, leur courage a stupéfié la terre entière. Leur incroyable volonté de survivre et de triompher a été un cri de ralliement pour tous les partisans de l’Ukraine, partout dans le monde.

Quelques jours avant ce fatal 17 mai, Bernard-Henri Lévy s’était entretenu par zoom avec le commandant Ilya Samoïlenko, qui, depuis Azovstal, l’avait assuré que les combattants ne sortiraient pas sans leurs armes à la main, qu’ils pouvaient tout affronter car leur vie n’avait plus d’importance… 

La décision de se rendre aux agresseurs reste, dès lors, et à ce jour, un mystère. Des milliers de défenseurs tombèrent aux mains des Russes et un nouvel enfer commença pour eux.

Au cours de l’année écoulée, des soldats ukrainiens, échangés contre des soldats russes prisonniers des Ukrainiens, ont été progressivement libérés. Tous racontent d’horribles histoires de torture et des conditions de détention obscènes. Beaucoup de combattants d’Azovstal, prisonniers en Russie, attendent toujours d’être libérés.

C’est à l’occasion de ce premier anniversaire où l’on célèbre leur bravoure et leur sacrifice, que Bernard-Henri Lévy a montré son film, Slava Ukraini aux Nations-Unies à New-York, aux côtés de deux héros ukrainiens, rescapés d’Azovstal.

D’abord Anna Zaitseva, une institutrice mère d’un jeune bébé, Svyatoslav, dont le mari, Kirilo, est toujours en captivité. 

Et puis Mikhailo Dianov, un marin défenseur d’Azovstal.

Lors de cette projection de Slava Ukraini le 4 mai aux Nations-Unies, quelques jours après la fin du mandat de Président du Conseil de sécurité de l’ONU échu pour un mois à la Russie poutinienne, Lévy a rappelé aux représentants de la communauté internationale que les défenseurs ukrainiens en captivité doivent être libérés ; que la présidence russe du Conseil de sécurité des Nations Unies était une grossière parodie de toutes les normes internationales; et que notre soutien collectif à l’Ukraine devait s’accroître de façon exponentielle tous ces mois à venir, afin d’aider à la victoire sans appel de l’Ukraine et, partant, du monde libre.

Après New York, la campagne américaine de Slava Ukraini a débuté, sous les auspices du Cohen Media Group, distributeurs du film. Lévy s’est rendu à Los Angeles, Chicago, Philadelphie et Washington DC pour les Premières de son film et plaider passionnément la cause de l’Ukraine.

À chaque projection, des représentants du gouvernement, des organisations à but non lucratif comme Razomfor Ukraine et Stand with Ukraine Foundation, et le grand public, ont rempli les salles, avec une belle énergie et beaucoup d’enthousiasme.

Les spectateurs à Los Angeles ont eu l’opportunité d’entendre Vladyslav Zhaivoronok, un combattant héroïque du régiment Azov, libéré de captivité l’été dernier. Il a parlé avec émotion des voyages de Lévy en Ukraine, qui, à ses yeux, retraçaient d’une certaine manière sa propre histoire, de sa naissance à Beryslav à ses études à Odessa et son état récent de soldat à Bakhmut. Il a expliqué avec passion que les Ukrainiens n’étaient pas censés devenir des soldats, qu’ils rêvaient d’être agriculteurs, musiciens, ingénieurs, mais que, mis sans crier gare en situation de protéger de l’Europe, ils l’ont fait admirablement et sans esprit de retour.

A Chicago, qui abrite la plus forte communauté ukrainienne des États-Unis, le film a été présenté par Ivo Daalder, président du Chicago Council on Global Affairs et ancien ambassadeur des États-Unis auprès de l’OTAN. De nouveau, Slava Ukraini a reçu des éloges retentissants du public, plébiscité par une majorité d’Ukrainiens.

Le lendemain, à Philadelphie, Dora Chomiak, à la tête de Razom pour l’Ukraine et partenaire du film, a accueilli les invités et leur a fait partager son sentiment que « regarder Slava Ukraini est une expérience aussi puissante qu’inconfortable, qui vous projette directement dans la réalité de l’assaut russe contre l’Ukraine. »

Washington était le dernier rendez-vous de cette tournée américaine au pas de course. Au cours de la soirée au célèbre cinéma E Street avec la grande journaliste de The Atlantic, Anne Applebaum, Anna Zaitseva, l’institutrice et maman héroïque, a appelé à une minute de silence, et toute la pensée du public s’est tournée vers ceux, en Ukraine, qui ont perdu la vie pour les leurs et pour nous. À la fin du film, une spécialiste de l’Ukraine, Melinda Haring, a qualifié Slava Ukraini « d’antidote ultime à la fatigue de l’Ukraine, capturant puissamment la dignité du peuple ukrainien. »

Enfin, sous le dôme sacré du Capitole des États-Unis, une projection organisée par la Commission bipartite d’Helsinki et l’ambassade d’Ukraine aux États-Unis, a eu lieu. L’ambassadrice Oksana Markarova, le représentant Joe Wilson de Caroline du Sud et le sénateur Ben Cardin du Maryland, ont parlé avec conviction du soutien américain à l’Ukraine. Ils ont remercié Lévy pour son dévouement à la cause ukrainienne et pour avoir ramené ces images de la ligne de front.

Ces projections à travers le pays revêtaient chacune un profond sentiment d’urgence. Comme l’a martelé le musicien et compositeur de la bande originale du film, Slava Vakarchuk: « Ce film est important maintenant parce que « maintenant » est important pour la victoire de l’Ukraine. Parce que nous avons besoin d’armes MAINTENANT, nous avons besoin d’un soutien politique MAINTENANT, nous avons besoin de mesures décisives de nos amis et alliés MAINTENANT. Parce que les Ukrainiens souffrent MAINTENANT et que nous devons arrêter cette souffrance dès que possible. Parce que l’avenir du monde libre se décide MAINTENANT.

Ralliant de ville en ville les supporters de l’Ukraine, les derniers mots de Lévy qui concluent Slava Ukrainiresteront gravés, ici, en Amérique :

« Allons-nous enfin réaliser que c’est notre guerre ? Que c’est une lutte à mort contre l’impérialisme de notre temps ? Et que notre intérêt, pas moins que notre honneur, exige que nous augmentions notre soutien militaire aux Ukrainiens jusqu’à ce qu’ils aient obtenu la capitulation d’un maître terroriste qui nous menace tous ? »

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Grâce aux images puissantes de Lévy et à son plaidoyer en Amérique pour la cause ukrainienne, grâce à son équipe courageuse, son co-réalisateur Marc Roussel, son ami et complice Gilles Hertzog, son producteur, François Margolin, nous, ici en Amérique, réalisons un peu plus encore, en ce jour anniversaire d’Azovstal, que cette guerre d’Ukraine est notre guerre. 

Nous attendons du gouvernement américain qu’il continue d’agir puissamment en faveur de l’Ukraine en guerre.