Le Théâtre de l’Atelier dément « arrêter brutalement » la pièce de Bernard-Henri Lévy, Hôtel Europe.
Contrairement à ce qui se dit et se relaie, dans la presse et les réseaux sociaux, depuis quelques heures, la pièce de Bernard-Henri Lévy, Hôtel Europe, ne « s’arrête pas brutalement » mais achèvera son parcours le 16 novembre prochain après 60 représentations.
Le « Théâtre de l’Atelier » n’a fait, jusqu’à cet instant, aucune déclaration ni aucun commentaire sur la carrière de la pièce de Bernard-Henri Lévy. En sorte que les propos qui lui sont prêtés ici ou là, les citations mises dans la bouche de ses personnels, sont contraires à la vérité et dénués de tout fondement. Ces pseudos « confidences » ne semblent destinées qu’à nuire et à intimider les spectateurs.
Madame Laura Pels et le Théâtre de l’Atelier s’honorent d’avoir fait le choix de présenter un spectacle qui aborde des questions politiques essentielles et remercient Jacques Weber et Bernard Henri Lévy de défendre Hôtel Europe avec panache et enthousiasme en dépit des attaques d’une rare virulence dont la pièce a fait l’objet.
Le communiqué de presse du théâtre de l’Atelier : une réponse au Boycott d’Hôtel Europe
15 octobre 2014
Le Théâtre dément « arrêter brutalement » la pièce de Bernard-Henri Lévy.
Nul n’a oublié le théâtre social dont rêvait Antoine Vitez, élitaire pour tous, non pas qu’il considérât tout un chacun telle une élite potentielle mais, à n’en point douter, digne d’affiner sa qualité d’appréhension, autrement dit, sa compréhension des êtres, des choses et de ce qui les organise, au contact des maîtres qui ne se laisseront pas juger par ceux qui pourraient s’asseoir à leurs pieds. Oui, la réalisation d’une société meilleure que la nôtre est du ressort des artistes, des philosophes ou des savants. Mais il appartient aux politiques d’insuffler aux hommes le désir de s’élever jusqu’à eux.
L’entrée de la Bosnie-Herzégovine dans l’Union comme précédent pour l’Ukraine polyglotte et qui sait, un jour, pour une Turquie réglant leur compte à ses négationnistes en tous genres, cette introduction à la finalité de l’Europe qui est d’être capable de dépasser ses propres forces antagoniques, ce qui était censé, avant que le monde ne se réembrase de plus belle, être, au minimum, l’événement de la rentrée, aurait bien mérité une petite campagne politique avec, en prime, un débat international sur Arte. La présence à l’affiche d’une pièce exigeante et frivole, réconfortante et tragique, agile, surprenante, pointue, celle d’un auteur vivant interprété par un acteur non moins vivant, chose qui, de nos jours, passerait presque pour une curiosité, tout cela est une chance qu’en d’autres heures nous n’aurions pas laissée filer entre nos doigts. Le peuple devrait les voir, le créateur de mots, la créature de mots, engueuler les responsables européens, lui qui se les imagine planqués du côté des puissants. Des nababs? Des potentats? S’ils en étaient, ces deux-là… pensez donc! il y a belle lurette que Sarajevo, avec son terrible cortège, aurait réinjecté sa rage résurrective à l’Ancien monde voué à faire peau neuve! Non, non, attends. Il faut tout reprendre. Alors même que la presse légitimiste s’apprêtait à rejeter l’art et son philosophe à un fumeux bûcher des vanités, le modeste succès de la pièce de B.-H. Lévy légitimait son action. Ça va, tu peux y aller.