La France demande « la libération immédiate » de la psychanalyste syrienne de renom Rafah Nached, emprisonnée depuis plus de trois semaines en Syrie. « La France est choquée par le refus des autorités syriennes de libérer la psychanalyste syrienne Rafah Nached, alors que la communauté internationale, la communauté médicale et scientifique, ne cessent d’appeler à sa libération et à la prise en compte de la précarité de son état de santé », a indiqué a déclaré aujourd’hui le porte-parole du Quai d’Orsay Bernard Valero.
Rescapée d’un cancer et souffrant de troubles cardiaques et d’hypertension artérielle, Mme Nached, 66 ans, était suivie médicalement à Beyrouth et à Paris avant son arrestation. Elle a été la première femme psychanalyste à exercer en Syrie. Francophone et diplômée en psychologie clinique de l’Université de Paris, elle a été arrêtée le 10 septembre à l’aéroport de Damas par des agents des services de renseignements de l’armée de l’air alors qu’elle comptait se rendre à Paris pour assister à l’accouchement de sa fille. Vendredi, un tribunal a rejeté sa demande de libération sous caution.
« En détenant de manière purement arbitraire cette intellectuelle et scientifique reconnue et unanimement appréciée, le régime de Bachar al-Assad confirme son mépris absolu des droits fondamentaux », a poursuivi M. Valero. « Quel délit ou quel crime a commis Mme Rafah Nached pour se retrouver ainsi privée de liberté ? », a-t-il demandé.
Elle « est aujourd’hui sous le coup d’une possible inculpation pour incitation au soulèvement, incitation au renversement du gouvernement et non respect de l’ordre public » et risque jusqu’à 7 ans de prison, selon sa famille.
(sources AFP)
Dans un monde étranger au nôtre, nos uchrones pourraient voir apparaître le visage de Rafah Nached en un seul morceau tandis que parviendrait à leurs oreilles le long crissement suraigu d’une scierie.