Nous n’en avons pas fini avec la crise survenue fin 2008 car, avant d’être économique et financière, c’est d’abord une crise de la morale. Elle touche l’individu dans sa dimension éthique, en mettant en cause les excès d’une société dominée par la financiarisation de l’économie, d’une société où l’homme a oublié l’homme pour ne penser qu’à l’argent. En ce sens — c’est le paradoxe —, on peut dire que la crise est salutaire, car elle pose à chacun de nous des questions fondamentales : son rapport à l’argent, au travail, à la consommation, au soin qu’on doit apporter à la planète. Elle pose aussi la question de savoir comment nous avons pu en arriver là, soit la question des dérives et des responsabilités. Qui ignore-t-il que les coupables sont moins des têtes à couper qu’un système (1) ? Du petit consommateur au grand patron, il n’y a pas un maillon de la chaîne qui ne porte sa part de responsabilité dans ce qui nous est arrivé. En réalité, la crise a fait une principale victime : le sens qu’on prête à notre société. Car il s’agit aussi d’une crise du sens. Nul n’a été épargné, ni les individus ni les organisations. Pas même les États. Partout dans le monde, ceux-ci ont été submergés par la crise. Ultimes remparts contre le chaos ou brancardiers, dans le meilleur des cas, ils n’ont pu qu’étaler leur impuissance, comme lors des grandes tragédies qui ont frappé la planète en ce début de siècle, le 11 septembre 2001 à New York ou le 25 décembre 2004 sur les côtes asiatiques submergées par le tsunami. Les gouvernants, surtout ceux qui venaient d’être élus et qui avaient trop promis, se sont trouvés fort dépourvus. L’individu a appris à se débrouiller seul. C’est à lui qu’il appartient de donner du sens à une crise dont on sortira non pas uniquement quand les clignotants économiques seront passés au vert, mais quand le sens reviendra. C’est donc la responsabilité du politique — et de la gauche peut-être demain — d’accompagner l’individu afin de réintroduire du sens dans la société. La crise appelle à un assainissement d’un système dévoyé. La meilleure manière de réinjecter du sens dans le chaos est de donner à la crise une finalité. Au-delà des chiffres et de l’économie, quelque chose d’autre se profile, un « horizon prometteur », autour de nouvelles valeurs, des valeurs autres que celles de l’argent et de la logique du « retour sur investissement ». La gauche peut gagner en 2012 si elle fait la « moisson de la crise ». L’ensemble des enquêtes réalisées par l’Institut Médiascopie depuis 2008 permet de baliser le cheminement vers cet « horizon prometteur ».

La crise a été profondément vécue par nos concitoyens comme une forme de pollution, le dernier avatar d’un dérèglement généralisé de la planète, qui n’est pas qu’écologique mais aussi économique et social. Car, pour parvenir à ses fins, s’enrichir toujours davantage, l’homme n’a pas seulement fait fi de son environnement naturel, il a aussi négligé son environnement humain. C’est la raison pour laquelle le développement durable, au sens plein du terme, est la principale solution à la crise. La crise est le catalyseur d’un mode de développement durable de nos sociétés, seul chemin pour sortir du marasme global de la planète. En accélérant la prise de conscience du fait que nos ressources, de toutes sortes (naturelles, énergétiques, financières, humaines), n’étaient pas infinies, la crise a amené un nouveau paradigme. Ce paradigme appelle, dans l’ordre économique, un changement dans les échanges, dans les modes de production, mais aussi dans les modes de consommation. Il s’agit, désormais, de consommer « autrement », de consommer proche, et surtout de donner du sens à sa consommation. Dans nos enquêtes, le mot consommer suscite un sentiment mitigé. Mais consommer autrement est plébiscité (2). Car il ne suffit pas d’appeler à la moralisation du capitalisme financier sur un mode incantatoire pour assainir nos sociétés libérales. La crise appelle de nouveaux comportements, de nouvelles manières d’être et de vivre ensemble. D’autres formes de consommation sont attendues, plus raisonnées et plus durables. Le chemin est tracé : aller vers moins d’« avoir » et davantage d’« être ». Cela passe par l’individu. Le sentiment d’impuissance des États, avéré dans la population, ravive le potentiel de l’action
individuelle. Mais l’action individuelle dépasse le strict niveau personnel et prend un sens collectif. Or, l’individu considère désormais que sa marge d’action se trouve davantage au niveau de sa consommation que de son bulletin de vote. Les années 2010 marquent la montée d’une désillusion vis-à-vis du politique, après l’espérance folle née de la campagne présidentielle de 2007, et le grand retour du consommateur. Mais le mot consommation se charge progressivement d’un sens nouveau. Il ne s’agit pas du consommateur de la « société de consommation » des années soixante-dix, il ne s’agit pas du consommateur soumis au « marketing » des entreprises. C’est un consommateur qui se veut vigilant et responsable, qui s’est mâtiné de citoyenneté. Ce consommateur-là s’interroge et réfléchit à son acte de consommation. Il entend, surtout, y mettre du sens. Et s’il est toujours question de consommer, il s’agit de le faire différemment. La crise n’a pas remis en cause l’idée de croissance, mais elle l’a orientée vers une croissance différente, maîtrisée, non plus effrénée, à tout va et à n’importe quel prix, mais plus sobre, plus durable et signifiante.
