A quelques semaines des municipales, La Règle du jeu présente, chaque jour, un candidat FN (haineux, raciste, antisémite, violent, corrompu ou, simplement, incompétent ou saugrenu).
Stéphane Ravier est la tête du liste du Front national pour la mairie de Marseille ; il se présente dans le 7e secteur (la ville est divisée en 8 secteurs).
Il s’inquiète qu’avec Mennucci, Marseille devienne «capitale européenne de LGBT», et promet qu’avec lui, la «théorie du genre et ses ayatollas ne mettront pas un pied dans les écoles marseillaises !» (On imagine que le choix du mot «ayatolla» est parfaitement innocent.)
De l’Islam, Stéphane Ravier dit d’ailleurs que «c’est une religion qui a du mal à se fondre dans la République».
À une question sur la légalisation du cannabis, Stéphane Ravier a répondu : «On pourrait légaliser le viol aussi. Le viol, finalement, c’est un rapport amoureux, qu’une partie des deux souhaite. La deuxième pourrait faire un effort. Enfin, finalement, si je suis votre raisonnement, on pourrait légaliser le viol ou le vol de voiture
Plusieurs personnes ont quitté le FN en raison de Stéphane Ravier. Anna Rosso-Roig, ancienne du Front de gauche devenue, avant sa démission, candidate du Front national, a affirmé que « Monsieur Ravier et beaucoup de responsables estiment que le Rassemblement Bleu Marine est trop doux. Ils pensent qu’il faut utiliser la méthode forte». Christiane et Éric Bonnegent ont, eux, abandonné le parti (sans renier leurs idées) en expliquant que « le problème du FN, c’est d’avoir des gens comme Stéphane Ravier à leur tête qui se revendiquent de Jean-Marie Le Pen. Son discours en comité restreint n’a rien à voir avec celui dans les médias. Il a des idées extrêmes, sur le racisme notamment. Un jour, on tractait sur le marché, une personne d’origine maghrébine tenait un stand. Ravier a dit «on fait du tri sélectif sur le marché, ne lui donne pas».

Plusieurs autres têtes de liste du FN à Marseille sont en effet polémiques. Bernard Marandat, candidat dans le huitième secteur et seul conseiller municipal du parti à Marseille, a ainsi révélé ses priorités lors de son mandat : le refus des HLM, la lutte contre les PV, la guerre contre «les ayatollahs verdâtres » et le combat contre les « bandes ethniques ».
Laurent Comas se présente, lui, dans le cinquième secteur. Lors des élections cantonales de 2011, il avait pris comme directeur de campagne Pierre-Olivier Sabalot, condamné en 2004 pour avoir dissimulé un fusil d’assaut et des éléments entrant dans la composition d’une bombe lors d’une enquête sur une profanation de tombes dans un cimetière juif.
Jean-Pierre Baumann est la tête du liste du parti pour le troisième secteur. Il est aussi président de l’association de soutien aux trois colleurs d’affiches du FN qui, le 21 février 1995, ont assassiné Ibrahim Ali.
Le candidat du FN dans le quatrième secteur, Michel Cataneo, ancien chanteur rock gothique, s’est pour sa part inquiété de la possibilité d’une «tournée zoopedophile» en maternelle. Le candidat FN d’abord investi dans le secteur, Alexandre Bartolini, avait été débarqué pour manque d’implication.
Armel Brisson, initialement prévu comme candidat dans le premier secteur (son investiture a depuis été retirée), s’est, lui, lamenté dans un post Facebook que «nos ancêtres les gaulois mangeaient du sanglier et buvaient de la cervoise. Les gaulois d’aujourd’hui ne mangent pas de porc et ne boivent pas d’alcool !», et regrette qu’on «ne puisse plus compter sur Charles Martel».

Demain, nous vous présenterons un candidat qui relaie des rumeurs afin de « vérifier si elles sont vraies ».