Il vient de se produire, mine de rien, un événement à marquer d’une pierre noire dans l’histoire de la Société du Spectacle.

C’est ce jour, vendredi matin, où la quasi-totalité des radios et chaînes d’information, l’essentiel de la presse écrite, non seulement française, mais mondiale, les sites d’information les plus sérieux, les éditorialistes américains, allemands, néo-zélandais, singapouriens les plus respectables et les plus écoutés ont tous, comme un seul homme, annoncé la séparation d’Anne Sinclair et Dominique Strauss-Kahn sur la seule foi d’une information publiée par… Closer !

Je passe sur la violence de cette intrusion dans la vie d’une femme et d’un homme qui ont droit, comme chacun de nous, au respect de leur vie privée.

Et je n’ai – faut-il le préciser ? – aucune espèce d’idée de l’exactitude, ou non, d’une nouvelle à laquelle j’ai, moi, symétriquement, le droit de ne pas m’intéresser et dont je regrette que mes sites d’information préférés aient cru bon de me l’infliger en violant, par voie de conséquence, mon droit, non moins imprescriptible, à ne pas entrer dans la chambre à coucher d’autrui.

Ce qui m’intéresse dans cette affaire, c’est, une fois de plus, son caractère symptomatique.

Ce qui fascine dans ces New York Times, Toronto Sun, Hindustan News, Irish Examiner, Chicago Tribune et autres Malaysian Insider titrant, à l’unisson, sans l’ombre d’un fact checking, sur ce supposé « divorce » promu événement « mondial » et « earlier reported by the weekly magazine Closer », c’est le désir compulsif, de moins en moins inconscient, de plus en plus planétarisé, qui s’exprime de la sorte à l’encontre d’un homme que l’on a fini par coudre dans la peau d’un monstre, ou d’un diable, dont le moindre mouvement (fêter un anniversaire, manquer la projection d’un film, voyager…) est scruté, sur-interprété, démonisé.

Ce désir n’est pas un désir de vérité : Dominique Strauss-Kahn n’étant plus ni candidat à rien ni directeur de quoi que ce soit, ce prétendu « éclairage » des « citoyens » ajoute à la violence de la démarche l’alibi d’une tartuferie misérable.

Ce n’est pas un désir de justice : le droit se jugeant dans les prétoires, pas dans les salles de rédaction, et la fréquentation des prostituées n’étant, par ailleurs, pas encore un délit en France, nul n’est en mesure de dire ce qu’il en est vraiment des incriminations dont nous avons, à notre corps défendant, été pris à témoin.

Ce n’est même pas l’éventuel souci d’édification morale de ses contemporains : la morale n’est pas l’ordre moral ! l’idéal de transparence, l’injonction de tout dire, de tout montrer, de faire lumière sur tout sont l’immoralité même !

Ce n’est pas davantage le légitime dessein de faire avancer la cause des femmes : quelle féministe digne de ce nom se sentira-t-elle exprimée par ces ligues de vertu ou, pour mieux dire, de vertueurs saluant comme une victoire de la dignité des femmes le fait qu’une prostituée se présente à la police pour dénoncer le « harcèlement » dont elle aurait été l’objet ?

Non.

Le désir que l’on sent à l’œuvre dans cette avant-dernière phase de l’interminable et nauséeux feuilleton Strauss-Kahn est, qu’on le veuille ou non, un désir de meurtre symbolique.

Je regarde les photos de l’intéressé qui accompagnent la plupart de ces articles.

Je devine le choix qui y a présidé, les recadrages que l’on a opérés, le maquettiste à qui l’on a demandé un cliché bien pathétique où on le verrait mal rasé, seul à la terrasse d’un café, portant un pauvre panier de courses.

Je vois la jubilation avec laquelle est narrée la « descente aux enfers » (sic) de ce « mort-vivant » (re-sic) que serait devenu, à en croire les modernes greffiers de la police des mœurs citoyenne et sociale, l’ancien maître du monde.

Et j’observe comment les mêmes exultent, enfin, à l’idée de voir trancher, par la grâce d’un possible divorce, le dernier lien qui, dans leur vision du monde débile, retient ce fantôme à la vie.

On tournera l’histoire dans le sens que l’on voudra.

La vérité est que l’on veut Strauss-Kahn non seulement déchu, mais à terre.

Non seulement à terre, mais, comme je l’ai lu chez un commentateur que j’aurai la charité de ne pas nommer, plus bas que terre.

On le veut mort.

On veut ne rien manquer de cette mise à mort.

Il n’y a plus rien d’autre, dans cet universel reportage qui cerne « les » Strauss-Kahn, que le désir archaïque de voir un semblable acculé, humilié, exécuté en place publique, annihilé.

Et telle est, additionnée au fait que la justice américaine a déjà, en août 2011, prononcé un premier non-lieu, additionnée à la possibilité, nullement exclue, que la justice française innocente à son tour, par un second non-lieu, l’ancien directeur du FMI des crimes qu’elle lui impute mais que le Tribunal de l’Opinion a, lui, déjà jugés, l’autre raison qui me fait persister, par principe, à le défendre.

Hallalis et curées me font horreur.

La meute est la grimace de l’humain.

J’ajoute : quand tous se liguent contre un, il n’est pas rare qu’un jour ou l’autre, et quelques fautes qu’il ait commises, justice soit rendue à l’un.

