Lettre ouverte à Cécile Duflot
Madame Duflot,
J’apprends avec consternation que 8 sénateurs sur 10 de votre mouvement s’apprêteraient à signer un recours au Conseil constitutionnel contre la loi visant à pénaliser le négationnisme.
Ma surprise face à cette hostilité militante est d’autant plus grande que je me souviens de votre tribune dans les colonnes de Nouvelles d’Arménie en novembre 2008 où vous souteniez la loi de pénalisation votée le 12 octobre 2006 à l’Assemblée nationale (1), ainsi que la convention qu’avaient signée les Verts avec le CCAF* et dans laquelle ils s’engageaient à soutenir une loi de pénalisation du négationnisme.
Nous gardons également en mémoire les déclarations de M. Patrick Farbiaz, le délégué des Verts à l’internationale, lors d’une manifestation à la même époque devant le Sénat où il défendait avec fougue cette loi.
Que votre parti trahisse ses engagements au moment décisif où se mène cette bataille pour la mémoire d’un million et demi de morts est déplorable. Qu’il fasse du zèle et se mette à l’avant garde du combat contre ce vote de justice en demandant au Conseil constitutionnel, à la faveur d’une surenchère procédurière, de décréter la mort de cette loi qu’il soutenait encore il y a peu, ne peut être interprété que comme une provocation.
Pour une fois que le Parlement ne prend pas ses décisions à l’aune de la raison d’Etat et des intérêts marchands, ce serait les Verts qui dans une lamentable palinodie frapperaient deux fois dans le dos les victimes du génocide, et ce sous les encouragements d’Ankara ?
J’en appelle solennellement à votre sens de la dignité pour dénoncer une telle honte.
Je vous prie d’agréer, madame, mes salutations militantes.
Ara Toranian
Directeur de Nouvelles d’Arménie Magazine
Coprésident du Conseil de coordination des organisations arméniennes de France.
Les Verts, le négationnisme et la Turquie dans l’Europe
Tribune de Cécile Duflot parue dans le numéro 147 des Nouvelles d’Arménie Magazine : http://www.armenews.com/article.php3?id_article=49627&var_recherche=duflot
Depuis plus de deux ans, la proposition de loi condamnant le génocide arménien attend dans l’antichambre du Sénat. La reconnaissance du génocide arménien ne se base pas sur des interprétations. Comme la Shoah, elle s’appuie sur des faits précis et incontestables. Les Verts considèrent qu’il ne peut y avoir de traitement différencié entre génocides. C’est pour ces raisons que nous soutenons ce texte et que nous souhaitons qu’il soit élargit à l’ensemble des génocides reconnus. Reste que cette longue attente a de quoi surprendre. Elle est malheureusement coutumière quand il s’agit du génocide arménien. Les Verts ont fait partie des premiers à demander la reconnaissance officielle du génocide arménien. Après une première loi, d’origine parlementaire présentée par André Aschieri et Dominique Voynet, nous avons dû fermement batailler aux côtés d’autres élus, pour que le gouvernement Jospin accepte enfin de porter la loi à l’ordre du jour du Sénat. Les pressions étaient d’autant plus fortes, qu’à la même époque le gouvernement négociait des contrats d’armements avec la Turquie concernant des hélicoptères de combat. Hélicoptères qui servirent ensuite à mater la rébellion kurde… Les Verts français dénonçaient ce cynisme qui consistait à enterrer ses valeurs et principes afin de mieux vendre des armes. Armes qui serviront essentiellement contre un peuple opprimé.
La position des Verts français par rapport au génocide arménien et la lutte pour sa reconnaissance a toujours été dictée par le même principe : le respect des valeurs démocratiques est la meilleure arme pour le droit et le respect des peuples opprimés. La dignité humaine doit rester supérieure aux contrats d’armements. C’est pour cette raison qu’il faut soutenir la démocratisation des Etats. Le processus d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne est donc la meilleure chance pour les Kurdes et les Arméniens de faire reconnaître leurs droits et leurs souffrances.
Mais ce processus de reconnaissance, préalable indispensable à une véritable réconciliation ne sera ni simple, ni évident.
Près d’un siècle après les faits, la Turquie refuse toujours de reconnaître le génocide. Pire elle met en œuvre un insupportable négationnisme d’Etat qui doit cesser au plus vite. Mais nous savons bien que les processus de réconciliation sont complexes et douloureux, même dans des démocraties dites avancées. L’Etat français a mis cinquante ans pour reconnaître sa responsabilité dans la déportation des juifs. Elle n’accepte toujours pas de regarder en face les crimes de masses commis en Algérie. De même, et au contraire de la Belgique ou des Etats-unis, notre pays refuse toujours d’admettre qu’il a soutenu au Rwanda un gouvernement génocidaire.
