La commission nationale des recours de l’UMP a confirmé l’élection de Jean-François Copé à la tête du parti, avec 955 voix d’avance sur François Fillon.
17h30. Jean-François Copé est proclamé président de l’UMP par la commission des recours, avec 955 voix d’avance sur François Fillon, contre 98 lors de la première proclamation des résultats le 19 novembre.
17h15. L’avocat de François Fillon, Me François Sureau, a écrit lundi à la Commission de recours de l’UMP pour formaliser l’ensemble de ses griefs sur ce vote. Le document, qui réclame que la Commission des recours se déclare incompétente, reprend les arguments avancés par l’ex-Premier ministre depuis une semaine.
17h10. Sarkozy, président (bis). Le maire (UMP) des Saintes-Maries-de-la-Mer (Bouches-du-Rhône), Roland Chassain, lance une pétition pour que Nicolas Sarkozy devienne président de l’UMP, assisté par Jean-François Copé et François Fillon, qui en deviendraient co-présidents.
16h30. Les «meilleurs conseils possibles pour surmonter l’épreuve». C’est ce qu’aurait dispensé Nicolas Sarkozy à François Fillon au cours de leur déjeuner. Selon une source proche de François Fillon, l’ex-chef de l’Etat n’a «ni découragé ni encouragé François Fillon dans ses démarches». «L’ambiance pendant le déjeuner était détendue, décontractée, empreinte de confiance reciproque», a assuré cette source.
15h35. Le clan Copé demande à ce que soit retardée la saisie des données électorales du scrutin, demandée par son adversaire, via un référé en justice, qui devrait être examiné vers 17 heures.
15h30. L’UMP demandera ce soir en référé à la justice de retarder la saisie à titre conservatoire des données électorales du scrutin controversé du 18 novembre, réclamée par François Fillon, a annoncé à l’AFP Me Jean-Pierre Versini-Campinchi. Présidée par Jean-François Copé, l’UMP va demander que cette saisie n’intervienne qu’après la fin des travaux de la commission des recours car une telle saisie «paralyserait l’activité du parti», a précisé l’avocat. Cette demande devrait être examinée vers 17 heures, a-t-il ajouté.
14h50. Le député-maire de Nice Christian Estrosi (photo AFP), qui soutient François Fillon, demande à son tour qu’un nouveau vote des adhérents soit organisé. «Je souhaite ardemment que l’on redonne très rapidement la parole aux militants pour sortir de cette impasse (…). Soyons responsables et revotons», déclare Estrosi, par ailleurs secrétaire général de l’Association des amis de Nicolas Sarkozy.
«Comment être légitime quand les conditions d’organisation du vote ont empêché des milliers de militants de pouvoir voter et ont entraîné beaucoup d’irrégularités que l’on se jette à la figure ?», demande le maire de Nice, l’une des villes où le camp Copé a dénoncé des fraudes de la part des proches de François Fillon. «Comment être légitime quand le trésorier du parti démissionne en dénonçant l’utilisation abusive des moyens du parti par l’un des candidats ?»
14h40. François Fillon est reparti peu après 14 heures de son déjeuner avec Nicolas Sarkozy, qui a duré entre une heure et une heure et demie dans les bureaux parisiens de l’ancien chef de l’Etat, a indiqué l’entourage de François Fillon.
14h10. Le député UMP Jérôme Chartier tiendra une conférence de presse au nom de l’équipe Fillon lundi à 17h30 à l’Assemblée nationale.
14 heures. François Fillon est arrivé à la mi-journée dans les bureaux de Nicolas Sarkozy avec lequel il devait déjeuner, rue de Miromesnil dans le VIIIe arrondissement de Paris, a indiqué l’entourage de l’ex-Premier ministre. L’ancien chef de l’Etat apparaît désormais comme un possible recours dans la crise qui frappe l’UMP, embourbée dans la bataille que se livrent l’ancien Premier ministre et Jean-François Copé.
13 heures. Les proches de Jean-François Copé annoncent que la commission des recours devrait proclamer le nom du vainqueur de la présidence de l’UMP ce lundi après-midi.
12h20. Le filloniste Dominique Dord quitte ses fonctions de trésorier de l’UMP. Il explique sa démission en affirmant ne plus «supporter l’ambiance au sein de la direction du parti».
