Une pièce de théâtre très violemment perturbée par une mouvance catholique intégriste ; les locaux du journal satirique Charlie Hebdo incendié en représailles (?) au numéro spécial à paraître rebaptisé “Charia Hebdo” ? Sommes-nous bien à l’orée du 21è siècle ? On peine à y croire.
Aussi, parce que le combat pour la démocratie, la laïcité et le vivre ensemble demeure, au vu du climat délétère de ces dernières semaines, plus nécessaire que jamais, SOS racisme – soutenu par de nombreuses organisations tels que la LICRA, la LDH, le MRAP, l’UEJF, Ni Pute Ni Soumise et la Règle du jeu – a donc décidé de lancer ce dimanche un appel à un grand rassemblement contre les, ou pour être tout à fait précis, tous les intégrismes religieux.
Plusieurs centaines de personnes se sont ainsi rassemblées sur la parvis de l’Hôtel de ville de Paris pour défendre et le rire et le droit au blasphème. Pour Dominique Sopo, président de SOS Racisme : “Le droit au blasphème est en démocratie un droit absolu”. Charb, le directeur de la publication de Charlie Hebdo, a répété qu’il fallait “une égalité de traitement” entre les différentes religions. « Il n’y a pas de raison de prendre plus de gants avec les musulmans qu’avec les catholiques ou les juifs » dans le traitement de l’actualité, a-t-il ajouté.
L’hebdomadaire satirique paraîtra mercredi, comme à son habitude. Hébergé par le quotidien Libération, Charlie Hebdo tient, quoi qu’il arrive, à rester debout.