C’est pour ça que nous refusons de le poser comme préalable à l’adhésion de la Turquie dans l’Union. L’adhésion est pour nous un levier pour le respect des Droits de l’Homme. Les critères imposent d’ailleurs à la Turquie d’assurer leur application (respect des minorités, égalité hommes-femmes, liberté d’expression), mais également de mettre un terme à des conflits avec ses voisins (notamment avec Chypre ou l’Arménie). Cetteperspective de l’adhésion a déjà permis un certain nombre de progrès. Il ne s’agit pas d’oublier et de sacrifier la reconnaissance du génocide arménien au nom d’une realpolitik. Il s’agit de mettre en place en Turquie les conditions pour cette reconnaissance. L’Europe est pour nous la meilleure arme contre le nationalisme turc, afin que la société civile s’approprie enfin ce débat fondamental. Débat qu’empêche le nationalisme négationniste de l’Etat turc.
Nous comprenons l’importance aiguë de cette question pour les descendants d’un peuple massacré. Nous comprenons également l’incompréhension de ces mêmes descendants, quand ils doivent encore lutter contre un négationnisme, près d’un siècle après le génocide. Mais l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne est pour nous porteuse d’espoir. Un raidissement et un repli sur elle-même de la Turquie serait la pire des choses. Le chemin pour la reconnaissance, préalable à une véritable réconciliation sera encore long. Les Verts français, attachés à une Europe de paix, consciente de son Histoire, seront toujours à vos côtés.
Cécile Duflot
Accord avec le CCAF (Conseil de coordination des organisations arméniennes de France) conclu le 30 septembre 2008 :
Les Verts et le Conseil de coordination des Organisations arméniennes de France se sont rencontrés à Paris le mardi 30 septembre.
Cette rencontre a été l’occasion pour le CCAF de constater le profond attachement des Verts à la reconnaissance du génocide arménien. Initiateurs de la loi du 29 janvier 2001 reconnaissant le génocide arménien, les Verts ont réaffirmé leur souhait de voir la proposition de loi condamnant le négationnisme du génocide enfin votée au Sénat. Cette proposition de loi, votée le 12 octobre 2006 à l’Assemblée nationale, n’a toujours pas été étudiée par la haute assemblée.
Les Verts et leurs militants ont toujours été très clairs dans leur condamnation sans faille du génocide perpétré par l’Etat turc, qui a fait plus d’un million deux cent mille morts. Quatre-vingt-dix ans après les faits, ce génocide doit enfin être reconnu par l’Etat turc.
Ce processus de reconnaissance et de réconciliation sera douloureux. Il est pourtant indispensable. La réalité du génocide, admise par l’ensemble des historiens reconnus, fait malheureusement encore débat en Turquie. La mobilisation de la société civile turque sera ici fondamentale. Pour les Verts, il est donc important que ce processus ne soit pas parasité et instrumentalisé par des extrémistes pour des raisons parfaitement étrangères à la reconnaissance du génocide. Les deux organisations ont réaffirmé leur refus de toute guerre des mémoires et tout affrontement intercommunautaire.
À quand la reconnaissance par la France de ses nombreux crimes, par exemple le racket pendant 125 ans d’Haïti ?
Les textes de Cécile révèle l’inculture de Duflot, que l’on connait depuis sa »sortie » sur Fufushima et sur la présence du Japon dans l’hémisphère sud (bourde couverte ensuite par l’argument du »lapsus », qui ne faisait qu’ajouter à l’ignorance la mauvaise foi et la malhonnêteté intellectuelle ).
Je m’attacherai ici à la forme seulement. Voici un texte prétentieux et mal écrit, aussi désagréable à regarder qu’un visage couvert de verrues.
Deux exemples de verrues: ligne 5 : »qu’il soit élargit » ; ligne 25: »L’Etat français……Elle n’accepte pas ….. »
C.Duflot devrait (mais c’est un peu tard !! ) apprendre à tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler. Elle devrait savoir qu’il faut relire un texte avant de le publier.
