Le grand Américain Roger Cohen a été promu Chevalier de la Légion d’honneur fin 2021. Auteur de divers reportages sur le terrain et, en particulier, une série légendaire sur la guerre des Balkans, il est aujourd’hui à la tête du bureau parisien du New York Times. L’échange ci-dessous, avec François Delattre, le secrétaire général du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, est un double morceau de bravoure qui dit combien peut être belle et précieuse, malgré les crises, la fraternité transatlantique. 

L’intervention de François Delattre, le secrétaire général du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, pour la remise des insignes de Chevalier de la Légion d’honneur à Roger Cohen, Bureau Chief du New York Times à Paris.

Mon cher Roger, 
Chère Sarah, 
Mesdames et messieurs, chers amis, 

C’est un immense plaisir et privilège de vous accueillir tous ici ce soir, au Quai d’Orsay pour cette occasion si particulière alors que nous sommes réunis pour rendre hommage à un journaliste extraordinaire, une personne d’exception et un ami cher à la France – Roger Cohen.

J’aimerais également accueillir chaleureusement la famille et les amis de Roger qui se joignent à nous ici ce soir. Certains d’entre vous viennent de loin pour montrer votre soutien et votre admiration, et je tiens à remercier tout particulièrement Sarah, les fils de Roger, Daniel et Blaise, ainsi que Nam et Nicole, la sœur de Roger, Jenny, et ses petits-enfants, Max et Will. 

Le fait que la cérémonie d’aujourd’hui intervienne le jour même de la levée du travel ban aux États-Unis ne doit naturellement rien au hasard. Tout cela était parfaitement planifié bien sûr et en dit long sur l’influence de notre ami Roger. 

J’aimerais tout d’abord commencer avec quelques mots sur l’histoire du lieu afin de mettre un peu les choses en perspective. Le Quai d’Orsay, où nous sommes, est le nom utilisé pour faire référence au Ministère des Affaires Etrangères français. Il est le cœur battant de la diplomatie française depuis un siècle et demi. La construction de cet édifice s’est achevée en 1855 et dès le départ, il était question qu’il soit le Ministère des Affaires Etrangères. C’est un des meilleurs exemples de l’art du Second Empire, sous Napoléon III. 

Pour passer de la grande histoire à l’histoire plus anecdotique, c’est dans le salon où nous nous trouvons, le Salon des Beauvais, que fut reconstitué le bureau du Ministre pour les besoins du tournage du film « Quai d’Orsay », de Bertrand Tavernier, qui retrace sous un jour humoristique la vie du ministre d’alors, Dominique de Villepin, et de son cabinet – un cabinet auquel j’avais l’honneur d’appartenir. Et c’est dans ce même salon que le Secrétaire d’Etat de l’époque, John Kerry, reçut la Légion d’Honneur quelques années auparavant.

Avant le début de la cérémonie, j’aimerais prononcer quelques mots sur la décoration que je vais remettre à Roger Cohen d’ici quelques minutes. La Légion d’Honneur a été créée par Napoléon Bonaparte en 1802 pour récompenser les actions et mérites de grandes valeurs rendus à la France. C’est la plus haute distinction de France et une des plus convoitées au monde. 

Comme vous pouvez le voir, nous sommes ici entourés par Napoléon 1er qui a créé cette distinction, Napoléon III, qui a inauguré les lieux : ici, vous reconnaîtrez la longue tradition de la modestie et de l’humilité française qui est au cœur de notre ADN… 

Mon cher Roger,
Il est bien difficile de résumer en quelques mots ton brillant parcours de journaliste et d’amoureux de la France, et cela pour une raison simple : tu fais partie de ces âmes d’exception qui ont une griffe unique, comme on dit d’une maison de haute couture, et qui pour cette raison ne rentrent dans aucune case, ne se réduisent à aucune catégorie.

