Très chère Sakineh,
Comme des milliers de femmes et d’hommes dans le monde, je pense à vous tous les jours. Je concentre toutes mes forces pour souhaiter que vous soyez rendue à votre vie et à ceux qui vous aiment. Pour que votre beau visage quitte les pages des journaux et que soit levée la menace horrible qui pèse sur vous. Pour que vous soyez soustraite à la prison et aux mauvais traitements qui vous sont infligés. Je pense à votre fils qui se bat si courageusement. Je pense tellement à vos enfants. Je pense à cette affreuse menace supplémentaire de vous faire fouetter à nouveau, et au fait que cela se soit produit déjà en 2006, et mon sang se fige. Il se glace aussi quand je pense à notre impuissance et à la pauvreté des moyens que nous avons pour vous aider, nous qui voudrions tous que vous soyez délivrée et sauvée. Je ne peux pas vous dire avec quelle force j’espère que ces pensées venues de tant de milliers de gens dans le monde pourront réellement vous aider.
Jeanne Balibar