L’action du consommateur seul ne suffira toutefois pas. Dans l’ordre économique, la crise implique un partage différent des revenus (moins inégal), la réhabilitation en particulier des revenus du travail par rapport à ceux du capital. Le mot parachutes dorés est ressenti, dans nos enquêtes, comme l’un des plus menaçants (3) ; il évoque le scandale des rémunérations de certains dirigeants de grandes entreprises, qui ont failli mais qui s’en sont tirés en emportant des sommes jugées astronomiques par le commun des mortels. Les mots gros actionnaire, banquier, et surtout écarts de rémunération inquiètent fortement eux aussi, tandis que réduction des inégalités rassure (4). Les Français, quels que soient leur appartenance politique ou sociale, leur âge ou leur sexe, appellent de leurs voeux un autre partage des revenus, plus juste, plus équilibré. La crise implique, ensuite, dans l’ordre écologique, la prise en compte du coût carbone, de la fabrication jusqu’à la consommation et au recyclage des produits, en passant par leur transport et leur distribution. Le développement durable est compris comme le moyen d’assainir un environnement global vicié, en consommant moins et mieux, mais aussi comme le moyen de revenir à un « ordre naturel des choses », qui prenne en compte l’équilibre de la planète et les besoins de cohérence avec les cycles naturels.
La crise implique, enfin, dans l’ordre social, une révision de notre rapport à autrui. On constate un renouveau de l’attention à l’autre, considéré comme le miroir de soi-même, dont les difficultés économiques ont mis en exergue la fragilité, petit individu ballotté, tel un fétu de paille, au gré des vents mauvais du système libéral. En rendant plus attentif à son environnement et à autrui, en favorisant le lien social, la crise pousse vers une consommation qui aurait des vertus sociétales, une consommation qui serait capable d’inclure l’Autre, pris dans toutes ses dimensions, dans l’acte de consommer. Car l’idée qu’il faut prendre soin du lien social autant qu’on prend soin de la planète est en train de s’imposer comme une évidence. Le social et le solidaire sont des ressources en péril et à protéger, au même titre que nos ressources physiques et naturelles. La crise a fragilisé les individus, particulièrement au sein des classes moyennes, qui ne bénéficiaient ni de tous les amortisseurs sociaux (contrairement aux catégories les plus modestes) ni d’un pouvoir d’achat confortable (contrairement aux catégories les plus aisées). Et là, surprise : chacun, se sentant menacé, s’est soucié des personnes qui l’entouraient, alors qu’on aurait pu imaginer qu’il choisirait le repli sur soi et chercherait à « sauver sa peau ». Dans la situation de grande difficulté que nous traversons, le besoin d’harmonie sociale est plus fort que jamais. Il est devenu insupportable qu’une partie de nous-mêmes puisse être détachée du corps social et piétinée. Chaque partie du tout qui souffre voit les individus se porter immédiatement à son chevet. Nul ne doit être laissé au bord du chemin : pas plus nos frères de Guadeloupe que nos jeunes frappés par le chômage. La nécessité de préserver et de renforcer le lien social s’impose avec force, tout comme l’impératif de développer de nouvelles solidarités, dans l’espace familial ou associatif. Et le mode de développement durable n’apparaît pas comme une réponse conjoncturelle, mais comme un changement structurel, une révolution de notre système de valeurs. La notion de durabilité résonne spontanément chez tous les individus qu’elle implique avec force. Les niveaux d’action sont variables, certes, et chacun fait à sa mesure, mais le désir est là et les paroles ont commencé de se transformer en actes. Émerge un nouvel ordre des choses, qui induit une modification fondamentale de nos schèmes de perception, dont le principe premier est l’éthique — dimension située au coeur du nouveau paradigme.
