Cela fait des jours et des jours – depuis, très précisément, le 15 août dernier, date de lancement de notre pétition – que, comme tous les journaux du monde, nous cherchions à entrer en contact avec Sajjad, le fils de Sakineh Mohammadi Ashtiani.
Lui seul pouvait nous donner des nouvelles précises de sa mère.
Lui seul pouvait répondre à la question que l’on se pose toujours en pareille circonstance et qui est celle des effets réels d’une mobilisation du type de celle que nous avions engagée avec Libération, Elle, La Règle du Jeu et d’autres journaux étrangers.
Et nul mieux que lui, enfin, ne pouvait s’exprimer sur la terrible accusation dont tout est parti et qui est l’accusation de complicité dans le meurtre de celui qui, après tout, n’est autre que son propre père.
A force de patience et grâce, une fois encore, au réseau de blogueurs et de militants des droits de l’homme iraniens avec lesquels nous sommes en contact, nous avons pu localiser, puis approcher, Sajjad. La conversation qui suit s’est déroulée par téléphone, entre Tabriz et Paris, en deux temps. Ce mercredi 2 septembre, d’abord, en fin d’apres-midi. Puis le lendemain, 3 septembre, pour d’ultimes précisions. C’est, on va le voir, un document exceptionnel. Et, pour moi qui l’ai recueilli de la bouche même de l’intéressé, c’est un témoignage particulièrement bouleversant.
Bernard-Henri Lévy

Bernard-Henri Lévy : Cher Sajjad. Je suis très ému de vous parler. Armin Arefi, de la Règle du Jeu, est ici, avec moi, et traduira notre conversation. D’abord où êtes-vous, là, à cet instant ?

Sajjad Mohammadi Ashtiani : A Tabriz, la ville où ma mère est emprisonnée. Je suis dans la rue. Et je vous appelle d’un téléphone portable.

BHL : Vous pensez que nous pouvons parler tranquillement ?

Sajjad Mohammadi Ashtiani : Je crois, oui. Je change très souvent de numéro afin de tenter d’échapper aux écoutes téléphoniques. Essayons. Nous verrons bien.

BHL: Comment sont les autorités vis-à-vis de vous ? Subissez-vous des pressions ? Des tentatives d’intimidation ?

Sajjad Mohammadi Ashtiani : Oui, bien sûr. J’ai reçu deux appels des services des renseignements. Deux convocations, en fait. Mais j’ai refusé d’y aller. Pour l’instant, je n’ai pas été arrêté.

BHL: Nous ne savons rien de vous, cher Sajjad. Qui êtes-vous ? Que faites-vous ?

Sajjad Mohammadi Ashtiani : J’ai 22 ans. Je suis l’aîné des enfants de Sakineh. Je travaille de 6 h du matin à 11 heures du soir en tant que contrôleur des billets dans les autobus de la ville. Pour le reste… Toutes mes pensées, toute ma volonté, ne sont tendues que vers un seul but : sauver ma mère.

BHL: Justement. Où en est-on ? Comment, aujourd’hui, voyez-vous les choses ?

Sajjad Mohammadi Ashtiani : Je suis passé par des moments de désespoir. J’ai écrit aux autorités. Souvent. Mais elles m’ont répondu par un silence total. Depuis quelques jours, avec la mobilisation que vous avez lancée, je reprends un peu espoir.

BHL: Votre maman, depuis sa cellule, est-elle informée de cette vague mondiale de solidarité et d’amitié ?

Sajjad Mohammadi Ashtiani : Oui. On le lui a dit lors des rares visites auxquelles elle avait droit. Elle en a été heureuse. Et elle vous a remercié.

BHL: Vous parlez au passé. Pourquoi ? De quand date votre dernière visite ?

Sajjad Mohammadi Ashtiani : Juste avant ses soi disant « aveux » télévisés. Jusque là, on la voyait une fois par semaine, tous les jeudis. Depuis rien. Ni ma sœur et moi. Ni les avocats. Ce matin encore, puisque c’est jeudi, je me suis rendu à la prison. Mais le gardien m’a dit : « Madame Mohammadi Ashtiani est interdite de tout contact par décision du pouvoir ».

BHL: Que pouvez-vous nous dire de ses conditions de détention ?

