Les insurgés libyens progressent dans l’ouest du pays malgré la perte de leur chef militaire Abdel Fattah Younès. On apprenait en effet hier que l’ancien numéro deux du régime de Mouammar Kadhafi qui s’était rallié à la rébellion, a été assassiné dans des conditions qui demeurent pour l’heure peu clair.
Selon le chef du Conseil Nationale de Transition, le général aurait été tué par des assaillants, après avoir été convoqué devant une commission judiciaire à Benghazi. Le responsable du groupe armé qui a mené cet attaque aurait été arrêté.
Abdel Fatah Younès était présenté, avant son ralliement à la rébellion, comme le numéro deux du régime du colonel Kadhafi, occupant notamment les fonctions de ministre de l’intérieur. Il s’était rapproché des insurgés dès le début du mouvement de contestation qui a divisé le pays le 15 février et occupait depuis d’importantes responsabilités à leurs côtés.
Sur le terrain, ce jeudi, les rebelles ont infligé de nouveaux revers aux troupes de Kadhafi en s’emparant de deux localités aux abords de la frontière tunisienne, au sud-ouest de Tripoli. Après avoir conquis la ville d’Al-Ghazaya, les insurgés ont poursuivi leur route vers le village d’Om Al-Far, qu’ils ont pris en fin d’après-midi.
Pendant ce temps, les bombardements aériens de l’Otan se sont poursuivis sur Tripoli. Au moins trois puissantes explosions ont secoué le centre de la capitale, notamment dans le secteur de la résidence du colonel Kadhafi.