C’est l’histoire d’une affaire judiciaire qui a secoué la France. Pendant près de dix ans, Dominique Pelicot, sous ses apparences de père de famille idéal, a drogué son épouse Gisèle, à son insu, pour la violer et livrer son corps, sous soumission chimique, à des dizaines d’inconnus qui ont abusé d’elle.

Quand le procès dit des viols de Mazan s’est ouvert, après que Gisèle Pelicot a eu le courage inouï de refuser le huis clos pour porter au grand jour le dispositif criminel dont elle avait été victime, il a immédiatement déclenché une onde de choc dans l’opinion publique. A-t-il également tendu un miroir à notre société – et si oui, que révèle-t-il d’elle ? Que représentent les cinquante et un accusés, issus de milieux sociaux très divers ? Peut-on espérer que la voix de Gisèle Pelicot permette d’initier un changement au sein de la société ? Ce sont ces questions que La Règle du jeu a souhaité étayer.

Sommaire – Les questions de l’affaire Pelicot

[Cliquer sur les titres pour lire les articles en ligne]

Oriane Jeancourt Galignani, Gisèle Pelicot, notre Quichotte

Arthur Dreyfus, Dix commentaires sur l’affaire Pelicot

Nathan Devers, L’affaire Pelicot n’est pas un « fait divers »

Clotilde Leguil, Libre arbitre, déni du consentement, choix de la perversion

Catherine Clément, Un abîme de stupeur

Roger-Pol Droit, L’appropriation, c’est le viol

Nathalie Loiseau, Lettre à mes fils

Inna Shevchenko, Gisèle Pelicot : l’irréductible vérité

Georges-Olivier Châteaureynaud, Notre humanité toujours menacée

Zoé Le Ber, Jupiter et Antiope

Sophie Fontanel, Le miracle de la survie de Gisèle Pelicot

Robin Josserand, Pour une nouvelle éducation à la sexualité

Nicolas Chemla, L’homme disjoint

Marc Lambron, La pointe émergente d’un vaste continent de sexualité criminelle

Mathieu Slama, All men

Patrick Mimouni, La théorie du sexe

Michaël De Saint-Chéron, À la recherche du visage de Gisèle Pelicot

Un commentaire

  1. Dans toute cette « affaire Pélicot », de son tout premier jour origine jusqu’au traitement médiatique (qui n’est probablement pas fini !), et y compris la quasi anecdote qui a fait tomber D. Pélicot, je n’ai trouvé qu’une seule source de lumière : celle d’Albert Camus (ou plutôt de son père je crois) : « Un homme ça s’empêche. »
    Sinon ce n’est qu’une unique machine à perversion qui nous entraîne tous, de Gisèle P. aux co-accusés, au public, à la presse (attendons maintenant les politiques et les militant.e.s,) jusque dans l’effarement et la sidération.
    La SEULE chose qui peut (pourrait?) nous en protéger, c’est la revendication absolue, systématique, impérative et publique du Libre arbitre, non comme un choix ou une position éthique, mais comme une réflexion permanente, reprise de frais et sans cesse questionnée instant après instant.