A quelques jours du premier tour des municipales, La Règle du jeu présente, chaque jour, un candidat FN (haineux, raciste, antisémite, violent, corrompu ou, simplement, incompétent ou saugrenu).
Gilbert Collard est le candidat Rassemblement bleu marine à la mairie de Saint-Gilles. Celui qui a déclaré vouloir être un «casse-couilles démocratique» à l’Assemblée nationale et qui aime à être vulgaire ne comprend pas pourquoi Rama Yade le qualifie de misogyne lorsqu’il la qualifie de «charmante mais totalitaire», puis «moche mais totalitaire».
Le premier directeur de campagne de Gilbert Collard pour les municipales a renoncé parce que «94 % des personnes viennent pour l’argent et le pouvoir et 6 % des colistiers s’investissent pour leur commune, ça fait du déchet tout ça». Son remplaçant a aussi claqué la porte. Gilbert Collard explique ce départ par la découverte d’une condamnation passée de son directeur de campagne ; celui-ci assure que le candidat à la mairie était au courant, et parle du «sur-moi démesuré» du candidat.
Gilbert Collard était déjà proche de l’extrême-droite en 2001, lorsqu’il se présentait à Vichy. Il a conservé son discours sécuritaire. Il a ainsi déposé un amendement à l’assemblée en faveur de la présomption de légitime défense pour les policiers.
Il n’hésite pas non plus à soutenir une association anti-corrida avant de présenter, un mois plus tard et une fois élu, un plaidoyer en faveur de la corrida.
L’avocat «mariniste» a quitté le MRAP (le Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples) en 1990, pour prendre la défense d’un négationniste.
Dans son métier d’avocat, Gilbert Collard a souvent été accusé de légèreté. Il a dû rembourser plusieurs clients pour frais excessifs : il avait ainsi facturé une association 10 000 euros pour une réunion, deux déjeuners de travail et deux entretiens téléphoniques. La pratique, cependant, n’est pas rare. Il a aussi dû verser 25 000 de dédommagements à un client pour n’avoir pas assuré un suivi correct du dossier.
Il a affirmé lors de l’affaire Carpentras détenir les noms des coupables. Il n’en donnera jamais un seul. Les véritables coupables avoueront, six ans plus tard.
Gilbert Collard a assisté en décembre, par «affection», aux obsèques du général Aussaresses, qui avait pratiqué la torture en Algérie et l’avait revendiqué ensuite, déclarant même qu’il le «referait».
Gilbert Collard affirme que «le vote FN n’est pas un vote contre les immigrés. Mais on a le droit de ne pas vouloir changer de mode de vie».
Il a aussi déposé plusieurs amendements en faveur de la préférence nationale, oubliant par exemple que les étrangers résidant en France payent aussi des impôts, et refusant une aide aux pays en voie de développement.