Une exposition exceptionnelle, la Collection Morozov, se tient actuellement à la Fondation Louis Vuitton, venue des plus grands musées d’État russes, le musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg, le musée Pouchkine, la Galerie Trétiakov de Moscou. 

Cette Collection légendaire rassemble des centaines de chefs-d’œuvre, français et russes de la fin du XIXème siècle et du début du vingtième siècle. Se côtoient, versant français, Manet, Monet, Renoir, Degas, Cézanne, Gauguin, Van Gogh, Bonnard, Signac, Maurice Denis, Picasso et Matisse, plus les très grands artistes russes de l’époque. Tout cela dans un hymne commun à la beauté et à l’Art.

À l’heure où les troupes russes s’acharnent sur l’Ukraine, y sèment la mort et la servitude, c’est un tout autre visage de la Russie de toujours qui nous est offert, ouverte sur le monde, amie des arts, passionnée de culture, riche d’échanges avec l’Europe.

Les Français, les Parisiens doivent cette découverte exceptionnelle au mécénat de la Fondation Louis Vuitton présidée par Bernard Arnault.

L’exposition de la Collection Morozov à la Fondation Louis Vuitton se tient sous le patronage de son Président et de…Vladimir Poutine.

Nous sommes nombreux, autour de la revue La Règle du Jeu et ailleurs, à espérer que le nom de Vladimir Poutine, dont l’armée s’attaque sans vergogne au patrimoine ukrainien, soit retiré sans délai des murs de la Fondation Vuitton

Nous allons plus loin. La Collection Morozov, propriété de l’État russe, doit rester à Paris jusqu’à la fin des hostilités en Ukraine et le retrait des envahisseurs russes. À l’heure où l’Europe gèle les avoirs et les biens russes partout, cette collection prestigieuse, symbole de paix et d’échange, ne peut être restituée dans les mains sanglantes du bourreau du peuple ukrainien. 

Propriété de l’État russe, elle regagnera les cimaises des musées d’État russes quand la Russie, cette autre Russie que célèbre et illustre la Collection Morozov, sera redevenue digne d’accueillir de nouveau ce que l’Art français et l’Art russe ont eu de meilleur.

Nous pensons que Picasso, pour ne citer que lui, approuverait notre démarche. Être exposé sous le patronage de Vladimir Poutine, pour l’auteur de Guernica, est devenu une injure sans nom.

Rappelons que Guernica, exposé au MOMA de New-York, a regagné Madrid trente ans plus tard, à la chute de Franco.

3 Commentaires

  1. Ne pas rendre les œuvres cela s appelle du vol. Ne soyons pas dans le même état d esprit que ces agresseurs

  2. Moi, à la place de certains européens, je protesterais que l’on expose au Louvre des chefs d’oeuvre pillés en Europe par un tyran massacreur de millions de gens dans des pires guerres de conquêtes, je veux dire Napoléon Bona
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