Belle entrée dans le monde du cinéma pour la réalisatrice Carole Mathieu-Castelli qui exerce habituellement ses talents dans les documentaires ou les vidéoclips.
Son premier film de fiction “Ma part de Bonheur”, un court-métrage de 15 minutes était projeté début avril lors de la 22ème édition du Festival de Films Européens de Mamers et y gagna son premier prix.
Le sujet du film? À la suite de son divorce, Antonin de Monterno n’a obtenu la garde de sa fille Mila, que deux weekends par mois et la moitié des vacances scolaires. Très atteint par cette décision de justice le privant de son enfant, il décide de passer une journée de plus avec elle – et, là, se noue l’intrigue.
“Ma Part de Bonheur”, propose une vision différente du sort de nombreux pères privés de leurs enfants à la suite d’une séparation.
Ce film pose un regard sur la souffrance de ces hommes, qui bien souvent sont écartés du quotidien de leur enfant. Par une simple décision de justice, ils deviennent en quelques minutes de simples “visiteurs” avec un droit de visite réduit, établi, et régi par la loi.
Carole Mathieu Castelli a traité son sujet de manière poétique. Elle a filmé avec une extrême pudeur et une grande délicatesse ses deux comédiens, la petite Mila Rose et Thierry Humbert.
Le film est un huis-clos entre un père et sa fille. Les personnages évoluent dans des décors étrangement vides, le temps est comme suspendu. Ils vivent des moments magnifiques alors que ce père aimant et dévoué est “hors-la-loi”.
À Mamers, ce film a bouleversé le public et séduit le jury qui lui a accordé “une mention spéciale”. Alain Bévérini, réalisateur et journaliste de cinéma faisait partie du jury:
“J’ai été immédiatement frappé par la justesse de ton et la simplicité de l’écriture; dès sa première fiction, la réalisatrice montre un savoir-faire formidable. Une économie de moyens au niveau de l’écriture et de la mise en scène qui renforce le côté émotionnel de l’histoire.”
Habituellement Carole Mathieu Castelli réalise des documentaires, des portraits d’artistes, des vidéoclips (elle vient de réaliser le dernier clip de Laurent Voulzy) alliant toujours contenu et souci esthétique. Avec cette première fiction, elle réussit, en seulement 15 minutes, à nous donner, en plus d’une photographie remarquable, de l’émotion.
D’autres éléments ont séduit le jury du Festival de Mamers. “ Ce qui très original dans ce film c’est qu’il s’agit d’un film de femme dont la victime est un homme”, explique Alain Bévérini; “la réalisatrice nous montre son empathie pour le mari plutôt que pour l’épouse délaissée. Nous avons trouvé les comédiens formidables, tout est d’une grande retenue, d’une grande sobriété, la mise en scène maîtrisée”.
Ce court-métrage est singulier à bien des titres. Le sujet, très ancré dans la réalité, est traité de manière originale, on ne voit pas les personnages annexes, on ne voit jamais la mère, tout se concentre sur cette relation unique entre le père et sa fille. Un très belle histoire d’amour qui fait actuellement le tour des Festivals.
« n’a obtenu la garde de sa fille Mila, que deux weekends par mois et la moitié des vacances scolaires. »
Ben, oui, ça fait pas la moitié, ça?
« cette décision de justice le privant de son enfant »… ah bon?… (cf « la moitié ci-dessus)
« Par une simple décision de justice, ils deviennent en quelques minutes de simples “visiteurs” avec un droit de visite réduit, établi, et régi par la loi. » Eh bé, fallait pas la quitter! ou alors pas la choisir!…