Benoît XVI a annoncé ce lundi 11 février qu’il renoncerait au trône pontifical le 28 février.
Âgé de 85 ans, celui qui avait comparé son élection en 2005 au couperet d’une guillotine, a déclaré dans un discours en latin prononcé lors d’un consistoire au Vatican que « [ses] forces, en raison de l’avancement de [s]on âge, ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien ».
La démission du 265e pape est une première dans l’histoire moderne du Saint-Siège. S’ouvre à présent « la période de sede vacante (siège vacant) », a précisé le père Federico Lombardi, directeur du bureau de presse du Vatican.
Jusqu’à ce qu’apparaisse la fameuse fumée blanche sur le toit de la chapelle Sixtine, annonçant le habemus papam, les cardinaux vont siéger au Conclave pour choisir le prochain « vicaire du Christ ». Parmi les 118 cardinaux-électeurs, l’Europe est surreprésentée (avec 62 cardinaux, dont quatre Français). Les autres continents néanmoins de plus en plus lourd dans le processus : l’Amérique latine dispose de vingt électeurs, l’Asie onze, et l’Afrique onze également.
Le successeur de Jean-Paul II aura connu un bref pontificat, émaillé de polémiques et scandales, notamment en 2009, suite à ses propos tenus sur l’utilisation des préservatifs (il aurait déclaré dans l’avion qui l’amenait au Cameroun que le problème du sida ne pouvait être réglé par la distribution de préservatifs) ou encore, plus récemment, le 21 décembre 2012, lorsqu’il a appelé à lutter contre le mariage gay, perçu comme une menace pour la famille et l’homme lui-même. Par comparaison avec son prédécesseur, sa côte de popularité n’a ainsi jamais véritablement décollé, par manque d’une communication efficace. Il avait cependant réalisé un joli coup médiatique avec la création d’un compte Twitter en décembre 2012, enregistrant plus de 500 000 followers en vingt-quatre heures.
À l’heure où ces lignes sont publiées, l’annonce de sa démission ne figure toujours pas sur ce compte…
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Lisez la traduction de la déclaration de Benoît XVI sur le site Radio Vatican.
Le 11 juillet 2011, Fernando Arrabal avait prédit la démission du Pape.
