En guise de représailles contre les sanctions qui pèsent actuellement sur le régime iranien (l’Iran étant soupçonné par l’Agence internationale de l’énergie atomique de développer un arsenal nucléaire), des étudiants bassiidjis (une milice islamiste iranienne) s’en sont pris ce mardi 29 novembre à l’ambassade britannique à Téhéran (on fait état de saccages importants, jets de pierres et de cocktails Molotov). Au lendemain de cette attaque, David Cameron a décidé de prendre des mesures drastiques contre le régime iranien. Le 21 novembre dernier, la Grande-Bretagne avait rompu tous les liens dans le secteur financier avec l’Iran. Hier, William Hague, le ministère des affaires étrangères, exigeait la fermeture de la représentation iranienne à Londres et le départ de son personnel dans les 48 heures. A Téhéran, une partie du personnel diplomatique britannique était évacué en cours de journée vers Dubaï, aux Émirats arabes unis.

La mise à sac de l’ambassade britannique a bien évidemment choqué la communauté internationale : le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon s’est dit indigné ; la secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, a qualifié cet acte d’affront à toute la communauté internationale ; la porte-parole du gouvernement français, Valérie Pécresse a “condamné fermement l’attaque scandaleuse de l’ambassade de la Brande-Bretagne”. Le ministre des affaires étrangères Alain Juppé s’est quant à lui prononcé pour des “sanctions qui soient vraiment de nature à paralyser le régime : gel des avoirs de la banque centrale (iranienne), embargo sur les exportations d’hydrocarbures”.

En Iran, le personnel politique semble divisé, d’une part le ministère des Affaires étrangères exprimant “ses regrets pour le comportement inacceptable d’un petit nombre de manifestants”, d’autre part, l’aile dure du régime justifiant l’action des bassiidjis arguant que “la colère des étudiants” était due “à plusieurs décennies de politique dominatrice de la Grande-Bretagne en Iran”.

Nul ne sait jusqu’où cette crise pourrait aller, le Royaume-Uni a néanmoins averti l’Iran que cette affaire aurait des “conséquences graves”.