C’est un exercice aussi délicieux que redouté. C’est un passage obligé pour tout film. C’était, hier soir, l’avant-première de « Peshmerga », le film de Bernard-Henri Lévy.

« Non, a d’ailleurs corrigé celui-ci. Ceci n’est pas une « avant-première » proprement dite, c’est une projection pour nos amis, pour mes amis – et leur verdict est d’autant plus redoutable, et plus précieux ».

De fait, on reconnaissait dans le public, les pairs de BHL : des intellectuels, des écrivains. De Christine Angot à Régis Jauffret, de Yannick Haenel à Jacques-Alain Miller, de Philippe Val à Gérard Miller, de Karine Tuil à Raphaël Glucksman et Romain Goupil, en passant par Atiq Rahimi, de Pascal Bruckner à Olivier Zahm et Christine Orban et à d’autres, beaucoup d’autres, tous étaient là, présents à ce rendez-vous de l’amitié et de la défense des valeurs d’engagement.

Trac, impatience, anxiété peut-être, étaient palpables. Mais aussi le bonheur communicatif de l’équipe venue partager les émotions de « Peshmerga » et rencontrer son premier public parisien.

La salle était comble, attentive, presque studieuse (et ponctuelle!) lorsque la projection fut enfin lancée. Le temps s’est alors figé en backoffice, pour les protagonistes. 1 heure et 32 minutes plus tard, après de longs applaudissements, le verdict devait enfin tomber.
Mais, à voir les sourires et les remerciements, le suspens fut vite envolé.

Un mot reviendra massivement, sans concertation, dans les réactions aux tonalités authentiquement enthousiastes de l’assistance : impressionnant.

A cette pellicule inédite ayant saisi le vif de ces 1000 kilomètres de ligne de front qui séparent le Kurdistan, mais aussi, finalement nous-mêmes, de Daech, un respectueux hommage a été rendu, sobrement mais sûrement, à l’image de tous ceux qui ont rendu possible ce film.
A l’unanimité, a-t-il semblé, personne n’aura pu rester insensible au portrait brossé de ces héros kurdes à qui est dénié depuis un siècle le droit à un Etat. Ni, davantage, aux séquences inouïes rapportant le réel des zones les plus inaccessibles. Impressionnantes.
Après l’ovation de Cannes, c’est bien à un adoubement parisien auquel nous avons assisté.

Il ne reste désormais que quelques jours, avant la sortie nationale, le 8 juin prochain, date à laquelle nous vous espérons nombreux à venir vibrer avec nous.

Bernard-Henri Lévy présente le film lors de l'avant-première de "Peshmerga" au cinéma Saint-Germain, à Paris.

La bande-annonce de « Peshmerga » de Bernard-Henri Lévy


Affiche du film "Peshmerga" de Bernard-Henri Lévy, en sélection officielle du Festival de Cannes 2016.

PESHMERGA
Un film de Bernard-Henri Lévy

SORTIE LE 8 JUIN 2016