Il y a pourtant un aspect du crime auquel je peux comprendre que ces vieux fils de Jeunes-Turcs n’accepteront jamais de s’identifier. Car tout génocidaires qu’ils fussent, les Ottomans ne furent pas des nazis. Hitler, on le sait, promettait s’il n’en restait qu’une, d’aller chercher la dernière femme juive au bout du monde et d’en débarrasser le Nouvel Homme. Les Turcs n’ont pas inventé le nazisme, ce sont les nazis qui se sont inventés. Rendez au Führer ce qui est au Führer et à Dieu ce qui est à Dieu. Le nazisme fut un racialisme, le plan de destruction de la nation arménienne avait pour seule motivation d’extirper un groupe d’irréductibles chrétiens du corps démantibulé de l’empire musulman. On sait que parmi les infidèles composant la colonne de déportation conduite aux portes de la Syrie, certains furent vendus en chemin comme esclaves aux bédouins, des femmes et des enfants furent enlevés dans les convois puis placés au sein de foyers musulmans. On ne voit pas la Solution Finale se réaliser d’une manière aussi peu conforme à son objectif d’éradication planétaire du «bacille juif». L’Allemagne s’était donné pour mission de chasser de la terre l’entité juive, et soigneusement, besogneusement, réorientant tous les secteurs de son industrie sur la voie de la destruction systématique de l’agent pathogène, elle avait entrepris de désacraliser à ses propres yeux la forme unique des corps de ladite entité de sorte que cette chose se laisse percevoir sous l’apparence déshumanisée des matériaux organiques séparés dont l’âme seule sait sceller l’unité, tout cela en vue de débarrasser d’un mal insidieux ce qu’elle identifiait comme étant les races supérieure (au singulier) et inférieures (au pluriel) constituant «l»’humanité. La Turquie quant à elle a commencé par mettre en œuvre un programme d’expulsion générale. Elle n’avait pas anticipé le fait qu’un territoire national soit cerclé de frontières et qu’au-delà de lui-même, il trouve un autre territoire et une autre nation qui se cognent à un tracé inverse et débilement indélébile. Confrontée à l’impossibilité factuelle d’évacuer un corps ethnique, n’importe quelle conscience normalement constituée reverrait son projet à la baisse, le corrigerait, devrait même en envisager l’annulation pure et simple, du moins une suspension momentanée. Mais c’est là que les Jeunes profanateurs du Nom vont flancher. C’est là que promettant à leur propre peuple de lui exposer sur une chaise publique le cadavre du dernier des Arméniens, ils sont allés se ranger tout seuls dans le tiroir du mal absolu. Ouverture de parenthèse. L’homicide est l’action du sapiens qui tue son homo. Il s’agit bien là de l’acte criminel et non de l’acte de mort que ce dernier inflige. Or le crime contre l’humanité accompli par un génocide répond aux mêmes critères sémiotiques que n’importe quel trucide ou suicide que ce soit. Il doit impérativement se rapporter à son auteur et non à son objet. Parler alors de « génocide arménien » reviendrait, ce me semble, à arméniser le facteur déclenchant de cette catastrophe universelle dont l’Arménie nous transmet les secousses, et en quelque sorte, faire du génocide turque un suicide collectif arménien. Comprenez-moi. Ce que je dis, c’est qu’un génocide est un crime, et en l’espèce, qu’il n’y eut jamais de crime arménien de cette nature. Fermeture de parenthèse.
Je viens de lire le brillant article de Patrick Klugman. Tout est dit.
