Comme l’avait bien saisi un écrivain dreyfusard, Charles Péguy, l’odyssée multimillénaire du peuple juif est une porte vers l’universel. En 2012 plus encore qu’il y a un siècle. Car la modernité, en dépit de ses abîmes et zones d’ombre, a universalisé et actualisé cet « universel en intension » (Rosenzweig) que constitue le judaïsme.

Si l’historiographie juive ne cesse de se renouveler, c’est d’abord pour cela.

Qu’est-ce qui dans la Loi et l’héritage religieux juif forme rempart aux différentes réductions nationalistes et à l’omniprésente « servitude de la racine » ?