Tes origines familiales t’ont, dès le plus jeune âge, donné une formidable ouverture sur le monde. L’histoire de ta famille est en effet celle d’une odyssée, odyssée que tu as racontée dans un ouvrage très personnel, « The Girl From Human Street ». Tu es né en Angleterre où tes parents avaient décidé de vivre après avoir quitté l’Afrique du Sud. Avant eux, ta famille venait de Lituanie, qu’elle avait décidé de quitter au début du 20ème siècle. Tu as toi-même tenu à refaire ce voyage, retraçant ainsi certaines tragédies de ce siècle. 

Tu es donc tout naturellement un citoyen du monde, mais profondément ancré dans l’épaisseur tragique de l’histoire et sensible à cette souffrance du monde qui hurle aux oreilles de ceux qui veulent bien lui prêter attention. En cela, par-delà ton humour ravageur et ton désarmant sourire, il y a du Stefan Zweig en toi, un regard d’une incroyable lucidité, sensibilité et bienveillance sur les choses et les êtres et sur un monde qui s’en va. 

Tu affiches aussi parfois, si ce n’est un genre de détachement ou une sorte de distraction délicieuse face aux choses de ce monde, ce qui peut parfois donner l’impression que tu vis sur la planète Mars – une forme de légèreté très attachante « à la Einstein », comme il le dirait en franglais, peut-être pour compenser un sens profond du tragique qui, je le crois, existe en toi. Je ne sais pas si Sarah serait d’accord avec moi.

Ton intérêt pour les autres t’a naturellement mené à devenir journaliste. « Je me suis dit que je pouvais passer ma vie à écouter les gens », as-tu déclaré récemment. Cela ne fait aucun doute parce que tu aimes les gens et tu as en toi un sens rare de la générosité.

Tu as fait tes premières armes dans la presse ici-même, à Paris, quand tu as commencé à écrire pour Paris Metro Magazine à la fin des années 1970. Je dois avouer que j’ai dû faire des recherches pour découvrir que Paris Metro était, tout au long de ses soixante-quatre numéros publiés entre juin 1976 et décembre 1978, une expérience spéciale et plutôt unique, peut-être pas si éloignée du dernier film de Wes Anderson, The French Dispatch, comme tu l’as toi-même rappelé dans ta critique du film pour le New York Times.

Suite à cette expérience parisienne initiale, tu as été affecté à Bruxelles par Reuters et plus tard à Rome par le Wall Street Journal. Ton appétit pour l’actualité et les reportages sur le terrain t’ont mené à Beyrouth, au beau milieu de la Guerre du Liban. Cette première couverture d’une zone de guerre t’a profondément marquée. Plus tard, dans les années 1990, tu as été envoyé dans un autre théâtre violent, aux Balkans, pendant la guerre. L’extraordinaire et haute précision de tes reportages en Yougoslavie a été récompensée par de nombreux prix dont le Burger Human Rights Award par l’Overseas Press Club of America.

Parlant de la Bosnie et des crises de ce monde, je voudrais saluer ici la présence parmi nous de Bernard-Henri Lévy, dont l’engagement et la clarté d’analyse sur le conflit bosniaque et sur tant d’autres ont été pour moi, je le dis comme je le pense, une source d’admiration mais aussi d’inspiration pour le jeune diplomate que j’étais alors. Merci Bernard d’être avec nous aux côtés de notre ami Roger. 

Après Paris Metro, Reuters et le Wall Street Journal, le fait que le New York Times veuille mettre tes talents à profit n’a pas été une grande surprise. Le Times est désormais ta maison depuis 1990. 

Tu en es devenu l’éditorialiste du service étranger le matin même du 11 septembre 2001. Nous nous sommes rencontrés à cette époque et nous sommes devenus amis. En 2004, tu as commencé à écrire une colonne pour The International New York Times, comme un « clin d’œil » à ton expérience parisienne où The International Herald Tribute y avait sa rédaction. Jusqu’à 2020, tu as continué à y écrire, principalement sur les affaires internationales et la politique américaine, en tant que chroniqueur.