Il y a pourtant un aspect du crime auquel je peux comprendre que ces vieux fils de Jeunes-Turques n’accepteront jamais de s’identifier. Car tout génocidaires qu’ils fussent, les Ottomans ne furent pas des nazis. Nous avons pris depuis peu la fâcheuse manie d’ontoréduire les signifiants à leur dimension générique. Or pour même qu’une épreuve soit toujours une épreuve, celle d’un deuil ne se situe pas au même niveau que celle d’un baccalauréat sur l’échelle de l’effort qu’elle requiert ou de la peine qu’elle procure. Hitler, on le sait, promettait s’il n’en restait qu’une, d’aller chercher la dernière femme juive au bout du monde et d’en débarrasser le Nouvel Homme. Les Turques n’ont pas inventé le nazisme, ce sont les nazis qui se sont inventés. Rendez au Führer ce qui est au Führer et à Dieu ce qui est à Dieu. Le nazisme fut un racialisme, le plan de destruction de la nation arménienne avait pour seule motivation d’extirper un groupe d’irréductibles chrétiens du corps démantibulé de l’empire musulman. On sait que parmi les infidèles composant la colonne de déportation conduite aux portes de la Syrie, certains furent vendus en chemin comme esclaves aux bédouins, des femmes et des enfants furent enlevés dans les convois puis placés au sein de foyers musulmans. On ne voit pas la Solution Finale se réaliser d’une manière aussi peu conforme à son objectif d’éradication planétaire du «bacille juif». L’Allemagne s’était donné pour mission de chasser de la terre l’entité juive, et soigneusement, besogneusement, réorientant tous les secteurs de son industrie sur la voie de la destruction systématique de l’agent pathogène, elle avait entrepris de désacraliser à ses propres yeux la forme unique des corps de ladite entité de sorte que cette chose se laisse percevoir sous l’apparence déshumanisée des matériaux organiques séparés dont l’âme seule sait sceller l’unité, tout cela en vue de débarrasser d’un mal insidieux ce qu’elle identifiait comme étant les races supérieure (au singulier) et inférieures (au pluriel) constituant «l»’humanité. La Turquie quant à elle a commencé par mettre en œuvre un programme d’expulsion générale. Elle n’avait pas anticipé le fait qu’un territoire national soit cerclé de frontières et qu’au-delà de lui-même, il trouve un autre territoire et une autre nation qui se cognent à un tracé inverse et débilement indélébile. Confrontée à l’impossibilité factuelle d’évacuer un corps ethnique, n’importe quelle conscience normalement constituée reverrait son projet à la baisse, le corrigerait, devrait même en envisager l’annulation pure et simple, du moins une suspension momentanée. Mais c’est là que les Jeunes profanateurs du Nom vont flancher. C’est là que promettant à leur propre peuple de lui exposer sur une chaise publique le cadavre du dernier des Arméniens, ils sont allés se ranger tout seuls dans le tiroir du mal absolu.
Je trouve pour ma part tout à fait cohérent que devant l’hyperréaction turque, les Verts de rage aient changé leur fusil d’épaule. Leur flow, dûment rebeated, met la charrue avant les bœufs. Normal. Tous leurs bœufs ont crevé. Des bœufs, ça se choie. On verserait son écuelle dans leur mangeoire tant on redoute de dépérir avec eux. À moins que ce manquement ne se soit pas loupé. Il était déjà ahurissant que dans l’espoir que notre attitude envers eux adoucissent leurs mœurs, on traite avec respect des hommes et des femmes s’obstinant à refuser de délégitimer quand ce n’est pour mieux la glorifier, cette inhumanité sournoise et radicale du terrorisme auquel recourent, ont recouru ou recourront inévitablement les combattants de leur cause. Comme si la seule requête que contre toute attente ait jamais exprimée envers les infidèles qu’il étripait un chevalier de l’Apocalypse, ronflait à l’heure qu’il est au creux d’un cahier de doléances visant au rétablissement de sa dignité humaine. Or c’est évidemment d’une dignité inhumaine qu’il est question là où la théodicée millénariste ne vise qu’à déclencher la théophanie finale. Ouverture de parenthèse. L’homicide est l’action du sapiens qui tue son homo. Il s’agit bien là de l’acte criminel et non de l’acte de mort que ce dernier inflige. Or le crime contre l’humanité accompli par un génocide répond aux mêmes critères sémiotiques que n’importe quel trucide ou suicide que ce soit. Il doit impérativement se rapporter à son auteur et non à son objet. Parler alors de «génocide arménien» reviendrait, ce me semble, à arméniser le facteur déclenchant de cette catastrophe universelle dont l’Arménie nous transmet les secousses, et en quelque sorte, faire du génocide turque un suicide collectif arménien. Comprenez-moi. Ce que je dis, c’est qu’un génocide est un crime, et en l’espèce, qu’il n’y eut jamais de crime arménien de cette nature. Fermeture de parenthèse. Pouvant s’interpénétrer à l’infini, les idées issues des idéologies passées nous ont jetés dans un torrent de confusion sanglant. Ballottés d’une rive à l’autre, il n’est pas inutile de se souvenir que bienveillance et complaisance sont deux choses bien distinctes. On trouve invariablement un même renversement de priorités chez ceux dont le langage se dédouble afin de feindre de respecter les droits universels d’une humanité dont ils espèrent que celle-ci, en récompense pour leurs efforts, leur ouvrira l’accès à une position géopolitique enviable qu’ils mettront immédiatement au service d’intérêts indifférents aux droits fondamentaux.
«C’est pour ça que nous refusons de le poser (l’acte de reconnaissance du génocide turque) comme préalable à l’adhésion de la Turquie dans l’Union. L’adhésion est pour nous un levier pour le respect des Droits de l’Homme.»
