Qui a peur du devoir d’ingérence ? [séminaire]

C'était le dimanche 03 juillet 2011

Cinéma Etoile Saint-Germain-des-Prés

avec Rony Brauman, Pierre Hassner et Safia Otokore

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Sous le nom tendancieux de statu quo, la communauté internationale semblait s’être résignée à ce que les tyrans du monde entier sadisent à loisir leurs populations. Il y a une vingtaine d’années, la théorisation du « devoir d’ingérence » déclencha une révolution contre le fatalisme des tenants du « bon sens » et du « cynisme » en matière de relations internationales. Pour la première fois dans l’histoire, le droit des personnes était placé au-dessus de la souveraineté des Etats. Alors qu’en Syrie, Bachar al-Assad réprime et massacre impunément sa population, c’est hélas le sentiment inverse qui semble prévaloir dans les opinions européennes. Le scepticisme à l’endroit de l’ingérence se mue en attentisme résigné. Comment expliquer cette défiance croissante envers une conquête récente du droit des gens ? Quels arguments faut-il lui opposer ? L’heure est-elle venue de réinventer l’ingérence ?