Il est très difficile pour moi de m’exprimer aujourd’hui sur l’état de mon pays car en Ukraine, le peuple pleure encore ses morts…
J’ai passé du temps place Maïdan, j’ai vu de mes yeux, devant moi, des grenades exploser et des personnes se faire tirer dessus. Et le pire est qu’on finit par s’habituer à cette violence.
Je suis ici, au Parlement Européen, pour témoigner. Les personnes qui sont mortes à Maïdan ne doivent pas être oubliées. Elles se sont battues pour obtenir un nouveau système politique pour notre pays l’Ukraine. Nous voulons intégrer l’Union Européenne, nous car nous nous reconnaissons dans ses valeurs. Nous voulons les adopter. Nous voudrions plus de transparence, plus de démocratie et moins de corruption !
Il a aujourd’hui plusieurs problèmes en Ukraine. Le premier d’entre eux est la question de savoir comment la démocratie va pouvoir exister dans notre pays sans que le vieux système politique corrompu ne refasse son retour.
On a raconté que le peuple de Maïdan était fasciste et antisémite. Mais je voudrais vous dire qu’il n’y a pas de prévalence du sentiment raciste en Ukraine. Il s’agit d’un pays où les religions cohabitent. S’il-vous-plaît, je vous en prie, ne dites pas que nous sommes antisémites ! Ces accusations sont des mensonges. Il s’agit là de terribles armes intellectuelles utilisées contre notre pays. A l’heure actuelle, les médias donnent une représentation faussée de la réalité ukrainienne, de l’Ouest et même de l’Est du pays. (…)
Les morts de Maïdan venaient de tout le pays. Ils étaient agriculteurs ou étudiants. Je suis moi-même chanteuse dans la vie civile mais je me dois de défendre mon pays.
Nous voulons désormais mettre en place une plateforme indépendante à même de garantir des élections démocratiques.
Je réclame votre aide. Ne laissons pas des personnes mal intentionnées détruire notre pays !