Sakineh, l’iranienne condamnée à la peine de mort par lapidation, serait en »parfaite santé » et aurait été autorisée à assister à l’enterrement de sa mère. C’est tout du moins ce qu’a rapporté ce mercredi l’agence officielle Irna, citant Malek Ajdar Sharifi, un haut responsable de la justice iranien.

Sakineh Mohammadi Ashtiani « est en prison en parfaite santé et, comme ses co-détenues, elle jouit de tous les droits accordés aux prisonniers », a déclaré Malek Ajdar Sharifi, chef du département justice de la province d’Azerbaïdjan oriental. Mme Mohammadi Ashtiani « rencontre régulièrement sa famille conformément au règlement et elle a dernièrement obtenu la permission de sortir pour se rendre à l’enterrement de sa mère », a-t-il martelé.

Les autorités brisent le silence sur la situation de Sakineh le surlendemain de la journée mondiale contre la lapidation, dont Sakineh est bien malgré elle devenue l’emblème.

C’est la première fois depuis une conférence de presse-aveux fort douteuse orchestrée en janvier et adressée aux médias étrangers, que les autorités iraniennes donnent des nouvelles de Sakineh.

Rappelons que Sakineh a été condamnée à mort en 2006 pour une prétendue implication dans le meurtre de son mari, et à la lapidation pour adultère. La première peine a été ramenée à 10 ans de prison en appel en 2007, mais la seconde a été confirmée la même année par une autre cour d’appel. La justice a suspendu en juillet la peine de lapidation en attendant un nouvel examen du dossier. Interrogé en janvier sur la possibilité d’annuler la peine prononcée contre Mme Ashtiani, M. Sharifi avait estimé que « tout est possible », relevant certains « doutes » quant aux « preuves ».

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Sources : AFP et RTL