47 Commentaires

  1. Cette lettre sur le site de Thomas… Je ne crois pas qu’elle soit authentique… Anne n’accepterait jamais qu’on publie ses mails… Si Thomas montre le mot d’Anne lui disant qu’il peut publier, je m’excusererai…

  2. « Strauss-Kahn, au moment où il fut harponné à bord du vol AF 023, s’apprêtait à contrer une abominaction menée de concert par le chef du monde, la reine des rois et reines, et le chef du monde »
    ça fait deux chefs du monde!..
    avec une reine des rois au milieu…
    C’est ce qu’on appelle un « sandwich » (dans le jargon DSK)

  3. Je partage la plupart des commentaires. Je n’ai rien à ajouter si ce n’est de se regarder dans la glace avant de jeter la première pierre. Ceux qui se jettent comme une meute sur l’accusé, ne connaissent pas le dossier et bafouent présomption d’innocence et secret de l’instruction.
    Il y a du fanatisme dans la jouissance de bafouer ce qu’on a adoré, surtout quand l’accusé est riche, puissant, intelligent et juif.

  4. Le bruit court que Strauss-Kahn, au moment où il fut harponné à bord du vol AF 023, s’apprêtait à contrer une abominaction menée de concert par le chef du monde, la reine des rois et reines, et le chef du monde, action visant à bloquer les fonds de réserve libyens dans l’attente d’une résolution du conflit à cette heure incertaine. À cet instant précis, celui que tous ses pairs s’accordent à reconnaître comme étant le directeur le plus charismatique et par là même, le plus influent que le Fonds monétaire international ait jamais eu, aurait donc pour projet de signer un accord avec le colonel taré préalable à la création d’une monnaie internationale fondée sur les DTS (Droits de tirage spéciaux). Kadhafi, principal usager du filon antinéocolonialiste, avait dès l’an 2000 imaginé qu’une monnaie panafricaine eût pu faire de lui le Roi des rois d’aFric. Il avait donc sauté sur l’occasion offerte par le gouverneur de la Banque centrale chinoise Zhou Xiaochuan de créer une nouvelle monnaie de réserve internationale qui eût remis en cause la prédominance du dollar sur les marchés financiers mondiaux. Chomsky s’arrêterait là. Je poursuis la rumeur par une interrogation sur un nœud supplémentaire à démêler tout de suite ou plus tard ou jamais. Comment un homme qui par monts et par vaux soutenait le CNT libyen pouvait-il dans le même temps défendre la cause d’un autre que la coalition à laquelle il appartenait avait décidé de neutraliser, – je rappelle qu’à cette époque, les relations entre le président de la République française et le directeur de la Règle du Jeu revêtaient un caractère hautement stratégique? La double voie de Sun Tzu? encore elle? toujours elle jusqu’au double appui des acteurs d’une guerre de libération presque enfantine tant elle avait dû s’improviser à la manière dont un enfant se fabrique un arc et une flèche avec un cintre et une aiguille à tricoter, guerre défensive autant qu’il m’en souvienne, guerre dont le déséquilibre des forces en regard penchait nettement en faveur du Dératiseur tripolitain (allusion au vocabulaire exterminationniste), guerre minée de l’intérieur s’il faut en croire nos amis complotistes, par ses principaux soutiens jouant sur les deux tableaux de l’immonde et du monde, lesquels se seraient ainsi ménagé une double sortie de crise franco-libyenne adaptée aux deux fins de scénario plausibles? Il faut que je me dubitâte, là… Oufff! OK. Soit, comme je le vois, la théorie du complot n’a pas de meilleure réfutation que son exhibition, et je tourne la page, soit il y a grande naïveté de ma part depuis les premières heures succédant au naufrage de monsieur S-K, et nous faisons face à une affaire qui mérite bien alors qu’on la creuse un peu plus loin que vers le bas des reins.

  5. @ Amélie Poulain
    Bon, on reste bon z’amis,
    Mais, tout de même « si une telle aventure, par malheur, vous arrivait » je ne crois pas que cela soit possible!
    A New-York, il a quand même reconnu une fellation (un peu appuyée?)
    A Lille il a quand même reconnu des relations sexuelles (consenties?)
    Il n’y a que la petite Banon qui me semble louche dans ses assertions…
    Mais si sa femme depuis plus de 20 ans l’a quitté, c’est quand même qu’elle doit avoir des preuves flagrantes de ses libertinages outranciers…
    Alors on s’acharne peut être, mais eût-il était franc et droit et il n’y aurait pas de motif d’acharnement…Personne n’est parfait (moi le premier…) mais là, quand même, il les cumule…

    Mais effectivement, le silence étant d’or, je ne dis plus rien…

  6. l’affaire de New-York,tellement invraisemblable,la précipitation de certains ( dès les premières minutes les déclarations vengeresses d’Anne Mansoureh,ex-maitresse aigrie,mère de Tristane Banon laquelle à présent minaude à côté de Kerviel)la recherche des caméras pour faire tourner telle ou telle boutique ou chapelle à bon compte . L’omni-présence des arguments en défaveur de DSK,tout ceci a définitivement changé mon regard sur mes contemporains .Ecoeurant.

  7. Rectification de ma dernière phrase ‘ :  » je pense que comme beaucoup trop de gens, vous êtes victime d’une presse un peu trop zélée pour être honnête .

