L’effroi de la jurisprudence de la Cour de cassation a glacé la Nation française. Derrière les circonvolutions juridiques et les fausses habilités pour masquer le naufrage, les conséquences de cette jurisprudence sont terribles.
Un élément de contexte tout d’abord, dans le cadre d’un crime perpétré contre une personne de confession juive, l’irresponsabilité des tueurs est reconnue dans 15% des cas. Ce taux ne s’élève qu’à 1% en dehors de cette appartenance religieuse.
Quant aux faits ayant conduit à la mort de Sarah Halimi ils sont les suivants :
Dans la nuit du 3 au 4 avril 2017, dans le 11ème arrondissement à Paris, le tueur sonnait chez son voisin, qui lui ouvrait la porte. La fille de ce voisin appelait la police à 4h25 et indiquait, selon l’enregistrement de l’appel effectué, qu’elle était séquestrée avec sa famille.
Les policiers de la brigade anti-criminalité, arrivaient sur place, entendaient le tueur hurlant et récitant des prières en arabe, sans pouvoir immédiatement ouvrir la porte du domicile.
Dans le même temps, le tueur s’introduisait dans le domicile de madame Halimi en passant par le balcon.
Il était ensuite aperçu par un témoin des faits, réveillé par des gémissements assez forts provenant de l’appartement de Sarah Halimi, en train de donner des coups sur le visage et le corps de la victime avec un acharnement que le témoin qualifiait de « bestial », en criant notamment « tu vas fermer ta gueule, grosse pute, salope, tu vas payer ».
Selon le témoin, il hurla à plusieurs reprises « Allah Akbar » et « que Dieu me soit témoin » en continuant à frapper. Il saisissait ensuite madame Halimi par les poignets, la soulevait et faisait basculer son corps par-dessus la rambarde du balcon. La victime tombait depuis le troisième étage au sol, dans le jardin de la résidence de l’immeuble, et une voisine entendit le tueur, étonnamment conscient, dire « appelez la police, elle s’est suicidée ».
Le corps de la victime était immédiatement découvert par les policiers, arrivés sur place après avoir été appelés par des voisins.
L’autopsie du corps de la victime conclut que la mort était due à un polytraumatisme par chute d’un lieu élevé. Des traumatismes cranio-faciaux avec hémorragie, de très nombreuses fractures sur l’ensemble du corps ainsi que des lésions de prise identifiables étaient relevées.
L’expert estimera que la chute avait eu lieu alors que madame Halimi était encore vivante.
Le tueur regagnait ensuite l’appartement de son voisin. Il était finalement interpellé à 5h35, soit plus d’une heure après le premier appel, dans la pièce principale, où les policiers, qui étaient parvenus à forcer la porte, le découvraient en train de réciter des prières en arabe.
Voilà les faits décrits dans les rapports de police.
Face à l’horreur, la réponse de l’institution judiciaire fut celle que nous connaissons. La Cour de cassation concluait à l’irresponsabilité du tueur, écartant par la même toute possibilité d’organiser son procès devant les juridictions pénales.
Terrible absence, qui heurte profondément une Nation au nom de laquelle la justice est rendue.
Pourtant la reconnaissance de cette irresponsabilité n’est pas sans laisser subsister des interrogations et des doutes quant à sa légitimité.
Première conséquence, si on met de côté les apparences et le verni, la prise de cannabis est désormais une cause exonératoire de responsabilité dans l’hypothèse d’une bouffée délirante.
Au motif que le tueur ne pouvait pas prévoir que la drogue allait amener ces effets, la Cour considère que son discernement était aboli et interdit la tenue d’un procès. Cette situation remet en cause un principe cardinal, issu du droit romain, et d’application constante depuis maintenant vingt siècles : « Nemo auditur propriam suam turpitudinem allegans » (« nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude »).
Voilà que désormais la Cour de cassation inverse ce principe et trouve dans les turpitudes droguées de l’auteur, le fondement de son irresponsabilité. Tragique inversion qui ouvre la voie au pire…
D’autant que le raisonnement de la Cour conduit à considérer qu’un drogué ignore les effets de la drogue et des risques qu’il y a à en consommer. Cela serait comique si ce n’était pas tragique.
