Quelques questions goyesques, et une picassienne :

1. Est-il vrai que le crâne authentique de Goya a été « exposé » à partir de 1950 au café espagnol « Sol y Sombra » à Bordeaux ?

2. Le café « Sol y Sombra » a-t-il disparu en 1955 « suite à un crime passionnel » ?

3. Où se trouve actuellement le crâne de Goya ?

4. Est-il mort des suites d’une chute dans l’escalier de sa maison bordelaise ?

5. Qui se trouvait près de sa tombe lorsque le catafalque a été ouvert pour transférer la dépouille du peintre à Madrid ?

6. Le professeur Brulatour de Bordeaux avait-il l’autorisation de la « veuve » pour décapiter le corps de Goya ?

7. Un étudiant en médecine a-t-il volé le crâne de Goya pour éviter qu’il soit envoyé à une fosse commune ?

8. Pourquoi Goya, témoin des événements de 1808, « les exécutions du 3 mai 1808 », a-t-il attendu 1814 pour les peindre ?

9. Goya a-t-il peint quatre toiles sur les « 2 et 3 mai 1808 » ?

10. En 1867, dans ses mémoires, José Caveda affirme que Goya a réalisé quatre toiles relatives aux 2 et 3 mai 1808…

11. Pourquoi Cristóbal Ferriz, un spécialiste de Goya, mentionne-t-il également deux autres toiles « supplémentaires » ?

12. Cristóbal Ferriz précise que ces toiles représentaient les combats autour des fortifications d’artillerie les 2 et 3 mai 1808.

13. Pourquoi l’éventuelle disparition de ces deux toiles pourrait-elle indiquer un mécontentement officiel ?

14. Dans les années 1850, le peintre José de Madrazo (directeur du musée du Prado) s’est demandé si Goya avait bien peint « le 3 mai ».

15. José de Madrazo affirme que « ce tableau est d’une qualité bien inférieure à d’autres portraits du maître Goya ».

16. Quelques amis de Goya (tels que Juan Meléndez Valdés, Leandro Fernández de Moratín) ont-ils soutenu Joseph Bonaparte, « roi des Espagnols et des Indiens », de 1808 à 1813 ?

17. Pourquoi Goya a-t-il peint le portrait de l’ambassadeur bonapartiste de France (le commandant Ferdinand Guillemardet) en 1798 ?

18. Goya était-il presque complètement sourd lorsqu’il loua un piano pour Rosario Weis, la fille de sa jeune « compagne » Leocadia (« et peut-être sa propre fille »)… ?

19. On sait avec certitude que Goya, avec son groupe de « migrants » libéraux de Bordeaux, est resté fidèle aux Lumières (peut-être nourri par la sueur de ses répudiations ?) et à « la boisson espagnole par excellence : le chocolat »…

20. Goya s’installa à Bordeaux en 1824, dédaignant son premier séjour parisien (ne souhaitait-il pas être ébloui sans acquérir la clarté ?)

Cinq « pseudo-arrabalesques » pour et par Goyesques

« …quel mendiant, si raffiné ? »

« …des souvenirs si somptueux qu’il en oublie les remontrances ? »

« …la voix de son organisme ne cesse de s’exprimer ? »

« …le meilleur est le cadet du bien ? »

« …l’angoisse est-elle jumelle de l’illusion ? »

« …s’efforce-t-il de croire en ce qu’il laisse paraître ? »

« …si ardu et si lourd qu’il instruit la spontanéité ? »

« …des pieds de porc si incomparables, qu’on les croirait peints en noir ? »

« …chaque seconde du coucher de soleil, pèse-elle plus lourd ? »

« …ment-il avec un tel talent que la vérité transparaît ? »

« …ce moment est-il déjà révolu ? »

Mes gloses des huiles-sur-toile des deux maîtres

Peinture de Picasso représentant une femme endormie, accompagnée d’inscriptions ajoutées par Fernando Arrabal.
« Santa Teresa de Walter »
Peinture de Goya intitulée « La Vendimia », allégorie de l’automne : une scène familiale se déploie dans un paysage bucolique de vignes et de vendanges, rehaussée d’inscriptions ajoutées par Fernando Arrabal.
« La Vendimia »
Tableau représentant des enfants au parc Monceau, agrémenté d’inscriptions ajoutées par Fernando Arrabal, dont le nom du parc, celui de Picasso et la signature d’Arrabal.
« Parc Monceau » (premier tableau de l’exile)
Dans « La Maja nue » (« La Maja desnuda ») de Goya, Fernando Arrabal a ajouté un serpent dont la tête est placée au niveau du sexe de la figure féminine.
« La Maja desnuda »
Peinture de Picasso connue sous le nom de Guernica. Fernando Arrabal y a ajouté, en bas de l’œuvre, le titre original de 1937 – « Gritos de niños, gritos de mujeres, gritos de caballos » – ainsi que, sur le bord droit du cadre, le titre imposé par Staline en 1944 : « Guernica ».
1937 : « Gritos de niños, gritos de mujeres, gritos de caballos » ; 1944 (Staline) : « Guernica ».
« Las jóvenes » ou « La carta », peinture de Goya, représente deux jeunes femmes : l’une lit une lettre tandis que l’autre tient une ombrelle au-dessus d’elle ; un petit chien se tient à leurs pieds et, à l’arrière-plan, des lavandières s’affairent. L’œuvre est rehaussée d’inscriptions ajoutées par Fernando Arrabal.
« Las jóvenes » ou « La carta »

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