  8. @Alix
    Il est curieux que les questions soulevées par cet article ne vous aient pas troublé.
    Moi je ne suis pas allée chercher, à tort peut être, qui était « politiNews » j’ai juste trouvé les questions très pertinentes.
    Pourquoi ? Parceque le déroulement et le traitement de cette affaire ont été pour le moins, anormaux. Trop d’incohérences, trop de coïncidences, trop de zèle, et trop d’acharnement politique et médiatique.
    Je tiens à préciser que je ne suis pas une amie, ni une proche de Dominique Strauss Kahn, je ne le connais pas personnellement, mais tout de même, comment tolérer une telle injustice envers qui que ce soit. Un homme, pressenti pour etre president de la republique française est accusé successivement deux fois : une fois pour viol avec 7 chefs d’accusation pouvant entraîner 77 ans d’emprisonnement. La justice américaine prononce sans complaisance aucune, un non-lieu. Il rentre en France avec l’intention de se présenter aux primaires de son parti, et là surgit une vieille affaire datant de 8 ou 9 ans, dans laquelle on l’accuse d’agression sexuelle…puis la plaignante, réalise qu’il y a prescription, alors elle transforme son accusation en tentative de viol. La justice française classe l’affaire . Deux non-lieux donc. Mais ce n’est pas tout, une troisième affaire ancienne aussi et dans laquelle il n’était pas cité, surgit alors, et on y associe son nom de manière abusive, (je vous épargnerai l’historique de l’affaire du Carlton) affaire non encore jugée. Et malgré cela les médias le poursuivent de leurs accusations. Les audiences et les tirages augmentent de façon spectaculaire.
    Alors on en rajoute …. Je trouve cela injuste et je cherche donc les possibles raisons à cette curée. Voilà.
    Je pense raisonnablement que si une telle aventure, par malheur, vous arrivait, vous seriez content que des gens s’indignent, et vous soutiennent.
    Si vous trouvez normal que l’on s’acharne sur un homme que la justice n’a jamais encore condamné, alors je vous trouverai suspect.
    Je vous ai conseillé ce lien mais il y en a beaucoup d’autres pour peu que l’on ait envie de comprendre .
    Comme d’autres, beaucoup trop nombreux hélas, je déplore que vous soyez victime d’une presse un peu trop zélée pour être honnête .

  9. @alix : tous les blogs d’information affichent de la publicité pour les sites de rencontre…..celui que conseille Amélie Poulain aurait t’il moins de valeur parce que ce sont des sites juifs ?

  10. @alix

    vous dites, « Je dis ça, je dis rien ».

    Alors ne dites rien. Ce sera mieux, et plus compréhensible,
    puisque vous n’entendez rien à rien, l’arien.

    On est ni naïfs ni juifs, mais on aime bien les « p’tits juifs ».

    Et vous, vous êtes révolu.

  11. à Amélie Poulain:
    J’ai consulté le site que vous m’avez conseillé, qui est, de fait, le site « PolitiNews » et quand je cherche sur « PolitiNews.fr » qu’est ce que je trouve?
    « JDate, le premier site de rencontres pour les célibataires juifs ! »
    Bon…
    Attention où vous piochez vos informations (que vous transformez en certitudes)
    Enfin, je dis ça, je dis toujours rien….

  12. A Amélie Poulain:
    Je me suis connecté au site que vous m’avez gentiment conseillé, »A lire absolument pour un début de compréhension de l’affaire DSK » et je lis:
    « il aurait pu demander asile a la France et être rapatrier »
    « L’ ex directeur du FMI devait se rendre en Allemagne pour discuter avec Angela Merkel du sort réserver a la Grèce »
    vu le niveau de l’orthographe, le QI de celui qui a écrit ça ne doit pas être à 3 chiffres…
    enfin, je dis ça, je dis rien…

  13. Je regrette que ma réponse à « Amélie Poulain » ne soit pas visible.
    D’autant que j’aurais pu rajouter, en réponse à son assertion « Au lieu de croire naïvement tout ce qu’on vous “dit à la télé” », qu’étant mal-entendant (presque sourd, pour les naïfs) je ne regarde jamais la télé (puisque je ne l’entends pas)…

  14. Il ne s’agit pas tant ici de gloser sur l’affaire Strauss-Kahn, ou sur les Strauss-Kahn eux-mêmes. Je crois que l’important dans cet article – que je salue – est bien de montrer un phénomène social, celui de vouloir et de regarder le meurtre symbolique d’un homme-tout-puissant. C’est cette mise à mort populaire et le plaisir inavouable qu’elle engendre chez ceux qui s’y intéressent qui posent question. Et ainsi, regarder sans détours cette face nauséabonde des êtres humains que nous sommes comme le fait M. Lévy ici, me paraît peut-être aussi utile que n’importe quelle autre cause.

  15. Monsieur

    Ce que vous avez omis c’est que tous ces journaux – torchons ou presse écrite – ont sauté sur une « info » provenant d’une agence de presse dont le reporter n’a fait que du « papier collé » d’un ragot de Closer. Nous sommes dans une société où même les journalistes sont devenus soit des paresseux (au lieu d’investiguer, de reporter et d’informer) ou des colporteurs de plagiat ou leurs proprios sont à la solde soit des politiques ou de certains gouvernements.

    Ils sont comme une meute de chiens qui veut voir l’homme à terre comme vou sle précisez et son épouse – accusée de collaboration ( c’est comme si les féministes aimeraient la voir se cloîtrer dasn un couvent de carmelites). D’autres crient au sang comme si on était au temps des Romains.

  16. @ alix
    Au lieu de croire naïvement tout ce qu’on vous « dit à la télé » et dans la presse people, lisez donc ceux qui se posent des questions et tentent une réflexion intelligente. Ouvrez donc le lien ci dessous et posez vous quelques vraies bonnes questions.
    Viols, sodomies, partouzes, comme vous y allez, mettre tout cela dans le meme sac n’est-ce pas déjà faire une vilaine confusion.
    confondre un crime (viol) et des pratiques sexuelles (sodomie, partouze) , c’est très très grave. Dans un cas (viol) il y a une victime non consentante et dans l’autre cas, (sodomie, partouze) il y a rapport sexuel consenti entre personnes adultes et saines d’esprit, ne vous en déplaise, c’est un choix.
    Alors, de grâce, un peu de discernement……
    D Strauss Kahn, n’a jamais commis de viol….c’est tout ce qui nous intéresse, ses pratiques sexuelles ne nous regardent pas.
    et ne vous regardent pas, .. Prenez en acte.

