Rappel des faits.
Une grande exposition devait s’ouvrir au siège parisien de l’UNESCO, entre le 21 et le 30 janvier 2014, sur le thème « Les gens, le Livre, la Terre, la relation du peuple juif avec la Terre sainte ».
Parrainée par le très prestigieux Centre Simon-Wisesenthal, elle était annoncée depuis plusieurs mois, les invitations pour son inauguration étaient lancées.
L’UNESCO, par un communiqué du 17 janvier, informe que « plusieurs éléments » restent « encore en suspens », invoquant « des éléments textuels et visuels historiques potentiellement contestables, qui pourraient être perçus par les Etats membres comme susceptibles de mettre en danger le processus de paix. »
Ce communiqué a été précédé d’une lettre à l’UNESCO, signée de vingt-deux pays arabes membres qui se disent « préoccupés par le possible impact négatif de l’évènement sur le processus de paix et les négociations en cours au Proche-Orient. »
Le Centre Simon-Wiesenthal, des organisations nombreuses ainsi que le directeur de La Règle du Jeu, Bernard-Henri Lévy, s’élèvent alors contre ce scandale, ce diktat – Bernard-Henri Lévy allant, dans son Bloc-Notes du 21 janvier 2014, jusqu’à dénoncer une « ignominie » semblable à celle qu’avaient dénoncée Sartre et Foucault en leur temps – la même UNESCO assimilant le sionisme à une forme de racisme.
Or voici que, le 22 janvier, soit il y a presque une semaine, Madame Irina Bokova publie dans le Huffington Post américain une « Réponse à Bernard-Henri Lévy » que reprend aujourd’hui le Huff Post français et où elle annonce la reprogrammation de l’exposition en juin.
Nous sommes heureux que, suite, non seulement à la tribune de Bernard-Henri Lévy, reprise dans de nombreux journaux européens, mais aux pressions exercées par plusieurs pays occidentaux, l’UNESCO revienne aux principes de sa Charte et programme enfin l’exposition. La raison, le droit et l’archéologie scientifique l’ont emporté. Les irréductibles tenants de la guerre des cultures et des mémoires en ont été pour leurs frais.