Je dis « principalement » parce qu’en fait, tes articles couvraient un spectre extrêmement large, abordant les sujets sociaux les plus divers et faisant de toi l’incarnation même du terme « Homme de la Renaissance ».

Lorsque tu n’étais pas sur le terrain, tu continuais aussi à penser à tes souvenirs des guerres dont tu as été témoin, notamment dans tes « Sagas de Sarajevo ». Tu n’as eu de cesse de voyager, en Afghanistan par exemple, en 2009, où tu as retranscrit tes souvenirs d’un voyage de 1973 au départ de Londres, en voiture, au volant d’une Volkswagen Kombi.

Comme tu l’as écrit dans ton dernier éditorial pour le Times avant de venir à Paris l’an dernier, « Si, contrairement à plusieurs collègues qui me sont chers, j’ai fui la guerre, c’était pour dire quelque chose. Autrement, la vie n’était qu’une respiration gaspillée. » Avec tous ceux qui sont réunis ici ce soir, je veux que tu saches que tu n’as pas gâché une seule respiration.

Mon cher Roger, 
Tout au long de ces années, ton amour pour la France a toujours été une partie intégrante de ton ADN. 

Si l’on prend en compte ta passion pour la littérature française quand tu étais adolescent, c’était seulement naturel pour toi de te spécialiser en langue et en histoire françaises lors de tes études à l’université d’Oxford. À l’université de Balliol, tu es devenu un expert du XIXème siècle français. Stendhal, Hugo, Flaubert et Zola n’avaient pas de secrets pour toi. Tu as récemment déclaré dans un magazine qu’« être francophile est une passion à vie » – ce qui a été de manière intéressante traduit en anglais par : « being a Francophile is a life sentence… » (être francophile est une condamnation à perpétuité…).

Ton amour pour la France trouve certainement ses racines dans les arts et la littérature mais son fondement provient avant tout de ton expérience de la vie. Certes, Paris est ta maison. Mais tu as également eu d’autres maisons en France qui t’ont donné une connaissance plus intime de notre peuple et de notre pays, bien au-delà de Paris et de ses parisiens. 

Pendant le confinement l’an dernier, l’article que tu as publié dans le Times à propos de Paris « Paris, Shuttered, Must Be Imagined » (Paris, aux volets fermés doit être imaginée) a ému aux larmes bon nombre d’entre nous. Néanmoins, tu ajoutais : « Mais nombreuses sont les raisons de résister comme un soldat malgré le brouillard ». Cet article était probablement une de tes plus poignantes « déclarations d’amour » à notre pays – sans compter quelques remarques pleines d’esprit telle que celle sur les français à cols blancs qui sont autorisés à manger leur sandwich au-dessus de leur bureau.

Ta passion pour la France fait aussi de toi un véritable européen – parce que malgré tes racines britanniques… Comme je l’ai dit précédemment, tu as été envoyé à Bruxelles alors que tu étais à Paris, puis à Rome avant de retourner à Paris, et puis aux Balkans. Après un séjour de trois ans à Paris, de 1995 à 1998, tu as été envoyé à Berlin en tant que chef de bureau. Tu as beaucoup écrit sur les relations franco-allemandes, ce qui a permis à nos amis américains de mieux comprendre cette part fondamentale de la politique européenne actuelle. Tu es incontestablement un véritable défenseur du projet européen, expliquant sans relâche ses exploits et ses défis à tes lecteurs. 

Depuis 2020, tu es à la tête du bureau parisien du New York Times, pour ta quatrième vie française. Ton retour à Paris par la grande porte est le plus beau cadeau que tu pouvais faire à la France et à tes innombrables amis français.  

La qualité de ton travail de journaliste sur les affaires françaises et européennes, sur la culture française, sur les débats qui animent notre société est absolument extraordinaire. Ta connaissance approfondie de notre culture fait de toi un Tocqueville américain sur le sol français, nous offrant à nous, les français, un miroir sans égal. Grâce à toi, j’ai découvert une multitude de caractéristiques, certaines meilleures que d’autres, sur mon propre pays ! Bravo l’artiste et chapeau bas l’ami.