    A lire absolument pour un début de compréhension de l’affaire DSK :

    http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=dsk%20complot&source=web&cd=2&ved=0CEkQFjAB&url=http%3A%2F%2Fpolitinews.fr%2Fl-affaire-dsk-complot-liee-a-la-guerre-libyenne-834.html&ei=d4f0T9qOCcXT8gPisKidBw&usg=AFQjCNG-eQWZC8XYc-6sTme3j6AT2J5MPw

  17. « Asermourt dit :
    3 juillet 2012 à 12:52

    J’ai beau essayer, je n’arrive pas à m’y intéresser. »

    Eh ben!
    heureusement!
    parce qu’il y a 66 lignes de commentaires en dessous!…
    Si ça vous avait intéressé, on était bon pour 400 lignes!…

  18. « Hallalis et curées me font horreur »
    et viols, sodomies et partouzes, non?
    je dis ça, je dis rien….

  19. Merci BHL : Enfin quelqu’un qui ose s’élever contre cette mise à mort de DSK !
    Ils sont rares dans notre paysage français, presse écrite ou audiovisuelle.
    Je suis totalement écoeurée du traitement que la presse a réservé à cet homme.
    Les pauvres blogs qui condamnent DSK sans même savoir de quoi il en retourne, juste par ce qu’ils l’ont lu dans presse et que ça doit être vrai sinon ce ne serait pas écrit me fait douter de l’âme humaine. Je n’aimerais pas les avoir comme voisins à la prochaine guerre !!
    Aucun répit n’a été constaté depuis le 14 mai 2011 … il faut absolument abattre DSK !!
    Rien que pour cela : merci BHL.

  20. Actuellement être un homme ou une femme publique veut dire que l’on devient la proie d’un journalisme de charognards. C’est une équation pitoyable.

  21. Merci Monsieur BHL pour vos écrits … Je partage totalement!!
    Depuis plus d’un an nous sommes nombreux (dont beaucoup que je reconnais ici) à nous indigner contre la présomption d’innocence que l’on bafoue et le non respect de la vie privée!!
    Les journaleux s’en donnent à coeur joie!! Evidemment ‘ça’ fait vendre alors pourquoi s’en priver!! On continue d’ailleurs à piétiner cet homme qui est déjà terre!! Pourquoi??? A qui fait-il peur encore???
    On nous a privé du Président que certainement la France ne méritait pas … Aujourd’hui l’Europe est en danger … mais on préfère se gausser sur des histoires de ce genre comme des adolescents en mal de sensation plutôt que d’admettre les capacités de DSK … Nous les français, nous sommes les européens les plus nombrilistes … comment peut on alors regarder la vérité en face??? La solution: Faire la politique de l’autruche, à savoir on plante sa tête au plus profond dans le sable en espérant que des jours meilleurs arriveront enfin … Personnellement je n’en suis pas sûre!! Je travaille trop avec les autres Européens pour croire que la bonne étoile se trouve au-dessus de la planète France!!
    Moi j’attends que monsieur STRAUSS-KAHN puisse s’exprimer … Librement … Il a certainement des choses à dire … si il le souhaite … Sur la crise et pourquoi pas sur le reste … A lui de voir!!
    Et je continuerai à le soutenir, lui et Anne Sinclair son épouse et … je n’arrêterai que si EUX me le demandent!! Têtue voire obtue??? Certainement!! Je ne serai certainement pas de ceux qui changent de trottoir quand ils croiseront Monsieur STRAUSS-KAHN!! Bien au contraire!! FOR SURE …
    Je réitère donc en vous remerciant de nouveau Monsieur BHL … Pourvu que d’autres vous suivent car oui … vous, on vous écoute!!
    Et re

  22. Enfin Monsieur Lévy vous vous exprimez.
    J »attendais de vous depuis longtemps, un billet, un mail, un twitt, que sais je, un cri imposant le silence à tous ces gratte-papiers indécents. Votre tout premier coup de gueule au milieu des charognards, m’avait fait du bien et puis plus rien.
    J’ai regretté ce « plus rien » dans cette succession de dysfonctionnements de la justice française et même américaine.
    Mais enfin votre billet vient remettre les pendules à l’heure car quoiqu’on dise ici et là, on vous écoute et votre parole est importante. Pas la nôtre.
    Un an que je m’indigne, que de nombreuses personnes s’indignent sur la toile sans qu’aucun écho, aucun relai ne vienne appuyer notre indignation. Ce qu’on a fait vivre à Monsieur Strauss Kahn est honteux et inadmissible.
    Tous les médias ont occulté l’abandon des charges du juge Vance innocentant du même coup notre candidat à la présidence. De violeur à proxénète, on ne lui aura rien épargné et tout cela sans preuve aucune.
    On a détruit sa réputation sans qu’aucun journaliste ne s’indigne, bien au contraire.
    Un an que je me demande : »comment est-ce possible »?
    Déballage insensé d’une vie ultra privée jusqu’à chiffrer au centime près le montant de leur fortune, le menu de leur repas…et j’en passe, comment un couple pourrait-il résister à tout cela ?
    Cette annonce de rupture, vraie ou fausse, était de toute façon presque prévisible, et vient naturellement s’ajouter à la liste des horreurs.
    Il fallait absolument que sa merveilleuse épouse l’abandonne pour finir de l’achever.
    Et dans les chaumières l’honneur sera sauf, on pourra dire : « il n’a que ce qu’il mérite ».
    Bon j’arrête là .
    Cette affaire m’a fait de la peine, m’a écoeurée, indignée, dégoûtée.
    Les hommes politiques ont montré leur vrai visage, la droite, la gauche, je ne leur en demandais pas tant.
    Tant de zèle dans l’escalade de la morale, les uns plus vertueux que les autres.
    Mais de crime point.
    Un homme qui n’a commis aucun crime et qu’on assassine lentement pour qui, pour quoi ?
    Monsieur Lévy, je vous ai toujours admiré, depuis votre première apparition chez Pivot, jeune, intelligent, prometteur…
    Alors, soyez encore et toujours, cette voix qui s’élève chaque fois qu’une injustice est commise. La tâche est lourde mais tellement nécessaire. Merci.
    Amélie

  23. Merci Monsieur Lévy, pour votre billet que je partage totalement.
    J’espère que tout cela va cesser, que les journaleux vont enfin laisser cette famille tranquille.
    Personne ne mérite un tel acharnement mediatique, sous prétexte qu’il s’ agit de donner de l’ information, toute personne
    à le droit au respect de sa vie privée , cet homme n’ à jamais été condamné mais il est jugé comme tel…
    J apporte tout mon admiration et mon soutien à cette merveilleuse famille… Qu ils sachent que nous sommes très très nombreux à les soutenir !!!

