Contexte
Le Printemps arabe a donné de nombreux fruits. Certains, de l’avis général, sont vénéneux, comme ce renforcement islamiste qui en pousse certains à déjà parler « d’automne » ou même d’ « hiver arabe ». Les plus optimistes voient toutefois dans cette évolution un « passage obligé » vers la démocratie, le contrat social et la res-publica.
Parmi les beaux fruits de ce Printemps arabe, surgis spontanément comme certains fruits des bois après la pluie, on compte incontestablement la libération de la parole. Certes, c’est elle qui a permis le Printemps, au moyen de la Toile, mais le Printemps le lui rend bien, en lui donnant encore plus d’aplomb et de légitimité. Ainsi, les femmes se sont organisées sur Facebook pour appeler à défendre LEURS droits, les mêmes que les hommes – ceux dont elles sont encore privées.
Quatre femmes arabes ont lancé une campagne intitulée « Le soulèvement des femmes dans le monde arabe », dont le but est d’accéder à la « liberté, l’indépendance et la sécurité » des femmes arabes. La campagne défend l’égalité des genres, se référant à la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, et appelle à l’obtention pour les femmes de la liberté d’expression, de pensée, d’éducation, à la liberté de se vêtir selon son goût, et à l’obtention de droits politiques. La page Facebook de cette campagne pour une « Intifada » des femmes affiche le texte complet de la Déclaration des Droits de l’Homme en arabe.