Deuxième conséquence, l’institution judiciaire manifestement mal à l’aise, manie l’art de la synthèse molle quitte à insulter la logique.
Comment un crime peut être antisémite, et pourtant délirant ? L’antisémitisme nécessite une pensée, la bouée délirante son absence.
Ces deux qualifications sont alternatives et exclusives.
La Cour de cassation, ne rend même pas une jurisprudence byzantine ou abscons, elle refuse toute logique pour sauver l’institution dont elle a la garde, au mépris de la logique. Car nous ne saurons désormais jamais pourquoi une heure a pu s’écouler entre l’appel aux forces de l’ordre et l’arrestation du tueur. Qu’ont fait les policiers sur place ? D’autres questions ne connaîtront guère de réponse : Quid de la fréquentation par le tueur d’une mosquée salafiste ?
La justice, à grand renfort de paralogismes, nous propose de circuler car, selon elle, il n’y aurait rien à voir…
Troisième conséquence, on a vu très vite apparaître, telle une réaction pavlovienne, des légitimistes de tous pôles, des zélotes du juridique et des antisémites qui trouvaient là une raison d’exister, l’argument simpliste du : « on ne juge pas les fous ».
C’est là un faux argument.
Car personne ne demande à ce qu’on juge un fou. La Question qui se pose est : qu’est-ce que la société et l’institution judiciaire considèrent comme fous ? Quelles sont les limites que nous souhaitons entre la raison et la déraison ? On connaît depuis les travaux de Michel Foucault, le rapport instrumental du Pouvoir à la folie, la délimitation de la déraison permettant notamment le renforcement du pouvoir judiciaire.
Malheureusement l’affaire Sarah Halimi en est la parfaite illustration.
Quatrième élément que nous ne pouvons passer sous silence, le communiqué de presse de la Cour de cassation qui est aussi pitoyable qu’infamant.
Tout d’abord, la Cour considère que : « La chambre de l’instruction a placé cet homme en soins psychiatriques contraints sous la forme d’une hospitalisation complète et l’a soumis à une interdiction d’entrer en contact avec les parties civiles et de paraître sur le lieu des faits pendant vingt ans. »
De qui se moque-t-on ? Quelles sont les sanctions qu’il encourt, puisque irresponsable ? Ou bien pourrait-il être tenu pour responsable d’avoir contacté la famille mais non d’avoir tué Sarah Halimi ?
La Cour transforme notre droit pénal en déclaration d’intention.
Enfin un point plus juridique : la Cour argumente que cette jurisprudence a été tenue « en cohérence avec des jurisprudences antérieures » et qu’il ne lui appartenait pas de « distinguer là où le législateur a choisi de ne pas distinguer ».
Argument fallacieux, la Cour passe son temps, dans le silence du législateur, à distinguer, à créer des catégories juridiques et des régimes juridiques. Cette activité porte même un nom et constitue son cœur de métier : la jurisprudence. En l’espèce il s’agirait même, quand elle revient sur ses précédentes assertions, d’un revirement de jurisprudence.
Face à ce couperet, il ne reste qu’à espérer que cet appel au législateur de la Cour de cassation soit entendu. Afin non pas qu’on juge les fous, mais qu’on supprime de notre ordre juridique cette jurisprudence honteuse, qui sera, nous le craignions, interprétée comme un passeport pour tuer…
Très bon raisonnement, bravo!
La fermeté doit pouvoir s’adosser à l’habilité, et non l’inverse.
C’est dans l’ordre des causes, un ordre éblouissant, une lumière principielle que semble vouloir piétiner ce souverainisme aux gros sabots, lorsqu’il profite d’un vent trompeur pour bander ses muscles aux dépens du Souverain d’Aristote, ce Bien qui, s’il est commun à tous, ne nous laisse pas d’autre perspective que de contrer les pulsions autodestructrices des Nations désunies, à raison du lent processus de dégradation que celles-ci font subir à leur socle législatif.
En tout État de cause, la fine lame chérubinique ne se dérobera pas à ses obligations envers la polis d’un Dieu qui, s’Il est unique, n’est encore qu’une chimère pour les hommes.