Sajjad Mohammadi Ashtiani : Elles sont très dures. Elle subit des interrogatoires incessants de la part des renseignements iraniens. On lui demande, par exemple, comment cela se fait que son portrait est affiché partout dans le monde et qui, selon elle, a lancé cette mobilisation internationale.

BHL: Dans quel état psychologique est-elle ?

Sajjad Mohammadi Ashtiani : Elle prend de nombreux médicaments. Des antidépresseurs. Et elle prie.

BHL: Est-elle dans une cellule individuelle ou avec d’autres femmes ?

Sajjad Mohammadi Ashtiani : Toutes les femmes condamnées de la ville de Tabriz sont dans le même quartier de la prison. Ce sont des petites cellules avec, parfois, quinze ou vingt femmes entassées. Mais il est possible que, depuis ce passage à la télévision, ils l’aient mise en cellule individuelle. Je vous le répète : je ne sais plus rien, je n’ai plus aucune nouvelle.

BHL: Ce passage à la télévision a beaucoup impressionné, ici. Déjà, était-ce vraiment elle ?

Sajjad Mohammadi Ashtiani : Oui, bien sûr, c’était elle. Mais…

BHL: Mais ?

Sajjad Mohammadi Ashtiani : Mais elle a été violentée au préalable. C’est Houtan Kian, l’avocat, qui l’a su de la bouche de ses codétenues. Les autorités avaient besoin de ces confessions afin de pouvoir rouvrir le dossier du meurtre de mon père.

BHL: Les autorités, elles, affirment, que le dossier n’a jamais été vraiment clos.

Sajjad Mohammadi Ashtiani : C’est faux. Ils affirment cela pour pouvoir la tuer plus facilement. D’ailleurs, le dossier vient d’être, comme par hasard, égaré.

BHL: Que voulez-vous dire ?

Sajjad Mohammadi Ashtiani : Avant-hier, alors que je me rendais au tribunal pour en obtenir une copie, on m’a dit qu’on ne l’avait plus. On m’a demandé d’aller au rez de chaussée où, là non plus, on n’a pas pu le trouver. J’en ai parlé à l’avocat Houtan Kian qui a fait ses propres recherches et qui m’a dit qu’il ne se trouvait pas non plus à Oskou, ville de province d’où mes parents sont originaires. Tout cela est mauvais. Il pourrait s’agir d’un plan de la République islamique pour modifier le dossier et y ajouter éléments à charge justifiant l’exécution.

BHL: Pour la deuxième affaire, donc. Celle, non de l’adultère, mais du meurtre…

Sajjad Mohammadi Ashtiani : C’est cela. D’autant qu’il y a encore deux choses. Une semaine avant la perte du dossier, le domicile de Houtan Kian a été saccagé et, lors de cette intrusion, son ordinateur portable ainsi que la mallette dans laquelle se trouvait le résumé du dossier ont été dérobés. Et hier encore, mercredi, les services de Renseignement ont à nouveau envahi son domicile et ont embarqué un descriptif du dossier du meurtre de mon père, le dernier qui était en notre possession. C’est Houtan Kian lui même qui vient, à l’instant, de me l’indiquer par SMS.

BHL: Houtan Kian, est-ce vous qui l’avez choisi ou a-t-il été commis d’office ?

Sajjad Mohammadi Ashtiani : Commis d’office. Mais je le vois. Je lui parle au téléphone. Je sais par exemple qu’il vient de remettre un dossier de 35 pages au Conseil Suprême du pays. Lui, comme notre ancien avocat, Mostafaei, celui qui a dû s’exiler à l’étranger, ont fait un bon travail.

BHL: Vous êtes au courant des propos de Monsieur Mostafaei que cite la presse allemande cette semaine et qui semblent laisser planer une équivoque quant à une possible complicité de votre mère dans le meurtre de votre père ?

Sajjad Mohammadi Ashtiani : Oui, bien sûr. Mais Mostafaei n’a pas eu accès au dossier du meurtre de mon père. Donc son avis n’a aucune valeur, ses déclarations ne sont pas à prendre en compte.

BHL: Alors pourquoi les aurait-il faites ?

Sajjad Mohammadi Ashtiani : A cause des pressions exercées par le gouvernement iranien sur sa famille. C’est un bon avocat.

