Mais revenons à la gauche, où une nouvelle éruption de Chico marxisme a frappé un nouveau troupeau d’intellectuels engagés. À ma gauche, où certains semblent s’inspirer du parti de Trump, dans la mesure où ils admettent certaines notions uniquement parce qu’ils ont envie de croire qu’elles sont vraies, et où il est parfois impossible d’admettre que le carnage fait au nom de l’islam – une réalité quotidienne à présent – n’est pas tout à fait de notre faute à nous autres Occidentaux. À ma gauche où les feux de détresse allumés il y a vingt-cinq ans par la réaction – globale, hystérique, meurtrière – à quelque chose que Salman Rushdie avait écrit dans un roman se sont mués en lumières stroboscopiques de la fête funeste du disco djihadiste tandis qu’un meurtrier lavé-du-cerveau après l’autre surgit du marécage fécond de l’islamo-fascisme, et où quiconque lie ces fanatiques religieux à leur religion risque de se faire cataloguer d’islamophobe, tout comme certains porteurs de vérité furent autrefois traités d’antisoviétiques pour les faire taire.
Il se peut cependant qu’il s’agisse de plus que d’un simple Chico marxisme. Il se peut qu’il y ait également à l’œuvre ici un courant de Clélia Contisme : comme l’héroïne exaltée de Stendhal, certains choisissent de rester dans le noir afin de pouvoir conserver leur place à la paroisse (et de continuer à faire l’amour avec Fabrice del Dongo après avoir fait vœu à la Madone de ne plus poser les yeux sur lui). Je songe à une amie à l’intelligence fine, vive, de gauche ; déchirée par l’attaque contre Charlie Hebdo – elle connaissait même l’une des victimes –, voilà comment elle en a parlé peu après dans un SMS : La France prise entre le fascisme et le racisme. Alors que les tueurs se sont targués d’avoir « vengé le Prophète », j’avais l’impression que mon amie voulait attribuer le massacre du 7 janvier uniquement aux ennemis qu’elle se sentait libre de haïr – car un peu de haine était tout de même à propos – sans pour autant pécher.
Et pendant qu’un nombre inquiétant d’enfants et de petits-enfants d’immigrés considéraient cette attaque comme un complot destiné à « discréditer l’islam en France », des notables musulmans mieux éduqués, de même que certains intellectuels, alors qu’ils n’hésitaient pas à condamner les meurtres, n’ont pas tardé à rajouter ce bon vieux « mais » si cher à la But-Brigade déplorée par Salman Rushdie : « Oui, c’est affreux, mais ces gens manquaient tout de même de respect envers l’Islam… » Et tandis que 100 000 Musulmans britanniques signaient une pétition exigeant que Charlie Hebdo cesse de se moquer du Prophète après le 7 janvier 2015, la crainte principale d’une partie importante de la gauche était qu’on associe ce que ces tueurs avaient fait au nom de leur religion avec… leur religion. Comme le marxisme-léninisme n’avait rien à voir avec Staline, Pol Pot et Mao, n’est-ce pas ?… Eh bien, pas le bon, pas le vrai marxisme-léninisme, n’est-ce pas ?… Soutenir que l’Islam n’a rien à voir avec l’islamo-fascisme, c’est comme prétendre que leur religion n’a rien à voir avec la masse de Républicains américains qui nient le réchauffement de la planète, qui voudraient fermer les cliniques de planning familial, qui demeurent obsédés/effrayés par l’homosexualité, et qui s’opposent à l’enseignement de la théorie de l’évolution et autres « mensonges sortis tout droit du fond de l’enfer » à l’école publique parce que… eh bien, c’est dans la Bible.
