Samedi 15 novembre s’ouvrent les 44èmes journées de l’Ecole de la Cause freudienne autour du thème « Être mère, fantasmes de la maternité en psychanalyse », au Palais des Congrès, à Paris. Au programme notamment, une lecture de Léonore, toujours, par son auteur, Christine Angot.
L’analyse du psychisme et de l’inconscient a permis des découvertes significatives et lourdes de portée à rebours des vérités autrefois les moins contestables. L’idée d’une conscience de Soi dans un rapport à l’Autre a nettement évolué, et la mère n’est plus habitée par cet élément propre à elle-même et qui l’assigne à la reproduction, à la maternité, cette fonction, désormais fictive, d’être-mère par devoir.
Entre des mœurs qui évoluent — légalisation du mariage homosexuel, PMA et GPA en débat — et une science qui progresse, la notion de maternité exige d’être repensée. L’être-mère se décline, dorénavant, en une pluralité d’expériences, de fantasmes, et de liens qui unissent la mère et son enfant. Le rôle du père, de même, se renouvelle et réinterroge la parentalité dans son ensemble. Qu’est-ce qu’être mère aujourd’hui ? Pourquoi les hiérarchies et différenciations de genre s’effritent-elles ? Comment la mère s’émancipe-t-elle de son corps ? Tels sont les questionnements qui sous-tendent l’évènement et que des invités, artistes, intellectuels et politiques tenteront d’éclairer sur fond de cure psychanalytique.
Dimanche 16 novembre sera, en outre, l’occasion d’un privilège : celui d’écouter Christine Angot. L’auteur publie en 1993 un roman consacré à un bébé, le sien, Léonore, âgé de huit mois. Elle y livre, sous la forme d’un journal et sans renoncer à ce qui peut choquer, la vérité des choses sur sa maternité. Par sa voix singulière, la romancière étoilera de sa prose les conversations, témoignages et débats de ces 44èmes journées de l’Ecole de la Cause freudienne.