Tout était dit.
Pour ce qui est des Verts, il est vrai qu’il devient acrobatique de soutenir le PS en sachant que l’on pousse à des postes exécutifs de telles personnalités. En ce qui concerne les «Turques», pardon aux femmes auxquelles je suis loin de faire porter la responsabilité des crimes de leurs hommes, il s’agit simplement d’un mauvais raccord. Au sujet du principe de l’épreuve, les conséquences que j’ai prises en exemple sur l’effort et la peine ne doivent pas s’appliquer dans les termes aux différents types de génocide, j’ai accentué le trait à l’intention de bien montrer que j’allais m’intéresser uniquement à l’écart entre signifiant et signifié, les sentiments et les souffrances auxquels induisent les événements étant non mesurables. Pour le reste, d’abord, je suis d’avis qu’il ne faille pas prêter de flanc aux arguments recevables, ensuite, je pense qu’il serait dangereux d’oublier, de marche en marche vers la vérité, que le nazisme dépassa d’un cran qui le fait sortir de toute identification possible, ce que l’humanité a produit de plus inhumain. Ne jamais laisser dire ou penser que tel ou tel crime serait de la même nature que la Shoah, c’est aussi cela, combattre le négationnisme.
moi l’écologiste de la première heure je ne me reconnaît plus dans les « verts teintés de brun »
complices d’un état fasciste qui embastille des députés, des journalistes et des intellectuels par centaines, qui massacre sa population comme au Cambodge, au Soudan et au Rwanda ( plus de 30.000 victimes kurdes ) dont le code pénal comporte un article 301 réprimant la liberté d’opinion et d’expression
NON REALITYPLUS
– Le Parlement ne fait pas l’Histoire
– Le Parlement sanctionne un délit
– Le délit c’est de nier un Génocide – Directive Européenne
( certes la Turquie qui ne se reconnaît pas dans les valeurs européennes, veut déjà, avant d’être membre, légiférer à notre place )
– Un Génocide est un crime imprescriptible codifié par l’ONU selon les travaux de Raphael Lemkin,
( qui soit dit en passant avait mentionné le massacre des arméniens comme le prototype du Génocide , la Shoa n’ayant pas eu lieu lors de ses travaux.)
– L’extermination des arméniens dans l’empire ottoman 1915-1923 constituent un génocide selon :
Le Tribunal Permanent des Peuples
La commission des droits de l’homme de l’ONU (Rapport Whitaker)
Le Parlement Européen le 18 Juin 1987
La cour martiale d’Istanbul qui dans son verdict du 16 décembre 1918. a condamné les coupables du génocide, Cour qui a la même valeur juridique que la cour martiale de Nuremberg.
NON PAR LA LOI DECLARATIVE DE JANVIER 2001 LE PARLEMENT N’A FAIT PAS L’HISTOIRE, IL A FAIT SIENNE LA QUALIFICATION DE GENOCIDE DU MASSACRE DES ARMENIENS ETABLIE PAR DES INSTANCES INTERNATIONALES
Cette loi n’est pas liberticide
Pour ce qui concerne la liberté d’expression dont son champ en est limité,
le Parlement est dans son rôle qui est définit
– PAR L’ART. 34 DE LA CONSTITUTION :
« La loi fixe les règles concernant :
– les droits civiques et les garanties fondamentales accordées aux citoyens pour l’exercice des libertés publiques ; la liberté, le pluralisme et l’indépendance des médias ;
– la détermination des crimes et délits ainsi que les peines qui leur sont applicables »
– et PAR LA DECLARATION DES DROITS DE L’HOMME qui déclare :
que la loi est l’expression du peuple ( art 6 )
que la liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui et que ses limites ne sont déterminées que par la Loi ( art 10 )
que la libre communication des pensées et des opinions sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ( art 11 )
Cohen-Bendit, très très ardent défenseur de la Turquie et mentor politique des Verts français est à la manoeuvre. Il a du utiliser toute son influence pour convaicre les Duflot et Autres verts à ce revirement HONTEUX. Je ne suis pas militant vert et j’avais de la sympathie pour J.F Placé. J’aimerais savoir sa position quant au recours sur la soi-disant Inconstitutionnalité de la Loi. Va-t-il la voter?