Le moins qu’on puisse dire est que Nicolas Sarkozy, s’il a réussi, fin 2008, début 2009, le plan de sauvetage de l’euro, de nos banques et de nos constructeurs automobiles, n’a pas pris acte du changement de paradigme issu de la crise. Il a, contre vents et marées, gardé le cap de sa politique et poursuivi ses réformes, en refusant de revoir ses promesses présidentielles, comme si la parole tenue était plus importante que la tempête qui s’abattait autour de lui. Il n’a surtout pas vu, malgré un « pas de deux » avec Joseph Stiglitz en septembre 2009, la dimension qualitative des attentes des Français que la crise faisait émerger, que ce soit dans l’univers de l’entreprise et du travail, ou dans celui de l’école et de la cité. Si le chef de l’État a remisé son slogan « travailler plus pour gagner plus », qui aurait été indécent dans le contexte de la montée du chômage, il a continué son chant productiviste — produire plus pour consommer plus, afin d’être toujours plus compétitif — sans comprendre que la crise en avait sonné le glas. Pire, parmi ses engagements écologiques, il a renoncé à certains des plus prometteurs, dont la taxe carbone. Quant au lien social, au lieu de le réparer, il n’a rien trouvé de mieux que de s’en prendre ostentatoirement, à l’été 2010, aux Roms et, à travers eux, à la figure de l’altérité, à l’opposé de l’attente d’harmonie qui montait dans le pays. Si la gauche revient au pouvoir en 2012, elle devra non seulement réparer les dégâts, mais apporter des solutions de fond à la hauteur des nouveaux enjeux qui se posent au pays. Il lui faut pour cela comprendre ce qui a changé et en tirer les conséquences politiques. Face à la crise et aux risques de récidive qu’elle contient, deux grandes voies de sortie apparaissent.
La première est la croissance verte. Les Français l’ont bien compris. Si le mot décroissance les inquiète, la croissance économique, elle, les rassure, et davantage encore la croissance verte. Le mot est plébiscité, qui voisine avec emplois verts, reprise de l’économie et sortie de crise (5). Face à une crise qui a mis au jour la démesure des hommes, en général, et de certains d’entre eux en particulier, les Français souhaitent introduire de la mesure dans leurs comportements. L’ampleur du vote écologique aux élections européennes, puis régionales, en a apporté la démonstration. La deuxième voie de sortie tient en un mot : solidarité, le plus rassurant de tous (6), aux côtés de réduction des inégalités, de partage des profits, de protection sociale, ou encore de dialogue social. Mieux : en décembre 2009 (7), les mots du solidaire supplantent carrément ceux du social, assurance chômage ou RSA ; car derrière le mot solidarité, il y a les acteurs publics, mais il y a, surtout, l’individu et la société civile.
Mais la gauche, si elle veut gagner en 2012, ne doit pas seulement prendre le cap de la croissance verte et du solidaire, elle doit aussi réformer le pays. La réforme est nécessaire et les Français en sont convaincus (8). S’ils ont pu douter par moments, durant les trente dernières années, de sa nécessité, ils jugent aujourd’hui que notre pays doit se transformer, s’adapter, et que la réforme est la condition de sa modernisation. La réforme, surtout, est jugée comme le moyen d’assurer le progrès social. Elle doit permettre de réduire les inégalités (9), de protéger les citoyens, de mettre fin aux privilèges par la redistribution et d’assurer la cohésion sociale. Surtout, elle doit servir à penser le futur, car les Français invitent leurs dirigeants à revenir à la mission centrale du politique, celle qu’ils n’auraient jamais dû perdre de vue : voir loin, penser et préparer l’avenir de la cité. Penser le futur, c’est aussi remettre le pays à niveau, à travers l’innovation et le retour de la croissance. C’est être capable de changer, d’évoluer, de transformer. C’est, enfin, une garantie d’efficacité : il s’agit d’apporter des solutions, d’introduire un équilibre dans la société et d’en corriger les excès. Surtout, la réforme que les Français appellent de leurs voeux et que la gauche doit incarner est une réforme qui apportera un mieux davantage qu’un plus. On attend des pouvoirs publics une action moins sur la quantité que sur la qualité. Et s’il s’agit de favoriser la croissance, ce n’est pas la croissance pour la croissance, mais la croissance au service du bien-être humain. La société que les Français souhaitent est une société du bien-être (item noté 6,9/10 en positif, que ce soit par les électeurs de gauche ou de droite), davantage qu’une société du mérite (item noté 6/10 : 5,3 par les électeurs de gauche contre 6,7 par les électeurs de droite).