Un mot sur le choix de mes mots. D’aucuns argumenteraient, comme l’universitaire Enzo Traverso, que l’un d’entre eux ne convient pas ici. « Le recours à la notion d’ “islamo-fascisme”, écrit-il dans la Revue du Crieur, qui suggère l’idée d’un fascisme dont les racines résideraient en dernière analyse dans l’islam lui-même, dans ses dogmes transformés en idéologie politique, apparaît davantage comme un exorcisme que comme un effort de lucidité analytique. » Peut-être bien, et peut-être que le régime franquiste était une autocratie catholique-nationaliste plutôt que fasciste, en fin de compte, mais on a tout de même opté pour fasciste, sans que cela ne gêne grand-monde. Il y a aussi une part d’insulte dans ce vocable, c’est pour cela qu’on l’a utilisé à l’époque et qu’on l’utilise aujourd’hui, mais l’humoriste anglais John Oliver a trouvé pour les kamikazes islamistes une appellation encore plus juste : gigantic fucking assholes. « Nous savons, a-t-il dit dans son émission sur HBO peu après les massacres du 13 novembre 2015, que cette attaque a été menée par de gigantic fucking assholes en lien, peut-être, avec d’autres fucking assholes, et, sans aucun doute, au service d’une idéologie d’assholerie pure. » Des putains de gigantesques trous du cul… Peut-être pas la formulation la plus fine analytiquement, mais elle fait mouche.
« Je n’ai pas envie de voir des manifestations antimusulmanes dans les rues », a écrit le romancier anglais Howard Jacobson dans The Independent. « Je n’ai pas envie de voir les Musulmans homogénéisés et calomniés, pas plus que les Juifs. Mais ne puis-je pas pour autant demander comment est engendré le récit unidimensionnel tant chéri du fanatique ? Et s’il s’avère que le Musulman le plus modéré tient, sans le savoir, un discours qui attise l’esprit fanatique – un récit anti-Occident, antisémite, fondé sur la victimisation –, ne puis-je pas l’implorer de le nuancer un tant soit peu ? »
Dans le même ordre d’idées, l’écrivain et ancien militant d’extrême gauche Olivier Rolin comprend mal la notion selon laquelle les Musulmans n’auraient pas à se désolidariser publiquement de la barbarie djihadiste puisqu’ils n’en sont pas les auteurs. « J’avoue que cette logique m’échappe », écrit-il dans Le Monde. « On manifeste en général contre une chose à laquelle on n’adhère pas, dont on ne se sent pas partie prenante. Les citoyens français qui manifestaient, autrefois, contre la guerre d’Algérie n’en étaient pas non plus responsables, mais on la faisait en leur nom, et c’est précisément pour cela qu’ils se sentaient tenus de manifester hautement leur opposition. »
Les Musulmans de France semblent davantage partants pour manifester contre Israël et, pendant l’été de la guerre de Gaza en 2014, c’est ce qu’ils ont fait. Bruyamment. Je songeais à ces manifestations lorsque j’ai participé à celle du 1er novembre 2015 en solidarité avec les Kurdes qui se battaient désespérément pour reprendre Kobane des griffes de l’État islamique. Faisant le tour de la place de la République, il m’a semblé qu’il n’y avait quasiment que des Kurdes. Si seulement leurs compatriotes en Syrie se faisaient attaquer par des Juifs plutôt que par des Musulmans, me disais-je, il y aurait plus de monde à République.
Il faudrait sans doute aller au-delà de Chico Marx et de Clélia Conti – peut-être jusqu’à Freud ? – pour comprendre les contributions d’Edwy Plenel ou d’Emmanuel Todd à cette discussion. Plenel est plutôt prévisible, quoique curieusement énervé dans son Pour les musulmans, pamphlet d’un Zola pour le temps présent, pondu dans l’urgence pour endiguer l’avancée de l’islamophobie que lui et quelques autres têtes pensantes bien appréciées par les islamistes en France ont érigée en véritable peste, l’équivalent actuel de l’antisémitisme de jadis – ce dernier sophisme repris, pour des raisons qui m’échappent toujours, par plusieurs intellectuels sur diverses plateformes.