L’esquive n’est qu’une étape vers un incontournable coup de grâce auquel nul ne songerait à se soustraire, or la victoire sur les forces nihilistes ne pissera pas nécessairement le sang.
Principe de base : toujours laisser à l’Adversaire le choix des larmes.
Je rechigne toujours à effacer au papier de verre un lapsus ou une faute de frappe. Et puis d’ailleurs, que vaudrait l’habileté si elle concourait, par quelque éblouissant tour de passe-passe, à la légitimation artificielle, car impuissante à dire le droit en conférant une capacité juridique, d’une société qui n’aurait pas à cœur que s’entrelacent à toutes ses strates, à défaut de s’y recouper, intérêt général et intérêt particulier.
Si nous voulons nous donner une chance de parvenir au démantèlement de cet arsenal de guerre conceptuelle dans les bunkers duquel la culture ou la langue ont été réduits à du matériel génétique indissociable d’individus intrinsèquement porteurs de l’héritage immémorial que leur aurait légué un animal totem jaloux de sa parentèle suprémacisante, cette idée qu’un comédien comme Robert Hirsch, tout génial qu’il fût, n’était pas ontologiquement outillé pour rivaliser avec Jean Lefebvre dans le rôle du Tartuffe, alors, nous allons devoir nous assurer que cette déconstruction idéologique, que nous avons imbécilement abandonnée aux brutes nationalistes que demeurent les adorateurs païens de notre sublime nation, que cette déconstruction impérative, tais-je, ne se transforme pas trop facilement en mule de Troie pour tout nationalisme minoritaire qui refuserait de se salir l’âme en faisant corps et prenant langue avec une communauté nationale multiethnique ouverte sur toutes les cultures, pénétrée de la responsabilité paradoxale de transmettre une histoire à venir, et mue par le désir d’avoir quelque chose de tout à fait singulier à apporter au reste du monde comme, par exemple, l’Amérique se déhanche sur le Berlin de Lou Reed.
S’il est nécessaire de développer en chacun de nous la faculté de recevoir le monde entier que tout homme en soi représente, encore faut-il que nous ayons un monde à offrir à cet homme en retour.
« On ne peut pas faire usage d’un psychotrope avant d’aller commettre un crime afin de provoquer sa propre irresponsabilité pénale. »
J’ai entendu la voix du juste à travers vos paroles, Monsieur le Président du groupe LREM, et je doute fort que vous ayez besoin que l’on vous remémore, à l’Assemblage national, un samedi pas comme les autres au cours duquel la suspension du temps avait sans doute été l’événement le moins déroutable de ce mandat réformateur poussé au freinage dégressif par le nouveau clivage entre partisans de la mondialisation et chantres du protectionnisme.
Je ne regrette pas, Monsieur Castaner, que vous soyez capable de sublimer votre contemporanéité avec ceux de vos concitoyens qui, aujourd’hui comme hier, se voient frappés par la haine antijuive, — on pouvait palper le pouls irrégulier de Marianne l’Infidèle, irrésistible avec ses faux airs d’Atlas chez qui l’antisémitisme continuera toujours d’entrister les pouvoirs séparés et néanmoins inséparables de l’État, avec la caution éventuelle de deux ou trois kapos.
Soyez sûr, Citoyen, que nous ne vous demanderons jamais, quand vous nous rejoindrez sur cette idée de la France que nos propres parents continueraient de chérir sous le sceau, pourtant pas fiable pour un sou, d’une incontestablement salutaire réconciliation nationale, d’observer parmi nous le seul droit de vous taire.
Daniél, Iona, Philon d’Alexandrie, Moses Mendelssohn, Emmanuel Lévinas, aucun de ces irréductibles Benéi Israël n’aurait mérité un Séfer à son nom s’il s’était limité à naître ici et, par paresse, à n’être là.
Il ne saurait y avoir de verticalité pour un être suicidaire qui s’autoriserait à finaliser avant terme son propre processus d’élévation, aussi serait-il vain de lever les yeux aux ciels dans l’espoir d’y débusquer la cause du naufrage du moshav de Meron.