Alors que ton amour pour la France transparaît dans tous tes écrits, avec une subtilité et une sensibilité inégalée, il n’en reste pas moins un amour exigeant précisément parce que tu crois en notre pays et aux idées que la France incarne. Jamais tu n’hésites à aborder les sujets les plus épineux et à dénoncer les menaces à notre démocratie en commençant par l’antisémitisme et les nombreuses formes de racisme.

J’ajouterais que tu n’hésites pas non plus à expliquer l’Amérique aux français dans tes interviews avec la presse française. Ta vie, et tes engagements personnels et professionnels ont permis de construire un pont traversant l’Atlantique et plus particulièrement entre l’Amérique et la France. Au nom de mon pays, je veux te dire ce soir, mon cher Roger, à quel point nous te sommes reconnaissants pour cela. 

Au nom du Président de la France, Emmanuel Macron, et en reconnaissance de ta réussite extraordinaire et de tes engagements exemplaires pour l’amitié franco-américaine, c’est un grand privilège pour moi de te remettre les insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur. 

Roger Cohen, au nom du Président de la République, nous vous remettons les insignes de Chevalier de la Légion d’honneur.

Le discours de Roger Cohen lors de la remise de ses insignes de Chevalier de la Légion d’honneur à Roger Cohen, Bureau Chief du New York Times à Paris.

Bonsoir mes amis et merci. Merci d’être venus, parfois de loin, et d’être avec moi et Sarah en ce moment si important et émouvant. Merci, surtout, à François, ami de longue date, homme sage et intuitif, ambassadeur de la France à Washington et aux Nations Unis, avec qui j’ai si souvent parlé des relations entre la France et les États-Unis – il y a de quoi parler ! – et surtout des mystères de la vie.

Un moment important et émouvant parce qu’être honoré ainsi par la République Française pour « 41 ans de service », comme dit la citation, me semble le comble d’une vie passée dans les mots et souvent passée ici en France, ma deuxième terre, où sont nés deux de mes quatre enfants. Il me semble aussi qu’après 41 ans, je suis sûrement moins jeune qu’auparavant.

Je regrette que depuis mon arrivée en France, il y a dix mois, les relations franco-américaines se soient tellement détériorées via le fameux « sub snub ». Certains croient que ceci n’est pas une coïncidence. On m’a souvent dit dans ma vie de journaliste que les désastres m’accompagnent. Je plaide mon innocence. Comme me l’a dit François l’autre jour, on aurait pu être au troisième sous-sol ce soir. Mais on est dans la Salle Beauvais, car la France est généreuse !

Les États-Unis peuvent l’être aussi. Nous nous voyons le jour même où les États-Unis réouvrent, finalement et tardivement, les frontières aux Européens.

Je suis arrivé pour vivre à Paris la première fois à l’automne 1975, il y a 46 ans. J’étais étudiant. J’ai logé un moment avec mon grand ami Constantin, qui est ici ce soir. On m’avait dit que je serais un assistant d’anglais dans un lycée Parisien. En fait, le lycée était dans la banlieue sud, à Fresnes, à côté de la prison – c’était un peu comme entendre dire qu’on a un emploi à New York et de se retrouver à Newark, dans le New Jersey. Ainsi j’ai appris à connaître le Métro qui, à l’époque, sentait les Gauloises et le Sauvignon blanc, même de bonne heure, et j’ai commencé à connaître la France qui, pendant l’été 1976, est entrée dans une canicule infernale où tout le monde n’avait de cesse de répéter combien il faisait chaud. Les gens s’ouvraient. Tout s’ouvrait. Je me sentais libéré.