Ce n’est certainements pas les ecologistes qui auront mon vote, et moi qui croyait qu’on a au moins une partie qui dit la verité
La nausée, oui la nausée de cette hystérie contre la proposition de loi visant à pénaliser la négation des génocides reconnus par la loi française. Pourquoi, cet acharnement, cette folie? On ne peut que s’interroger sur les véritables motivations de ces contradicteurs aux confins du fanatisme, ces « faiseurs d’opinion » à la méconnaissance crace de la question. JAURES réveille-les!!!!
cette loi est anti-constitutionnelle et d’un opportunisme affligeant, voir dégradante pour toutes les victimes de 1915. Elle est contraire aux principes de la convention de 1948 sur le crime de génocide. Rappelons qu’il s’agit d’un texte juridique qui dit en essence que tous les événements antérieurs à la Shoa ne peuvent pas être qualifier de « génocide », qu’il faut qu’un tribunal compétent qui juge la chose (ce qui n’a été que partiellement fait à Malte par les Anglais et qui a débouché sur un non-lieu pour les dirigeants ottomans de l’époque), et enfin, il ne faut pas que la partie « victime » soit belligérante (or on le sait par le chef de la délégation arméniénne Nubar Pacha à la conférence de Paris que plus de 200 milles miliciens arméniens ont pris les armes contre les Ottomans). Les Verts ont aussi raison de ne pas laisser une communauté (arméniéne) prendre la France en otage. Qu’arméniens et Turcs reglent leurs différents au moyen d’une commission d’historiens telle qu’elle est prévue par les protocoles signés à Zurich par la Turquie et l’Arménie.
Et bien c’est bien simple, cette affaire en a démasqué plus d’un, nous savons à présent à quoi nous en tenir avec le parti des verts.
Je suis d’origine arménienne et je suis contre cette loi. Je ne comprends pas ce débat. Il ne s’agit pas de la reconnaissance du génocide arménien (celui-ci est déjà reconnu par la France) mais d’une loi contraire aux principes de la démocratie, qui porte atteinte à la liberté d’expression. Après les lois Gayssot et Taubira, ça commence à faire beaucoup. Ça n’a l’air d’inquiéter personne.
Je suis outré de la démarche du parti des Verts sur cette question de la loi qui vise enfin à freiner et sanctionner l’agression et la violence inadmissibles (pour, normalement, tout citoyen et a fortiori les politiques !) que constitue le négationnisme des génocides, à l’instar de celui du négationnisme de la SHOAH.
Moi même, sensibilisé par mon épouse sur cette question et viscéralement de gauche (de sucroit écologiste), je vais devoir réviser mon soutien aux Verts et même au delà, vis à vis du PS qui s’allie (se salit !) avec un tel parti qui s’éloigne, malheusement, de la dignité et des valeurs les plus élémentaires liées à la défense de la Justice et des Droits de l’Homme.
Je suis vraiment scandalisé de voir qu’ils se font ainsi les complices de l’Etat Turc négationniste et de leurs relais en France et en Europe ! Je pensais que l’Humanisme et la dignité pouvaient être compatibles avec la défense de la Nature, dont l’humain est une composante, je me trompais… en tout cas ce n’est pas vrai avec ce parti là des Verts qui aspire à gouverner.
Ils ont choisit leur camp, je saurai m’en souvenir et le faire savoir…
Cohn-Bendit accueilant la candidature turque à l’UE avec son panneau ‘evet’ (oui en turc, Dominique Voynet qui ne voit que des avantages à l’entrée turque à l’UE dans son discours au Sénat, Benbasssa, Placé, Joly (oh peuchère!), tous contre la loi de pénalisation de la négation du génocide des Arméniens.
Avec des arguments très faibles, très électoralistes….
Mais de là à adhérer au recours devant le Conseil Constitutionnel ! faut-il qu’ils soient atteints par une pollution intellectuelle sans précédent, eux dont le rôle est de prévenir toute pollution d’où qu’elle vienne.
Vous enlevez à la France l’occasion d’un sursaut démocratique et humain qu’elle était sur le point d’avoir.
Gilbert Béguian
Militant Vert, je soutiens intégralement la position d’Ara Toranian qui est celle de la majorité des quelques 600 000 Français d’origine arménienne et leurs millions d’amis. Nous ne comprenons pas la position d’Europe Ecologie-Les Verts sur la loi de pénalisation de la négation du génocide arménien. C’est absolument scandaleux! Que les Verts reprennent des couleurs en lisant les actes négationnistes commis en France et jamais sanctionné. La protection de la dignité et la mémoire d’un peuple génocidé est-elle moins importante que les autres questions que se posent les Verts ?