En attendant, les statistiques indiquent que l’antisémitisme est toujours en pleine forme. Si les actes antimusulmans signalés ont triplé à la suite des horreurs de 2015, ils restent environ deux fois moins nombreux que leurs cousins antisémites, et ce, dans un pays où les Juifs constituent moins d’un pour cent de la population, selon la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Oui, les crimes de haine contre les Musulmans sont en hausse et c’est abject ; non, l’islamophobie n’est pas « le nouvel antisémitisme » ; le nouvel antisémitisme, c’est l’antisémitisme. Toujours.
Quant à Emmanuel Todd, le sociologue se trouvait tellement excédé par les quatre millions de pigeons descendus dans la rue pour exprimer leur attachement aux valeurs de la République et leur solidarité avec les victimes fauchées par des malades de Dieu qu’il a fallu qu’il se lève à trois heures du matin trente jours d’affilée afin de couler sa colère dans Qui est Charlie ? et de dénoncer cette « fraude », cette « autoglorification de la classe moyenne française » que ces manifestations incarnaient, puisque le vrai propos, pour elles comme pour Charlie Hebdo, était d’écraser une population opprimée. Le droit au blasphème ? N’importe quoi !, fulmine Todd tout en désignant le mal du jour : le fondamentalisme laïque… Le concept rappelle celui de l’antifascisme prématuré dont l’armée américaine avait accusé certains anciens des Brigades internationales lorsqu’ils tentaient de s’enrôler au début de la Seconde Guerre mondiale – peut-être pas le pire des crimes idéologiques que l’on pouvait commettre. Et pourtant, suite aux massacres du 13 novembre 2015, Stuart Jeffries écrivait dans The Guardian : « La notion française de laïcité, en particulier, semble maintenant faire partie de cet esprit indécemment erroné de correction. » Vraiment ? Semble ainsi à qui ? Pas à quelqu’un qui vit ici sans œillères et qui préfère une France libre de boulets moyenâgeux. Que les trois boucheries de mon quartier soient halal à présent, ce n’est pas grave – c’est même de la vie ! –, mais comment est-il indécemment erroné de tenter d’endiguer le retour de la religion, l’indéniable islamisation d’une partie de la société française ? De vouloir moins plutôt que plus de religion ici ?
Mais pour revenir à Todd : peu après la publication de son brûlot, l’homme a eu droit à une note de lecteur bien ingrate de la part de l’une des lames les plus aiguisées de cette population musulmane qu’il prétendait défendre lorsqu’il s’est retrouvé face à Sophia Aram sur France Inter. « Quand vous dites que le 11 janvier vous avez eu honte d’être français, vous auriez préféré quoi ? », lui a-t-elle demandé. « Qu’on défile dans la rue pour dire à Charlie Hebdo d’arrêter d’embêter les opprimés ? Qu’on demande aux clients de l’Hyper Cacher de s’excuser d’être Juifs ? »
J’ai dit qu’Aram était musulmane parce que c’est la religion qui domine dans le pays de ses racines, mais en vérité je ne sais pas si elle l’est ou pas. « Française d’origine marocaine » serait plus exact tant qu’on ne sait pas si elle pratique ou non cette religion ; mais aujourd’hui, on opte pour le raccourci. Autrefois, en France, on parlait d’Arabes, d’Algériens, de Pakistanais, et l’on définissait rarement un individu par la religion dominante de la terre de ses origines. Plus maintenant. Après s’être sortie de l’obscurité obscurantiste, la France semble faire marche arrière. Nous autres, nous avons le droit de nous débarrasser sans heurts de la religion de nos parents ; en tant qu’adulte, on ne m’a jamais traité de chrétien, Dieu merci, même si j’ai été élevé comme tel. Ce serait chic d’accorder aux gens « de culture musulmane » ce même droit, et c’était comme cela en France quand j’y suis arrivé à la fin des années 1970 pour découvrir un pays agréablement affranchi du boniment à base de foi qui, entre autres, s’obstine encore à empêcher ma patrie à moi de se réaliser pleinement.