BHL: Permettez une question plus directe. Vous êtes, après tout, le fils de l’un (votre père, assassiné) et de l’autre (votre mère, accusée de complicité dans cet assassinat). En votre âme et conscience, êtes-vous certain que l’accusation soit infondée ?

Sajjad Mohammadi Ashtiani : En mon âme et conscience, oui. Mille fois oui. C’est un pur mensonge. Doublé d’une incroyable injustice. Ma mère, qui n’a rien fait, rien, risque la lapidation. Alors que le vrai meurtrier, Taheri, est libre…

BHL: Parce que vous lui avez pardonné.

Sajjad Mohammadi Ashtiani : Oui. Il est le père d’une petite fille de trois ans qui a beaucoup pleuré devant nous. Nous n’avons pas voulu, ma sœur et moi, être la cause de son exécution.

BHL: Est-il vrai que vous étiez là quand votre mère a subi les 99 coups de fouet ?

Sajjad Mohammadi Ashtiani : C’est tout à fait vrai. Cela s’est produit à Oskou, dans la province de Tabriz, dans une chambre du tribunal. J’ai été ravagé par les sentiments. J’ai ressenti beaucoup de haine et j’ai beaucoup pleuré. Je n’avais que 16 ans.

BHL: Revenons à la campagne de mobilisation. Pensez-vous qu’elle puisse fléchir les autorités ?

Sajjad Mohammadi Ashtiani : Je ne sais pas. Mais nous n’avons que vous, en tout cas. Nous n’avons personne, à part vous, pour nous tenir la main. Là, par exemple, je sais que l’avocat Houtan Kian a écrit une lettre aux autorités pour demander un débat avec un responsable, n’importe lequel. S’il a une réponse, ce sera grâce à vous.

BHL: Vous n’êtes donc pas d’accord avec ceux qui disent que cette campagne irrite les autorités et peut être contre productive ?

Sajjad Mohammadi Ashtiani : Bien sûr que non. Il est vrai que l’Iran est fâché. Mais il faut bien que l’Iran écoute notre peine. Les autorités iraniennes n’ont répondu à aucune de nos lettres. Si notre voix a une chance d’être entendue, ce sera, je vous le répète, grâce à vous.

BHL: Que pouvons-nous faire de plus ?

Sajjad Mohammadi Ashtiani : Il faut mettre deux fois plus de pressions sur la République islamique.

BHL: Oui, mais comment ?

Sajjad Mohammadi Ashtiani : En vous adressant, par exemple, au Brésil et à la Turquie qui ont des liens privilégiés avec la République islamique.

BHL: Vous êtes au courant de la déclaration du Président de la République française disant que votre mère est sous la responsabilité de la France ?

Sajjad Mohammadi Ashtiani : Bien sûr. C’est extraordinaire. Mais il faut continuer. Car, sinon, si vous lâchez la pression, ma mère sera exécutée.

BHL: Il y a des grands avocats français et internationaux, qui sont prêts à venir en renfort de Monsieur Kian…

Sajjad Mohammadi Ashtiani : Si ces avocats venaient en Iran, ils ne serviraient à rien. Mina Ahadi qui déploie, comme vous, de grands efforts pour sauver ma mère a demandé à l’ONU de fournir des avocats. Mais l’Iran a refusé catégoriquement. Ahmadinejad sait que si ces avocats venaient en Iran le visage de juges et du pays en prendrait un coup. C’est le juge de la branche numéro 6 qui a confirmé la peine de lapidation, sans raison, sans preuve et donc de manière illégale. La République islamique a peur que, si le dossier arrivait entre les mains de l’étranger, il soit ridiculisé.

BHL: Une autre question directe, pardonnez-moi. Votre mère peut-elle encore, malgré cette émotion planétaire, être effectivement lapidée ?

Sajjad Mohammadi Ashtiani : Naturellement.

BHL: Les autorités iraniennes ont tout de même suspendu l’exécution de la sentence.

Sajjad Mohammadi Ashtiani : Suspendu ne veut pas dire annulé.

BHL: Est-il exact qu’un responsable de la prison est venu, samedi soir, lui annoncer que la fin était proche et qu’il était temps de penser à ses dernières volontés ?