  24. Vos mots sont si forts qu’ils me sont insupportables à lire je cite
     » Ce qui fascine dans ces New York Times, Toronto Sun, Hindustan News, Irish Examiner, Chicago Tribune et autres Malaysian Insider titrant, à l’unisson, sans l’ombre d’un fact checking, sur ce supposé « divorce » promu événement « mondial » et « earlier reported by the weekly magazine Closer », c’est le désir compulsif, de moins en moins inconscient, de plus en plus planétarisé, qui s’exprime de la sorte à l’encontre d’un homme que l’on a fini par coudre dans la peau d’un monstre, ou d’un diable, dont le moindre mouvement (fêter un anniversaire, manquer la projection d’un film, voyager…) est scruté, sur-interprété, démonisé. »

    **********************************************************************************
    … Ils me résonnent dans la tête comme si vous étiez là , à nous lire votre texte comme si l’heure de la fin , comme si Mr DSK était condamné à la guillotinne et que le peuple et les pseudos notables, intellos et ou pseudos intellos devrais je dire ! les « sachants » de notre pays, du monde entier étaient tous là à jouir de cet évènement !!

    ça m’est insupportable humainement et intellectuellement !

    Respect à la vie privée !! privalte life !! de Mr Dominique Strauss Kahn et Anne Sinclair

  25. A Bernard-Henri Lévy

    Merci à vous d’avoir si bien écrit ce que beaucoup d’entre nous ressentent et tentent d’exprimer ici et là depuis plus d’un an.

    Cette mise à mort médiatiquement et chirurgicalement orchestrée a débuté dès les premières heures qui suivirent les images diffusées en boucle sur les écrans TV du monde entier. Images devant lesquelles, comme bien d’autres, je suis restée rivée malgré moi.

    D’un homme dont on reconnaissait les talents dans de nombreux pays, d’un homme dont les compétences étaient saluées par des personnalités politiques d’horizons différents, d’un homme dont on espérait beaucoup dans la recherche de solutions à la crise, on a fait en quelques heures un criminel aux yeux du monde entier.

    Dans les salles de rédaction, sur les plateaux télé, nombre de ceux qui quelques jours auparavant encore se disputaient l’honneur de l’interviewer, se sont jetés sur lui et ont déchiqueté son honneur avant même d’en savoir plus sur la crédibilité des accusations portées contre lui. Sans aucun scrupule, ils ont taillé en pièces l’édifice d’une vie personnelle et professionnelle, au mépris de sa personne et de ses proches.

    A partir de ce moment, rien n’a permis un retour en arrière, pas même l’abandon des charges, pourtant clairement justifié par le procureur dans son rapport. Et ne parlons pas de son retour en France, où il était attendu, notamment par des pseudo-féministes, pour achever cette destruction.

    Quant à son intervention devant les français, les commentateurs, ne lui laissant aucune chance, l’ont déclarée mauvaise dès la fin de la diffusion et affirmé péremptoirement qu’elle décevrait les français.. bel exemple de manipulation d’opinion.

    C’est incrédule et médusée que j’ai assisté à ce lynchage médiatique d’un homme, lynchage qui fut bien près de se concrétiser physiquement lors de certaines de ses apparitions publiques. Des scènes glaçantes, que je n’imaginais pas possibles en 2011 ou 2012.

    Cette curée sans précédent, largement encouragée par les médias, poussant jusqu’à la destruction d’une personne, est indigne d’une société évoluée.
    En ce qui me concerne, je l’ai déjà écrit bien des fois ailleurs, ces événements m’ont profondément marquée. Outre l’empathie qui est la mienne à l’égard d’un homme aussi injustement attaqué, outre mon désir de le voir réhabilité dans son honneur et dans les compétences qui sont les siennes, ces quelques mois auront considérablement modifié mon regard sur la responsabilité de ceux qui ont le pouvoir sur l’opinion.

    Aujourd’hui, c’est avec beaucoup de tristesse que j’observe ces nouvelles atteintes à la vie privée d’un couple qui m’est devenu cher au cours de ces mois pendant lesquels j’ai choisi d’exprimer mon soutien.

    Votre billet, Monsieur, m’apporte du baume au cœur. Encore merci à vous!!

  26. Merci pour cette analyse, oui on veut la mort de cette homme et pas seulement symbolique j’en ai peur…La meute. Voilà comment je vous apprécie Monsieur Bernard Henri Levy, quand vous êtes plus dans l’humain que dans la politique.

  27. Enfin un message sain!!!
    Il était temps que quelqu’un réagisse de façon saine…
    Merci.

  28. Merci de nommer ce désir de nier, d’anéantir, d’occire l’autre, cet autre qui est tout sauf étranger à nous-mêmes et à notre « propre noirceur ».

    Maître Badinter développait cette idée dans son réquisitoire contre la peine de mort : c’est une pulsion de mort qui nous guide dans cette condamnation définitive de l’autre et qui fait violence non seulement à celui que l’on punit mais à l’humanité en soi.

