Le Conseil d’Etat donne raison au gouvernement et à Manuel Valls en interdisant la tenue du one main show du polémiste Dieudonné qui était prévu au Zénith de Nantes.

Saisi par le ministre de l’intérieur, Manuel Valls, le conseil d’Etat maintient l’interdiction du spectacle de Dieudonné à Nantes, donnant raison au gouvernement et cassant la décision du tribunal administratif de Nantes.

Les avocats de Dieudonné auraient fait valoir devant le Conseil d’Etat que l’humoriste allait jouer un autre spectacle que Le Mur, ce soir. Mais le Conseil d’Etat a, en toute logique, interdit la représentation «au regard du spectacle prévu, tel qu’il a été annoncé et programmé».

Le spectacle de Dieudonné n’aura donc pas lieu ce jeudi soir à Nantes. C’est la décision rendue peu après 18h30 par le Conseil d’État, qui invalide la décision prise par le tribunal administratif de Nantes dans l’après-midi. Une première pour les spectacles de l’humoriste-polémiste dont antisémitisme est manifesté depuis des années sur la toile et lors de ses spectacles. Selon l’ordonnance dont l’AFP a obtenu copie, le juge des référés, Bernard Stirn, a considéré que « la réalité et la gravité des risques de trouble à l’ordre public » étaient « établis ».

Selon le ministère de la Justice, c’est « la répétition des propos antisémites de Dieudonné qui justifie cette décision ».

« Le contenu du spectacle est connu et je dirais même que l’on est dans une surenchère », avait dit, à l’audience, la représentante du ministère de l’Intérieur.

Outre le spectacle de Nantes, des arrêtés d’interdiction ont été pris pour les représentations prévues à Tours vendredi et à Orléans samedi.

Jean-Marc Ayrault a estimé que la décision du Conseil d’État « conforte la position du gouvernement » prise pour enrayer la « dérive antisémite » dans laquelle s’est engagé l’humoriste. « Nous ne pouvons pas accepter que, dans notre société, il y ait la moindre complaisance avec l’antisémitisme, totalement étranger à nos valeurs et à nos principes », a-t-il précisé.

3 Commentaires

  1. Ne pourrait-on envisager, en contre-influence, que des chercheurs-trouveurs s’en aillent, sans éteindre leur éclairage de scène ou de laboratoire, proposer des activités hors catégorie dans les quartiers populaires sujets aux viols de cerveaux, un Dujardin, une Grimaud, une Calle, un Laferrière, des Barré-Sinoussi et Montagnier qui apporteraient, outre la dignité du baume qu’ils sauraient mettre au cœur de la cité ou du bled paumé, des perspectives d’avenir créatives? Activé par les stimuli d’un axe de transmission crédible, on parvient en quelques semaines — je déconseille fortement le passage en coup de vent; une vraie star ne ressemble pas à une star — à (se) réaliser (à travers) un projet déjà plus que potable.

  2. Aussi longtemps qu’émettra la dieudosphère, l’éléphant d’Asu Zoa sera le cheval de Troie de son message de haine, une arme sacrée, une arme en voie de disparition rivalisant de martyre, une arme au double système de défense, une espèce d’arme d’autant plus protégée qu’elle ne pourra jamais plus se traquer dans l’e-savane qu’elle cherche à détraquer sans que son pourchasseur ait dû, en chemin, guéantiser sa gauche image de défenseur du droit.

    • P.-S. : Avec tout ça, j’en oubliais la trompe… Un accès de pudeur sans doute, mais vous en conviendrez, nous avons eu, déjà, tout notre compte de barrissements homophobes.