Sajjad Mohammadi Ashtiani : Oui, c’est exact. Il lui a dit que son exécution était prévue pour le lendemain matin, dimanche, à 6 heures. C’est Houtan Kian qui a obtenu cette information grâce aux codétenus de Sakineh. Il est l’avocat de toutes les codétenues condamnées à la lapidation. Et c’est comme ça qu’il a les informations.

BHL: Donc, à l’heure où nous parlons, tout est possible, tout est à craindre ?

Sajjad Mohammadi Ashtiani : Oui. Vous avez, d’un côté, les gens qui ne veulent en aucun cas perdre la face et qui comptent lapider ma mère. Et vous avez, de l’autre, des gens comme Monsieur Nobkaht, l’adjoint du pouvoir judiciaire dans la région du Tabriz, qui veut que Monsieur Imani, le juge qui a prononcé la sentence, soit tiré d’affaire et qui, pour cela, a demandé à Téhéran le changement de la peine de lapidation en pendaison. Mais est-ce que c’est tellement mieux ?

BHL: Non, bien sûr.

Sajjad Mohammadi Ashtiani : Je vous en prie, ne lâchez pas. C’est vous, encore une fois, qui tenez nos mains. Si vous n’étiez pas là, ma mère serait déjà morte.

20 Commentaires

  1. messieurs libéré shakineh et peut que dieu vous en sera reconnaissant. le monde entier est avec shakineh!!

    redonner la joie de vivre avec ses enfants; elle à été assez punie comme ça; arrete et libéré là s v p. ne vous faites pas prié plus que cela; ça suffit; on vous juge mal ; alors que vous étes un peuple certainement intérressant.

  2. BHL je suis de tout coeur avec vous pour ce que vous fâites. Il faut tous que nous gardions espoir pour sauver Sakinet, je pense que les pays du monde entier devraient tous faire front face à L’Iran et à son dictateur, un fou cet homme.
    Que Dieu protège Sakinet et ses enfants.

  3. même les animaux ne sont pas si cruels, il faut libérer cette femme , bon courage sakineh

  4. Comment le fils de Sakineh pouvait-il avoir 16 ans en 2006 puisqu’il en a 22 en 2010 ?
    Comment Sakineh a-t-elle pu remercier le 11 août, le jour de ses « aveux », la mobilisation initiée le 15 août ?

    • 1: Les coups de fouet on été donnés pour l’adultère, en 2004, elle est condamnée à la lapidation en 2006
      2: le 15 c’est le lancement de la pétition, la mobilisation date de bien avant.

  5. cette femme risque gros est il normale d’etre lapidée par des jugements lapidaires

  6. Mais dans quelle monde vivont-nous sommes !!! nous retournons 20 siecles en arriére (La lapidadation ) mais pas un animal ne peux avoir un tel instin l,homme est-il tomber si bas et que fais l,Europe, L,Amerique ???sont-ils insenbible à cette ABATTAGE oui c,est bien le mot qui convient ; ; Les femmes ont toujours fait peur aux hommes ,alors quelle est la pour donner la vie et la proteger.
    SAJJAD nous pensons à vous et je compati à vos souffrances .
    Le monde entier est avec vous garder éspoir

  7. MERCI
    Bernard-Henri Lévy de faire cette campagne pour Sakineh , je suis avec vous et j’espère que beaucoup d’autres signeront cette pétition .
    C’est une honte pour l’Iran , et la majorité des iraniens doivent être horrifiés

  8. Quel est donc ce paradoxe dans les Enseignements Religieux,qu’ils soient Bibliques pour les États-Unis,face à la peine de mort, ou Coranique pour les Musulmans face à la Charia? Paradoxe,qui veut qu’un Dieu ou qu’un Allah,instruisant au travers d’un Fils ou d’un Prophète,sa clémence,sa Justice,sa compassion son Amour pour l’Humanité se traduisent dans les faits par des actes répugnants? Mais ou est donc la vraie Connaissance? et surtout qu’en a t-on fait? Qui, au final, dans le Monde desdites Religions gouvernent le Monde,le Vice ou la Vertu ? Le Bien ou le Mal ? Dieu ou Diable ? A ces questions-réponses mes amis, nous aurions les moyens de comprendre pourquoi la Vie échappe aux règles du bon sens face à l’incroyable barbarie de textes et de vécus Religieux sur lesquelles sont fondées la soi-disante élévation de l’Âme et de l’Humanitè.