Et dans ma patrie, justement, si c’est là qu’il se trouvait lors des sombres jours d’après Charlie (et d’avant le Bataclan), Glenn Greenwald, le messager journalistique des révélations d’Edward Snowden dans The Guardian, n’a pas tardé à apporter son grain d’idiotie inquisitoire au débat. Sa cible : la France excessivement républicaine.
Mais oui, mon cher, blâmez la victime ! Et pourquoi pas, bon sang, puisque ces Français s’en sont pris de nouveau au « comique » Dieudonné ?! Et dire, comme l’un des soldats les plus sinistres de la gauche régressive l’a astucieusement formulé, qu’ils avaient dit qu’ils manifestaient pour la liberté d’expression le 11 janvier 2015 – ah ! Greenwald ne comprend pas pourquoi le déni du génocide nazi – le numéro favori du « comique » persécuté – est interdit en France et ailleurs en Europe. Greenwald ne voit pas de différence entre des dessins qui se moquent de personnages religieux qui auraient peut-être dit ou fait ceci ou cela il y a très longtemps et des attaques directes dirigées contre un peuple – le fonds de commerce de Dieudonné – assorties de l’affirmation que six millions d’entre eux n’auraient en fait pas été tués par les nazis. Pour mieux enfoncer le clou de sa cause vertueuse, Greenwald a donc publié sur son site web The Intercept une série de dessins antisémites qui n’étaient que ça – antisémites plutôt que blasphématoires –, et il ne voit vraiment pas la différence ? Un true believer, comme on dit chez nous, et si content de s’amputer le nez pour contrarier son visage, comme on dit aussi chez nous, qu’il se fiche de porter secours aux ennemis du progrès et de la raison comme les suprématistes blancs et autres bas du front du site de l’Occidental Dissident (11/1/15) : « Coup de chapeau à Glenn Greenwald d’avoir eu le courage de montrer l’hypocrisie putride de la réponse des médias mainstream au massacre de Charlie Hebdo. »
Greenwald emploie le terme « comique » pour parler de son grand opprimé de la République. C’est ainsi que Dieudonné a commencé, comme chacun sait, mais cela fait un moment que ce spécialiste de l’hystérie haineuse gagne sa vie en dupant ses adeptes déficients avec l’un des plus vieux mensonges du monde. Son obsession de la tribu de Moïse a fini par l’attirer vers le Front national où il a même déniché un parrain nommé Le Pen pour l’une de ses filles. Tant qu’il y a des Greenwald pour embrigader Voltaire dans sa campagne, Dieudonné sait qu’il y a de l’espoir, qu’il y aura toujours des gogos dévots pour s’empresser de le défendre avec le raisonnement spécieux de gogo dévot dont Greenwald est le maître. Il s’est tellement plié en quatre, a tordu à un tel point la logique, qu’il est clair que, avec des amis comme Glenn, la gauche n’a aucun besoin d’ennemis… Orwell se serait amusé avec cet ancien avocat devenu Torquemada gribouilleur qui, alors qu’il n’avait jamais voté auparavant, « approuvait fortement » la performance de Bush à la suite du 11 septembre 2001, jusqu’à ce qu’il ait trouvé son chemin de Damas et, boum, tout compris. Comme Snowden, qui avait tout de même soutenu financièrement la campagne de Ron Paul pour la nomination républicaine lors des présidentielles de 2012 au moment où il a eu sa révélation à lui, Greenwald est arrivé tardivement à la politique et cela se voit. Aujourd’hui, alors que le jeune Edward se la coule douce en Putinlandia, le vieux Glenn, qui s’est fait financer son « investigative journalism » par le fondateur milliardaire de eBay, accepte l’invitation de l’éternellement risible Glenn Beck pour, entre autres, casser en duo l’horrible Hillary dans l’émission de radio de cette ancienne superstar toxique de Fox News.
