Traquer l’imposture : telle est, depuis toujours, l’obsession de Caroline Fourest. Imposture des prédicateurs islamistes, experts du double langage et de la tartufferie. Imposture d’une extrême-droite qui feint de se réhabiliter pour mieux imposer ses thèmes rances. Imposture d’un pseudo-humanisme qui, sous prétexte de réveiller les consciences, ne cesse de les endormir, de les droguer à un langage de plomb.

Depuis quelques mois, la parole de Caroline Fourest résonne particulièrement. Face à ce bal des imposteurs qu’est devenu le débat public européen depuis le 7 octobre, entre les idiots utiles du Hamas, les prétendus insoumis et les réactionnaires qui s’érigent en soi-disant défenseurs des Juifs alors qu’ils n’ont jamais renié leurs démons historiques – face donc à cette déferlante d’idéologies toutes plus aliénantes les unes que les autres, Caroline Fourest ne s’est jamais autant illustrée dans l’art de démasquer les prêcheurs de haine, de mettre en relief les « deux poids et deux mesures » des indignes en trompe l’œil. En somme d’alerter sur la hausse inédite de l’antisémitisme en France et en Europe.

C’est à cet art qu’elle se consacre ici, dans une prise de parole qui condense l’éternelle bataille de la libre pensée contre les propagandes.