Cependant, la gauche ne réformera pas seule. Elle n’en est d’ailleurs pas jugée capable. Sur la carte des mots de la réforme, le mot gauche n’est guère mieux placé que le mot droite. La gauche n’est plus identifiée à la réforme, comme elle a pu l’être par le passé. Elle ne capte pas bien l’attente que celle-ci représente aujourd’hui dans le pays. Les syndicats ne sont pas mieux lotis. Si leur rôle est plutôt attendu en matière de réforme, chacun d’eux, pris isolément, est perçu comme étant peu moteur en la matière, qu’il représente les salariés ou le patronat. À l’instar des partis politiques, les syndicats semblent tournés vers le passé plutôt que vers l’avenir. Ils sont jugés comme des freins à la réforme plutôt que des accélérateurs. La gauche devra donc s’appuyer sur d’autres acteurs pour entreprendre les transformations nécessaires : la société civile, les citoyens, les travailleurs, les jeunes ; les entreprises aussi ; et les collectivités locales. Elle devra, surtout, réformer autrement qu’elle ne l’a fait dans le passé, ou que ne l’ont fait les gouvernements de Nicolas Sarkozy. La réussite de la réforme tient largement à la méthode, car dans « réforme », il y a le mot « forme », c’est-à-dire la forme qu’il faut y mettre. Nos concitoyens rejettent la « méthode forte », celle du passage en force et de l’autorité extrême, avec les risques, qu’on a connus dans le passé, de blocages (corporatismes, grève), ou de promesses d’un changement radical, synonyme de souffrances et de conflits. Ils n’aiment pas que la réforme soit présentée comme inévitable, « à prendre ou à laisser ». La « bonne méthode » de la réforme implique du courage politique et de la détermination. Il y faut de la volonté, savoir décider, hiérarchiser les priorités. Il convient de surmonter les immobilismes. Il faut aussi être transparent et dire la vérité, ce qui suppose qu’on délivre aux citoyens de l’information. Mais surtout, en ces temps où chacun veut être pris en considération, la réforme passe par les valeurs de l’écoute, du dialogue, de l’échange et de la délibération. Il s’agit d’associer chacun au débat, de mettre les choses sur la table et d’aboutir, à travers une négociation, à un compromis. Enfin, la réforme nécessite du temps. Elle ne saurait être immédiate, encore moins bâclée. Les temps de l’écoute, de la concertation, du choix, les temps de l’expérimentation et de l’évaluation sont nécessaires et incompressibles. Presser le mouvement inquiète. Bref, la réforme que la gauche doit incarner est un processus qui s’accomplit par étapes, avec un calendrier et des rendez-vous intermédiaires. La bonne méthode de la réforme résonne comme un démenti apporté à ceux qui prétendent qu’il faut mener toutes les réformes en même temps et au pas de charge.
Mais mettre le cap sur la croissance verte et la solidarité et réduire les inégalités dans le partage des revenus, à travers une réforme de la fiscalité notamment, ne suffiront pas. Si la gauche veut parvenir au pouvoir et l’exercer durablement, il lui faut impérativement, pour finir, opérer un certain nombre de « ruptures » dans les pratiques et dans les moeurs de ses dirigeants. Car d’une crise financière, économique, puis sociale, nous sommes passés en 2009 à autre chose. L’arbre de l’antisarkozysme ne doit pas cacher la forêt : nous vivons une crise du politique, qui est ample et n’épargne personne.