Lorsque plusieurs membres du PEN American Center ont annoncé leur décision de boycotter le gala qui allait honorer Charlie Hebdo du Freedom of Expression Courage Award, j’ai été une fois de plus stupéfié par la puissance destructrice d’un mensonge lorsque ce mensonge est répété. Et répété. C’est ainsi que Trump est arrivé là où il est aujourd’hui et, que ce soit une histoire de cécité volontaire, d’ignorance, de peur, ou la sympathie pour le fanatisme religieux qui ait poussé ces écrivains à se joindre à cette protestation, c’est une telle gifle à la figure des deux survivants venus à New York pour recevoir le prix que… Je n’ai plus de mots, plus de mots bienséants, mais je défie ces écrivains de regarder le discours, sans notes et incroyablement émouvant, de Christiane Taubira lors des obsèques de Tignous :
De ceux qui sont morts le 7 janvier 2015, la garde des Sceaux dit que ces « journalistes, dessinateurs, économiste, psychanalyste, correcteur, gardien – étaient les sentinelles, les vigies, les guetteurs même, qui veillaient sur la démocratie pour éviter qu’elle ne somnole. Dénonçant constamment, inlassablement, l’intolérance, la discrimination, la simplification. Intransigeants. Munis de leur seule intelligence, de leur clairvoyance, de cet art de donner à voir. Munis de leur seul crayon. »
Puis nous avons eu la femme de lettres Francine Prose qui a tenté d’expliquer son soutien au boycott : « Le récit des meurtres de Charlie Hebdo – des Européens blancs tués dans leurs bureaux par des extrémistes musulmans – rentre habilement dans les préjugés culturels qui ont permis à notre gouvernement de commettre tant d’erreurs désastreuses au Moyen-Orient. » Oui, madame, ils sont pénibles, les faits, mais même sur ce plan-là, vous vous êtes trompée, puisque deux des massacrés étaient des immigrés algériens et deux autres des Juifs nés en Tunisie. À ce jour, à ma connaissance, seul un auteur parmi ces deux cents et quelques justes a admis avoir été « mal informée et très franchement fautive » : Jennifer Cody Epstein regrette d’avoir hurlé avec les loups et pense maintenant qu’elle « a fondamentalement mal compris la mission et le contenu de Charlie Hebdo ».
Comme l’a formulé Michael Moynihan dans The Daily Beast : « Devrait-on se fier aux jugements d’un groupe qui se pose soudain en spécialiste de la satire française, la plupart ne parlant pas le français et n’ayant jamais tenu un exemplaire du journal entre leurs mains ? Ou bien, devrait-on se fier à Dominique Sopo, le président togolo-français de SOS Racisme ? […] Ceux qui accusaient ses amis assassinés de soutenir les choses mêmes auxquelles ils s’étaient opposés avec tant de passion, a dit Sopo, ont été motivés soit par “stupidité, soit par malhonnêteté intellectuelle… Chaque semaine dans Charlie Hebdo – chaque semaine –, la moitié du journal prenait parti contre le racisme, l’antisémitisme, et la haine des Musulmans.” »
Quoique jamais grand amateur de cette publication moi-même – question de goût, pas de politique –, j’en avais la même impression que Sopo et, de toutes les minables foutaises, de tous les mensonges diffamatoires qui ont suivi ce massacre, je pense que ce sont les fictions de ces deux cents et quelques écrivains qui me font le plus de peine aujourd’hui, tandis que je me demande, une fois de plus, si les nôtres cesseront un jour de se tromper, de se tromper si souvent.
C’est fou comme les vulgaires critiquent les scientifiques sans aucun argument objectif, la philosophie est une science révolue.
Cependant, je respecte votre avis et je trouve que que vous êtes de bonne foi.
Bel article, avec un ton.
Un bémol : « un nouveau troupeau d’intellectuels engagés »
La métaphore animalière dès la deuxième ligne, est-ce-bien raisonnable ?