  9. La femme est aussi précieuse que l’homme. Qui aurait pu penser que des êtres humains puissent en arriver là ?

  10. selem j’ai 15ans et je suis musulmane j’ai été toucher par votre histoire et je trouve constèrnant que des autorités puissent toucher une femme avec des enfants je suis de tout coeur avec vous et j’espére qu’Allah vous garde . Je ne peut pas croire que ceci existe encor j’ai la chance de grandir dans un pays libre et j’espére que bientot vos aussi vous le serez .ma famille et moi sommes de tout coeur avec vous et nous ne vous lacherons, on vous soutiendra jusqu’au bout .

  11. j’ai n’ai jamais recu le mail de confirmation de ma signature de la pétition datée du 16 aôut
    Merci de me l’envoyer. Je ne sais pas si une seule voix peut faire pencher la balance mais il faut que toute cette barbarie cesse

  12. Je ne comprends pas.

    Ces gens ne vivent pas dans le même monde que nous. Ils sont encore au Moyen Age, c’est aberrant !

    En plus, on accuse cette femme d’avoir eu un autre mari. Peut-on lui en vouloir quand on sait qu’elle était abaissé à l’esclavage qui plus est dans sa propre famille ?

    Mais le plus ABERRANT, c’est que les hommes peuvent avoir PLUSIEURS FEMMES. Ou est la justice dans ce pays d’arriérés?

  13. Iranien iranienne je voudrais par ces quelques mots attirer votre attention.nous sommes tous pêcheurs donc privé de la gloire de Dieu!donc n’empirer pas votre sort.il n’y a que Dieu pour juger les pecheurs car tout être vivant pêche et il pêche que devant Dieu le Pere!que celui qui pense qu’il n’a jamais pêcher qu’il lance la première Pierre.donner la mort a quelqu’un est un peché!mentir,regarder la femme d’ autrui et la convoitée est un peché.laissez cette femme vivre s’ils vous plait car si Dieu était radical comme vous,nous serions tous déjà tous mort donc ce monde n’existerait plus!alors lisez bien ce passage du Coran qui vous pousse tant a ôtée la vie cette bonne femme qui a un petit garçon qui lui aussi a besoin d’ affection maternelle.que Dieu nous bénisses !

  14. On dirait que cette femme est emprisonnée au temps de Haman Agagite le Comploteur et que Ahmanidejad est un de ses descendants.Un monde de « mamzers ». De mauvais esprits (Angra Mainyu), le ku klux klan des femmes. Lui et sa clique vont disparaître avant l’arrivée de Mahdi. Ils connaîtront le destin de tous les dictateurs: leur peuple s’en chargera. Longue vie a Sakhineh et a ses descendants.

  15. C’est étrange cette justice qui condamne les complices et relâche les coupables. C’est vrai – comme le disait Blaise Pascal – Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà – mais tout de même; il existent des vérités qui sont universelles parce qu’elles sont ancrées dans nos consciences par notre Créateur.

  16. Nous sommes plongés au cœur d’un monde organisé de fond en comble par la nature la plus productive de Franz Kafka. Un monde plus vrai que nature au prisme de la condensation psychique. Dans ce monde qui n’a rien de commun avec la réalité, un homme est convoqué par les services de renseignement, mais il décide de ne pas s’y présenter. Or aucune traque ne s’ensuit. Et personne ne semble trouver anormal cet État où la raison passée dans son presse-citron, nous fait boire son jus de cauchemar. Personne ne se lève en jetant son stylo contre la bouteille d’encre, parce que tout le monde sait parfaitement qu’il n’y a qu’à attendre quelques minutes avant que le «Drrring!» ne lui ouvre les yeux sur le meilleur des deux mondes.

  17. Cet échange est d’une rare intensité, et d’une émotion éprouvante. Cher Bernard-Henri Levy, je ne peux que vous répéter les paroles de Sajjad: comme pour tous vos combats précédents, tous vos engagements qui ont fait votre grandeur d’âme, surtout ne lâchez pas prise. Nous sommes des dizaines de milliers derrière vous, et nous vous soutiendrons dans cette lutte acharnée pour que vive Sakineh.