Ce dernier nous rappelle que le hassidisme s’est édifié dans une quête de juste mesure en réaction à une contre-réaction, celle d’un judaïsme rabbinique ayant durci ses règles au point d’en assécher les élans spontanés de l’âme face aux envolées icariennes des lecteurs ivres du Zohar ; les faux messies se ramassent à la pelle, bien que le hassidisme contienne tous les garde-fous nécessaires au réveil des neurones contre l’autohypnose mysticiste incarnée par les emboîteurs du saut dans le vide de Sabbataï Tsevi.
Contrairement aux chrétiens antisémites, — « Eh msieu ! il a dit qu’on était antisémite ! » — bien, ou en étais-je… oui, je disais donc que, contrairement aux chrétiens antisémites, les juifs de Marianne ne peuvent pas inconsidérément, j’allais dire superstitieusement, chasser de leurs partothèques le racialiste Richard Wagner pour se concentrer exclusivement sur la succession d’Arnold Schönberg, alors même qu’il n’y aurait jamais eu d’antidote à l’Anschluss si un plongeon dans la ténèbre n’avait rendue a priori possible la transfiguration européenne.
Cela étant, nous comprendrons, avec un siècle de retard, qu’un vaccin boudé par le peuple voit son efficacité abaissée à zéro.
Rappel de cynisme : Quand ce Chien de Diogène prenait l’apprenti philosophe en flagrant délit d’inconséquence, il bastonnait son maître.
Rappel de matérialisme : Idem pour cette feignasse de Démocrite lorsque, comptant sur ses orteils en éventail les passagers d’un navire sans pilote venu s’échouer au pied de la falaise que surplombait l’arbre qui l’abritait d’un soleil aveuglant, sa cervelle atomisée riait aux éclats de conscience.
Rappel d’humanisme : Dieu ne nous gratifie pas de Sa mystérique présence pour anticiper à notre place les conséquences d’un choix ou tirer d’une erreur passée les enseignements idoines or, loin de nous être indigne, ce Père absent ne L’est qu’en nos manquements à répétition envers une montagne d’obligations surhumaine, c’est là tout le paradoxe de la Création d’Homo dont le concept, hélas, se prête aux plus fumeuses analogies organicistes.
La jurisprudence Kobili Traoré c’est, à l’heure où nous étouffons la colère du Sheitan que nous sommes, l’exécution de l’ennemi n° 1 de l’islam en État de droit : mode d’emploi ; islam dévoyé selon le réformateur inaffirmé, ou rigoureux pour son fatwateur traditionaliste décomplexé.
Sur cette dar al-suhl (terre de trêve) que sont les régions du monde où la chair à canon coranique ne bénéficie pas d’un rapport de force politico-religieux favorable, régions qui, dans le texte, ne formeront jamais qu’une dar al-‘ahd (terre d’alliance) de circonstance, n’agrégeant par essence que les populations polluantes d’une dar al-kufr (terre de mécréance), dar al-harb (terre de guerre, ou terre de conquête) par nécessité, puisque vouée à devenir dar al-islam (terre de la paix) pseudapocalyptique, nous invitons les avocats de la famille de Sarah Halimi à garder leur confiance dans leurs propres capacités à renforcer l’épine dorsale législative de leur patrie, plutôt qu’à traiter l’islamofasciste comme un nazi AOC, susceptible d’être poursuivi, par-delà les frontières nationales de l’État hébreu, par une juridiction pénale internationalisée habituée aux roueries du Congrès antijuif mondial, qui, si elle a vocation à se substituer aux cours de justice des nations sur lesquelles plane un négationnisme d’État, est d’autant plus tenue de raviver la flamme de sa foi dans la puissance d’autorecentrage conscientiel des grandes démocraties européennes.
La surveillance des islamistes est une mission requérant une action concertée à long terme, assortie aux efforts conjugués, tant sur le plan militaire que sur les plans politico-économique et socio-stratégique, de tous les pays concernés par ce fléau mondial, nous entendons par là tous les pays, à commencer par leurs services de renseignement intérieur et extérieur, où le Mossad prend toute sa part, ce qui, reconnaissons-le, est amplement suffisant.