«J’ai été élu trésorier de l’UMP par le bureau politique en septembre 2010 en totale confiance avec le Président et le Secrétaire Général de l’époque. Les conditions ont malheureusement changé. J’ai donc l’honneur de présenter ma démission de cette charge», annonce Dord dans un communiqué envoyé à la presse.
«L’égalité de traitement entre candidats aurait dû être absolument garantie. Cela n’a pas été le cas», dénonce-t-il également, énumérant ce qu’il juge être une utilisation abusive des ressources du parti par Jean-François Copé. «On peut évaluer à plus de 200k€ l’avantage représenté sur quatre mois, par la prise en charge de cette équipe salariée par le Mouvement.»
12h10. L’entourage de Jean-François Copé indique qu’il a eu une «longue et chaleureuse conversation» avec Nicolas Sarkozy. Il a été précisé que c’est Jean-François Copé qui a appelé l’ex-chef de l’Etat, sans que la teneur de leur conversation n’ait été dévoilée.
11h40. Le président de l’UDI Jean-Louis Borloo affirme lundi sur France Inter que sa formation politique a vocation à «incarner le leadership» de l’opposition, à l’heure où l’UMP est «très affaiblie». «Je constate l’affaiblissement de l’UMP, donc c’est mon devoir aujourd’hui, face à un gouvernement qui ne prend pas les décisions qui s’imposent, d’incarner le leadership de cette opposition, forte et sereine.»
«Vous avez le principe, clairement affirmé pour nous depuis le début, d’une coalition avec l’UMP. Nous souhaitons que nos idées, notre vision l’emportent, et qu’on prenne le leadership intellectuel et politique d’une telle coalition (…). Nous ne souhaitons pas être le condiment mais le plat principal», ajoute le député du Nord.
11h20. Dominique Paillé (photo AFP), conseiller du président de l’UDI, Jean-Louis Borloo, accuse ce lundi Jean-François Copé de se comporter «comme le faisait Bokassa», empereur autoproclamé de Centrafrique. «Nous avons d’un côté un homme qui se comporte un peu comme le faisait Bokassa il y a quelques années. C’est-à-dire « je me proclame empereur et puis tout autour de moi, tout est monté pour confirmer ce sacre, ce sont mes amis qui vont entériner ma victoire »», lance le centriste sur RFI, en visant le député-maire de Meaux.
«Et puis de l’autre côté, un homme qui, visiblement, sait qu’il a gagné, du moins le ressent-il comme cela et je crois qu’il n’a pas tort, et qui n’a d’autre issue, pour faire valoir cette victoire, que d’aller devant la justice», poursuit Paillé à propos de François Fillon. Jean-François Copé, insiste-t-il, «me semble porter l’intégralité des responsabilités de la situation d’aujourd’hui». «Ce qui l’intéresse, c’est son pré carré, son ambition personnelle», il «agit en tant que chef de clan», avec «un comportement de butor», assure encore Dominique Paillé.
11h05. L’ex-ministre Bruno Le Maire (photo AFP) propose que le président de l’UMP qui sera proclamé par la commission des recours s’engage à ne pas être candidat à la primaire présidentielle de ce parti prévue en 2016. Pour mettre fin à «la bataille de chiffonniers indigne et médiocre» au sein de l’UMP, il faut d’abord «des résultats incontestables», dit sur Canal+ le député de l’Eure. «Laissons la commission des recours faire son travail […]. Je lui fais confiance.»
«J’ai peur que cela ne suffise pas pour donner la légitimité politique au prochain président de l’UMP, que ce soit François Fillon ou Jean-François Copé», ajoute Le Maire, qui propose donc que le prochain président proclamé par la commission des recours «annonce qu’il ne sera pas candidat aux primaires en 2016».
10h30. François Fillon demande «la saisie à titre conservatoire» des données électorales du scrutin, et des huissiers ont été mandatés à cette fin au siège du parti, annonce son équipe dans un communiqué. «On ne peut […] considérer que les documents électoraux soient à l’abri de manipulations ou d’altérations, et d’autre part il est certain que l’égal accès des parties en présence n’est aucunement garanti», écrit notamment le camp Fillon pour justifier cette procédure.