  29. Il manque à votre article la dimension évidemment antisémite de cette affaire. Un juif puissant, brillant, riche et «pervers» par-dessus le marché, ça fait longtemps qu’on attendait cela, alors on en tient un, on ne va pas le lâcher comme ça. Exécutons-le, lynchons-le, nous verrons après le contexte. Nous vomirons sur les médias après son exécution. Pour l’instant, l’heure est à la mise à mort, alors réjouissons-nous ! la barbarie a-t-elle un visage humain ?

    PS: Souvenons-nous de Pierre Bérégovoi.

  30. Ce qu’il ne faut pas oublier, c’est l’ascension de DSK que certains ont cru uniquement fondée sur son talent, – est qui est apparue par la suite construite sur l’argent -, ne permet pas de dissocier vie privée et professionnelle.

    En acceptant cette règle (conseillé par une agence de pub à temps complet), il est mal venu de s’indigner lorsque le vent tourne. Même lorsqu’on est ami des Strauus-Kahn !

    La société du mérite en a pris un coup.

    La fortune n’empêche pas le talent, mais lorsqu’elle est utilisée pour le médiatiser, elle relègue les mois chanceux, ceux qui doivent travailler pour vivre, à faire de la figuration.

    Il me semble que vous êtes dans la même situation.

    JMP

  31. Thank you for the brilliantly written article. It’s refreshing to see thinking brains and kind hearts in a mostly narrow-minded and vicious society. But I still believe that those who wish to see DSK completely defeated will be greatly disappointed. The man has too much discipline, talent and strength of character to fall. He is also needed and the people who really count – the real major players – know they need his help. And, I dare say, are still in touch with him.

  32. La relation « médias/DSK » devient tellement intrusive qu’elle en est quasiment incestueuse.

    Cet homme qui aurait été accueilli comme le père tant désiré, celui qui pouvait nous aider à affronter l’avenir, le protecteur, le recours, est, petit à petit, devenu la « propriété » de chacun.
    à part quelques féministes agressives, détestant vraisemblablement les hommes, le public ne juge pas, ne sait pas, mais veut rester proche. D’où le succès de chaque nouvelle information ou pseudo information.
    DSK ne s’appartient plus, il est dépossédé de lui. C’est un fait; alors, qu’il accomplisse son destin et parle…

  33. La condamnation à mort a été prononcée lors d’une émission TV « choc » quelques heures après l’arrestation de DSK à NY. Elle réunissait les rédacteurs en chef de quelques uns des « prestigieux » organes de presse français. Pendant cette émission, le rédacteur en chef d’une de ces publications attaqua violemment Me Badinter, essayant de défendre un des piliers de notre droit et de nos libertés : la présomption d’innocence.

    Non seulement il refusa à Me Badinter la possibilité d’expliquer pourquoi il fallait se garder de jugement hâtif, mais en plus il humilia publiquement un des plus grands avocats français de ces 50 dernières années, un des plus grands ministres de la Vème République, et celui qui, toute sa vie mena un combat sans faille contre la peine de mort, la peine ultime, irréversible, irrévocable, irréparable.

    Personne n’a levé le petit doigt lors de cette émission, puis tous ceux qui ensuite tentèrent de rappeler ces grands principes du droit : présomption d’innocence, droits de la défense (mais aussi de l’accusation), droit à un procès contradictoire dans un cadre serein, contradictoire et équitable, respect du secret de l’instruction, tous ceux qui tentèrent de rappeler ces grands principes qui nous protègent tous ont été effectivement traités de complice.

    C’est ce jour là que le sort de DSK a été scellé. Quoi qu’il puisse arriver, il n’aura jamais, nulle part, droit à un procès équitable, serein, contradictoire.

  34. Je crois que ce que les gens n’admettent pas plutôt c’est le secret du sordide que DSK a souhaité maintenir derrière une apparence de flamboyance qu’il s’est complu à donner, trompant ainsi tout son monde.
    Il y a bien eu du sordide dans la chambre du Sofitel. En outre, DSK n’a pas démenti que l’on sache avoir utilisé le terme de « matériel » pour désigner des femmes (même prostituées) le terme de « demoiselles » utilisé à d’autres moments est moins choquant. « matériel », je suis désoléee, chosifie un humain.
    Il y a bien quelque-chose de malsain, immoral et malhonnête chez cet homme et c’est plutôt selon moi, cette tromperie ressentie qui induit ce fort sentiment de répugnance à l’égard de cet homme qui se serait grandi en reconnaissant ses travers, en restant discret et ne tentant pas de s’imposer à nouveau. C’est en plus lâche.
    Ceci dit, ce n’est pas la peine d’en rajouter indéfiniment non plus.

  35. Il est temps que DSK prenne la parole (du lieu de son exclusion et de façon désintéressée, tant pis, tant mieux) sur les grands sujets de politique mondiale. Même s’il s’est fait choppé dans une affaire pas classe, il ne doit pas renoncer à sa mission qui est de nous éclairer sur les grands enjeux. Qu’il s’adresse directement au peuple sur des sujets qui concernent le peuple (par peuple, j’entends tous ceux qui dans le monde, se foutent pas mal du pouvoir mais estiment nécessaires que ce monde devienne gouvernable). AVV