La crise a achevé de disqualifier des habitudes anciennes, qui pèsent sur tous ceux qui ont exercé le pouvoir dans le passé, de telle sorte qu’on peut parler d’une « prime » aux « nouveaux entrants » sur la scène politique, les écologistes notamment. De nouveaux besoins, de nouvelles attentes se font jour :
— Une attente de transparence, d’abord : la crise sonne le glas du secret et des combines politiciennes.
— Une attente de clarté et de vérité, ensuite : il existe un soupçon, qu’il sera difficile de résorber, vis-à-vis des habitudes contractées de longue date par les politiques en matière de communication, une méfiance vis-à-vis de toute forme d’insincérité ou de manipulation.
— Le besoin d’un rapport différent de certains de nos dirigeants à l’argent : plus net, plus détaché.
— La fin des logiques « top-down » dans la gouvernance : la population veut être associée, elle veut « coproduire » l’action publique en général et la réforme en particulier ; instruite par les errements de l’« hyperprésidence », elle aspire à des méthodes de travail plus collectives et partagées.
— Une attente d’apaisement et d’harmonie car, dans le prolongement du point précédent, un fort discrédit s’attache aux logiques compétitives et guerrières, tandis que s’exerce de plus en plus, à l’inverse, l’attrait des formes coopératives et plurielles.
— La fin, pour terminer, des grands discours, et le besoin d’actes et de preuves : la communication doit être plus modeste et fondée sur des éléments tangibles.

L’ensemble de ces éléments donnent à penser qu’au sein de l’opposition, parmi les partis et formations en lice, les écologistes ont une petite longueur d’avance pour répondre
à ces aspirations. Les écologistes ont, en effet, des débuts de solutions aux problèmes que pose au pays la mutation écologique qu’appelle la crise, au-delà de la catastrophe japonaise, et vis-à-vis desquels les socialistes accusent encore un temps de retard. Néanmoins, les écologistes n’ont pas fait leurs preuves au niveau national, faute d’expérience de gouvernement. Pour gagner, la gauche – et en particulier les socialistes – devra donc être « écolocompatible ». Cela suppose une démarche non hégémonique, d’alliances et la capacité de respecter ses alliés.

Denis Muzet
Sociologue, président de l’Institut Médiascopie.
Dernier ouvrage paru : Le téléprésident, avec François Jost, L’Aube, 2011.


Cf. l’enquête de l’Institut Médiascopie pour Le Nouvel Observateur : « Les Français à l’épreuve de la crise » (8 janvier 2009).
(2) Alors que, dans notre enquête sur « Les mots du développement durable » (Les Échos, 1er avril 2009), le mot consommer est noté 5,4/10 sur une échelle qui va de zéro (« Ce mot ne donne pas l’espoir d’aller vers un monde plus durable ») à dix (« Ce mot donne l’espoir d’aller vers un monde plus durable »), consommer autrement est noté 7,9/10. Consommer autrement est, par ailleurs, le quatrième mot le plus rassurant des deux cents mots testés dans la seconde vague de notre enquête « Les mots de la crise » (Les Échos, 17 juin 2009).
(3) Il est noté 8,2/10 dans la seconde vague de notre enquête sur “Les mots de la crise” (Les Échos, 17 juin 2009), sur une échelle qui va de zéro (« rassure ») à dix (« inquiète »).
(4) Les trois premiers mots sont notés successivement 7,5/10, 7/10 et 7,7/10 sur l’échelle « rassure/inquiète », tandis que réduction des inégalités est un mot qui rassure (3,2/10).
(5) Cf. la troisième vague de notre enquête sur « Les mots de la crise » (Les Échos – France Inter – i>Télé, 2 décembre 2009).
(6) Grand gagnant, toutes catégories, de la deuxième vague de notre enquête « Les mots de la crise » (Les Échos, 17 juin 2009) : « Avec cette crise, la notion de solidarité est renforcée chez moi, on regarde plus son voisin, on vit moins en étrangers, on est plus éveillé sur ce qu’il fait pour ne pas le laisser dans la difficulté », témoignait ainsi une personne interrogée dans cette enquête.
(7) Cf. Les Échos-France Inter-i>Télé, 2 décembre 2009.
(8) Cf. « Les mots de la réforme », pour Terra Nova Libération, 18 juin 2010.
(9) Dans l’enquête « Les mots de la réforme », le mot est plébiscité, à 7,8/10, sur une échelle de zéro (négatif) à dix (positif).

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