Libéré par une autre langue, par la sensualité de la vie Parisienne, par le bouillonnement des idées dans une ville ou les écrivains étaient et sont des rockstars, par les marchés où tout était bon, par les cocktails au Rosebud Bar à Montparnasse où je passais les soirées avec Constantin, et finalement où j’ai eu une importante prise de conscience : J’étais peut-être né pour être un observateur, un étranger en quelque sorte, quelqu’un qui observe, qui garde une petite distance, qui ressent, qui synthétise, et qui, au bout du compte, essaie de retranscrire tout ça, d’évoquer tout ça, par les mots, en quête de la phrase juste, celle qu’il convient parfaitement mais qui se dérobe si sournoisement. 

Je dois donc tout à la France. Enfin, presque tout !

Ici, ce soir, je vois non seulement Constantin, mais aussi Goran et Anne, et Claude Kiejman, qui étaient avec moi à cette époque où j’ai commencé dans le journalisme à Paris. Je voudrais les remercier pour leur soutien et amitié constants.

Paris était le commencement d’une vie errante en tant que correspondant et éditorialiste – à Rome, à Bruxelles, à Beyrouth, à Berlin, à Rio, à Miami, à Sarajevo, un peu partout en Amérique du Sud, plus récemment en Asie – mais la France était toujours le point de retour, notamment quand je couvrais la guerre en Bosnie et Frida, ici ce soir, était restée à Paris, enceinte de notre fils Blaise. Merci, Frida, d’avoir toléré ce moment personnellement difficile et professionnellement inoubliable. 

La France, la douce France, et sa vieille amitié avec les États-Unis à laquelle je devenais de plus en plus sensible car, au fil des années, je suis devenu un Américain. La France et l’Amérique, avec leurs révolutions si imparfaites, si bouleversantes, où les idées de liberté, de gouvernement représentatif, de démocratie, de l’État de droit, des droits de l’homme, ont pris forme et se sont exprimées à la place de l’autorité féodale ou monarchique. La défense transatlantique de ces idées, et l’alliance qui les garantit, ont été les jalons de ma vie, car je crois que sans elles j’aurais bien été obligé de faire ce que mon père et mon oncle, deux jeunes hommes juifs de Johannesburg, ont fait : venir de la lointaine Afrique du Sud pour défendre la liberté dans une guerre dévastatrice.

Ainsi la France m’a aidé à comprendre non seulement la vocation d’un journaliste, mais aussi les fondements de la liberté. Je suis très reconnaissant envers la République.

Je dois dire qu’en venant ici ce soir à pied, j’ai vu la statue de Jefferson face à l’édifice qui abrite le Musée de la Légion d’Honneur et cela me semblait être une représentation particulièrement pertinente de l’alliance et de l’amitié franco-américaine qui me sont si chères.

Je veux remercier tout le monde ici au Quai d’Orsay qui a rendu cette soirée possible.

Je veux remercier en particulier ma famille qui est venue de très loin – mon fils Daniel et sa femme Nam et leurs deux enfants, Max et Will, qui viennent de Saïgon ; mon fils Blaise et sa compagne Nicole, qui viennent de Madrid ; et ma sœur bien-aimée, Jenny, qui vient de Londres. Quelle émotion de vous voir !

Par-dessus tout, je veux remercier ma compagne et mon grand amour, Sarah, qui m’a apporté tant de bonheur et qui m’a soutenu et inspiré dans certains moments difficiles de la vie. On m’a dit que je ne suis pas toujours un homme facile à aimer. Qui sait si c’est vrai ? Sarah, elle, le sait. « Je t’aime mon amour. » Certaines choses sonnent plus juste en français.

Comme l’a observé Victor Hugo, « Rien n’est plus imminent que l’impossible ». Cette très belle cérémonie et soirée en est la preuve indéniable. Merci, merci, merci. 

2 Commentaires

  1. Très sympa, même avec deux femmes, Frida et Sarah … (mais l’une après l’autre, je suppose), et même si je regrette l’absence d’un mot sur Israël, en vue du fait que le New York Times n’est pas connu pour être pro-Israël …