  36. J’ai beau essayer, je n’arrive pas à m’y intéresser. Tout ce qui sort et ressort de ce qui me sort par les trous de nez me semble relever du domaine de la vie privée. Si l’on en croit la défense de l’accusé, que je choisis de croire, quitte à passer pour son complice, il s’agirait d’une série de plans cul dans lesquels je n’éprouve pas le moindre désir d’aller fourrer mon œil.
    Il y a peut-être, quand même, l’affaire Tristane Banon qui me trotte dans la tête.
    Car d’emblée, j’ai eu le sentiment d’une affabulatrice, d’une aguicheuse éconduite préméditant une vengeance ultramédiatique à même de relancer sa carrière en stand-by. Et puis, Strauss-Kahn, qui reconnaît une partie des faits. Là, je me pose la question suivante. Qu’aurais-je fait si à vingt-cinq ans, j’avais été confronté au dévisage de ma désamoureuse dont un vieux de deux fois mon âge s’était jeté dessus, sur l’ef(face) plus-que-sainte par moi immaculée, et avait barbouillé ses faces de bave épaisse? Eh bien, ce n’est pas difficile. Je serais allé lui foutre mon poing sur la gueule. Vous me direz qu’une telle réaction rivalise de virilité, on pourrait même y déceler une pointe de machisme, l’homme voyant rouge dès lors qu’un congénère cherche à le déposséder de son bien. Mais y a-t-il possibilité de défendre l’intégrité du corps d’une personne sans que celui-ci et celle-ci aient a priori reçu l’onction d’une idéalisation? A-t-on jamais pensé à rédiger une Déclaration universelle des droits du déchet? L’être humain protège sinon son bien, ce qui selon son cœur et/ou son intellect représente un bien, et peut-être bien, le bien.
    Les femmes ont tranché. Leur préférence va à la proposition enrobée de propos. Il fut un temps où les Frey, les Delon, séducteurs agressifs ne prévenant jamais celles qu’ils souhaitaient surprendre, obtenaient en retour des regards fascinés. C’est pourquoi, tout bien considéré l’âge de l’accusé, la qualification d’«agression sexuelle» que le parquet glissant de Paris déposa à ses pieds me parut à l’époque disproportionnée, – ne feignons pas d’ignorer que toute rencontre au démarrage requiert un coup d’accélérateur, une prise de risque où c’est l’éconduit qui se voit infliger la blessure narcissique, – mais pour être tout à fait honnête, elle m’eût parue parfaitement juste à l’âge qui était celui de la plaignante au moment des faits reprochés au saignant. Lequel des deux Moi perçoit juste? Celui qui faisait une différence entre l’homme de vingt ans et celui de cinquante ou celui qui se reconnaît en pleine quarantaine des sentiments de jeunesse incompressible… j’ai du mal à répondre à cela. Mais ce à quoi je veux répondre, c’est aux attentes du Moi de vingt ans. Je ne veux pas le blesser. Je sais que ce qu’il attendait à l’époque des hommes de l’âge qu’il a désormais atteint était fort, profondément fort, essentiel. Il comptait sur leur reconnaissance, qui ne venait quasiment jamais. Il comptait sur leur protection quand il aurait dû penser à se protéger d’eux. Voilà mon message à Dominique Strauss-Kahn. Il n’est jamais trop tard pour se rendre compte de l’heure qu’il est. L’âge est une mission et une transmission. L’accepter aide ceux qui en sont encore à s’y projeter à ne plus le redouter. Cela n’est pas une condamnation au mouroir. Bien au contraire, c’est se montrer aux plus jeunes comme un chêne sur lequel ils peuvent s’appuyer sans craindre de s’enfoncer dans les débris d’un tronc mort. Et voir les jeunes fuir devant soi pour avoir sans le vouloir menacé leur territoire, c’est pire que la retraite du cul. Le repentir a ceci de supérieur à l’évitement de la faute qu’il en connaît le goût. Il sait ce qu’il ne faut pas faire, et pourquoi ne pas le faire. Une expérience pareille, ça se partage.
    (Mais disant) cela, me vient aussitôt à l’esprit une image qui me contre. Celle de l’Emmanuelle au Roman, couple sublime s’il en est, union durable, reconstructive et enfin, constructrice d’une nouvelle génération, dont la négation de la rencontre précoce et en même temps tardive, autrement dit, décalée de ses géniteurs impliquerait l’anéantissement. Continuer donc à réfléchir.
    À vingt ans, on ne peut pas laisser un homme faisant le double de son âge pénétrer dans son pré carré. On ne parvient à l’encaisser que sous les traits d’un père, d’un oncle au minimum. Je me souviens de JLG sur France Culture vers la fin des années 80. Le journaliste le comparait à Rossellini. Lui, de refuser de se comparer à un cinéaste dont le «nous» de sa propre vague plaçait l’«eux» de la sienne au sommet d’un olympe qui la faisait se sentir d’une autre extraction de la nature. Le journaliste brandit le carton noir, avec gravée dedans, l’image du Père. Godard, qui en a déjà gros sur la patate de devoir porter le dard de Dieu dans son patronyme, choisit l’image de l’Oncle, – soit dit en passant, et quitte à faire de la psychanalyse de sauvageon, les règlements de compte d’Onfray avec le Dieu juif ne sauraient être décryptés sans passer par la grande scène du face à face entre l’esprit du fils et le corps du père dont le premier fut par je-ne-sais-qui poussé à érotiser le second sur son lit de mort. Un père que l’on ne réussit à aimer qu’à partir du moment où le rite païen qu’on lui administre a pu chasser, lui seul le pouvait, l’on s’en persuade, la méchante pensée judéo-chrétienne que l’ancien prof de Ste-Urs’ choisit de tenir pour unique responsable du fossé que son pater avait creusé entre eux. Mais il y a un mais. Afin d’enterrer le Père à la place du père, il faut que l’oreille de Sigmund ait été préalablement bouchée d’un bon coup de bêche. Avec l’aide de quelques mauvais fils, Ça devrait pouvoir Se faire, – par «mauvais fils», entendre l’acception qu’en élabore le mauvais père, s’entend.
    Ne nous voilons pas les faces, nous nous mettons dans le même sac à main. Si l’affaire Dieu nous concerne tous, il en va de même pour le Déesse cas. Nous sommes prêts à zigouiller le premier qui nous barrera la route du retour au pays prénatal. Dieu, God ou DSK, même combat. Je te haisme aussi longtemps que tu de(meures) en haut. Surtout, ne descends pas à mon niveau, tu me forcerais à te pousser plus bas que Terre. De l’air! De l’air pour les vivants!
    Le père est éternel. Pour preuve de son éternité, la pérennité de sa relation par-delà les nuées.

  37. bonjour
    je vous invite à un peu de retenu M. Levy, j’aime votre écriture mais elle est mieux utilisé pour d’autres causes…..

    bien à vous

    nabil

  38. C’est malin d’insister sur le fait qu’on le veuille mort, ne manque plus qu’une pointillé vers Bérégovoy et le tour est joué… A mon avis, si vous voulez vous rendre utile, insistez sur la tête dure des deux et leur résistance à tout, ici vous fragilisez les deux. Je suis attachée à l’une des deux et préfère le discours inoxydable, solide, tefal etc… C’est pas le moment d’en rajouter. Gardez votre sel pour vos oeufs du matin

  39. Tenez une histoire vraie se passant en 1870 en France, à méditer…

    « 1870

    Le mardi 16 août dans l’après-midi, mort à Hautefaye à l’âge de 21 ans, d’Alain Moneys d’Ordières, fils d’Amédée et de Madeleine Louise de Conan, châtelain de Bretanges à Beaussac. Lynché sans raison apparente par la foule à Hautefaye.

    Le samedi 20 août, le journal « Le Nontronnais » relate le drame de la façon suivante : « Le 16 de ce mois, jour de foire à Hautefaye, un crime atroce qui nous rapporte d’emblée à la jacquerie du moyen-âge, a été commis dans cette localité, situé à environ douze kilomètres de Nontron. Voici les faits : M. Camille de Maillard, fils du maire de la commune de Beaussac et propriétaire des environs, communiquait à quelques personnes, au milieu du champ de foire, les dépêches publiées par les journaux, relatives à la bataille de Reischoffen, où nous avions été obligés de nous replier.

    – Ce n’est pas vrai, dit une voix, vous ne lisez pas ce qu’il y a, les Français ne reculent jamais, vous n’êtes qu’un prussien.

    M. de Maillard voulu donner quelques explications, mais inutilement ; on l’entoure, on le bouscule, on s’apprête à lui faire un mauvais parti, lorsque heureusement quelques uns de ses métayers, qui se trouvaient à portée, parviennent à le dégager, et il s’enfuit précipitamment pour se soustraire aux mauvais traitement qu’on lui préparait.

    Cinq minutes ne s’étaient pas écoulées qu’un grand tumulte s’élève du champ de foire : c’étaient les mêmes forcenés qui, voyant M. de Maillard leur échapper, avaient porté leur fureur sur M. de Moneys fils, que son caractère sa situation de famille et ses opinions politiques devaient cependant sauvegarder. Après lui avoir fait crier « Vive l’Empereur ! A bas la Prusse ! » et cela au milieu des injures et des vociférations d’une foule abrutie, on le frappe de coups de bâton, on le roue de coups, et on le traîne dans les ruelles du village l’espace de 600 mètres.

    Le maire de la localité et quelques personnes s’étant interposées, on parvient à l’arracher des mains de ces cannibales et on le dépose dans une étable à porcs, mais dans quel état ! Les vêtements lacérés, n’ayant qu’un reste de pantalon, les favoris arrachés et une plaie béante derrière l’oreille.

    Tout était-il donc fini ? Non, cette foule tout à l’heure ivre de vin, était maintenant ivre de sang. Elle redemande sa victime, on écarte les gens qui gardaient la porte, on pénètre dans ce misérable refuge, et puis, qui par un bras, qui par une jambe, on traîne de nouveau ce malheureux jeune homme sur le champ de foire. Mais l’oeuvre n’était pas tout à fait accomplie, le corps que l’on martyrisait ainsi depuis plus de deux heures, donnait encore quelques signes de vie. Alors, qu’imagine-t-on : on le dépose dans une mare desséchée, on accumule sur lui des fagots et de la paille, et …., oui, il s’est trouvé des êtres à figure humaine qui ont mis le feu !!!

    Et pendant que la victime cherchait instinctivement à repousser les atteintes de la flamme qui lui calcinait les membres, la foule hurlait autour de cet autodafé. Un instant après, M. de Moneys, tout à l’heure plein de force et de santé, chéri de sa famille, affectionné de tous ceux qui le connaissaient, n’était plus qu’un cadavre à moitié carbonisé. »

    Le mercredi 21 décembre 1870, 21 personnes sont condamnées à diverses peines.

    Le lundi 6 février 1871, à 8h31 à Hautefaye, quatre des vingt et une personnes condamnées pour l’assassinat d’Alain de Moneys d’Ordières, sont guillotinées. »

    http://www.comlive.net/Faits-divers,119725.htm

  40. Merci. Il n’y a rien à ajouter, si ce n’est qu’il se trouve encore quelques personnes qui furent des « amis » et qui aient le courage de ne pas changer de trottoir en croisant Mr, ou Mme Strauss-Kahn et ce faisant perdre leur âme.

  41. Bonjour,

    Vous avez tout à fait raison, on vit dans une société moderne et civilisée, paraît-il ?, mais on se croirait surtout au temps du moyen-Age où ont brûlé vive les femmes accusaient de sorcellerie sur la place publique avec la meute « d’humains (il paraissait) » faisant la ronde autour du feu en criant et vociférant « qu’ont la brûle vive » !

    Tout ça est écoeurant, dégoûtant et malsain de surcroît, celui ou celle qui se permet de lyncher une personne comme l’est DSK sur la toile, en croyant bêtement qu’il ou elle est « anonyme », verra son tour arriver tôt ou tard !

    Cordialement,

  42. Papier magnifique et tellement juste. Tout est dit … La meute haineuse ne s’arrêtera pas tant elle a soif !